par Bhern » 17 mars 2019, 00:29
Dans le silence assourdissant du désert le temps s'écoulait inlassablement, seconde après seconde, minute après minute, heure après heure, jour après jour. Seul le vent venait parfois troubler cette angoissante quiétude, soulevant quelques grains de sable qui allaient se perdre au loin dans l'horizon. Il n'y avait pas eu de mouvement depuis si longtemps qu'il en avait oublié à quoi ressemblait la ville lorsqu'elle était agitée par l'effervescence des habitants. Ces derniers avaient fuit, terrifiés par le mal rongeant la cité des sables. Ils n'avaient emporté avec eux que le strict nécessaire, délaissant derrière eux toute une myriade de richesse. Mais il n'avait que faire de la luxure, elle n'était rien. Il était au dessus de ça.
Telle une gargouille sur son créneau, il était là, dressé majestueusement à son point d'observation habituel. Il l'avait choisi car de là, sa vue couvrait toute la cité, aucune vermine n'échappait à sa vue panoramique. Avec le départ du peuple, l'engeance s'était installée, s'infiltrant partout et pullulant librement. Cela le réjouissait. Après tout, il passait des heures à pourfendre de ses lames les ennemis de Balamoun. Ainsi s'écoulèrent plusieurs semaines, voire davantage, sans que ses journées ne se diversifient. Jamais il ne s'ennuya durant cette période, son instinct de tueur était libre et il put traquer ses proies sans être dérangé par ceux avec qui il avait dû cohabité durant de longues années.
Même si le peuple avait fini par oublier sa présence, lui avait toujours été là, les épiant depuis les hauteurs, dissimulé par un soleil si brillant qu'il en aveuglait les fous osant lever la tête vers lui. Sa cachette était parfaite, il se mouvait telle une ombre, évoluant à Balamoun dans l'indifférence la plus totale. Seuls les gardes ne l'avaient pas oublié. Ils l'avaient chassé, avaient tenté de l'attraper, de l'emprisonner dans leurs maudits liens, voulant réduire sa liberté à néant. Mais il avait toujours été le plus agile, le plus malin. Ces imbéciles avaient bien réussi à capturer quelques uns de ses semblables, mais lui, personne n'avait jamais pu mettre la main sur lui, et cela le gonflait d'orgueil.
Mais un jour, l'agitation revint et avec elle la populace. Une armée surgit aux portes de la ville, conduite par le Pharaon en personne. On comptait dans ses rangs des combattants de tous horizons. Cela allait des mages de la Baie ayant abandonné leurs poussiéreuses bibliothèques aux pirates ayant laissé leur navire à quai, des archers-mages ayant quitté l'obscurité naturelle de la forêt pour venir se perdre en plein désert aux soldats ayant détourné leur attention de leurs entraînements martiaux dans l'enceinte du Fort et on pouvait même observer des templiers s'étant résolu à se rendre dans le pays d'Hôrosis, le maître de la nécromancie.
Tout cela ne l'enchantait guère. A vrai dire, il préférait la ville lorsqu'il pouvait y régner en maître. Il avait été si bien durant les derniers mois...
Pourtant l'armée en décida autrement et pénétra dans les ruelles, combattant avec une efficacité à toute épreuve. Pourtant, ils s'attaquaient aux mauvaises cibles, frappant les morts-vivants alors que la véritable engeance était toujours là, tapie dans l'ombre. Mais à l'affût sur le rebord d'un balcon de la tour des mages, il était là, prêt à en découdre. Cependant, l'ennemi était plus futé qu'on ne voulait le croire, le traquer était un art réservé aux plus grands maîtres. Et les pauvres membres de l'armée portaient leurs coups sans comprendre. Qu'ils était bruyants pensa-t-il... Lui qui était silencieux, invisible, lui qui surgissait de l'ombre et emportait ses proies dans une mort rapide et inévitable, lui qui était le maître de l'assassinat, il ne comprenait pas le manque de précision des hommes qui, eux, tailladaient la chair ennemie sans trop se poser de question.
Néanmoins, l'armée de Thanatos arriva à jeter à bas l'adversaire, ce dernier ayant vu sa tête séparée de son corps par un coup d'épée maîtrisé qu'un templier lui asséna durant l'ultime combat.
Les hommes exultèrent de joie mais lui, il ne s'en réjouissait pas. Ces fanfarons ayant repris la ville, il allait devoir s'en retourner dans l'ombre de son abri s'il ne voulait pas que les gardes ne l'attrapent pour lui passer les chaînes. Ainsi, il s'élança hors de sa cachette.
C'est alors que la véritable engeance surgit au coin d'une ruelle, juste en dessous de lui. Elle ne l'avait pas remarqué et ce fut là sa dernière erreur. L'aigle referma ses serres sur sa proie et lui brisa la colonne vertébrale. La souris fut morte avant de comprendre ce qu'il lui arrivait. Déjà, le royal oiseau s'envolait pour rejoindre le pic rocheux qui l'avait vu naître. Mais il reviendrait, il n'en avait pas fini de chasser le rongeur.
Dans le silence assourdissant du désert le temps s'écoulait inlassablement, seconde après seconde, minute après minute, heure après heure, jour après jour. Seul le vent venait parfois troubler cette angoissante quiétude, soulevant quelques grains de sable qui allaient se perdre au loin dans l'horizon. Il n'y avait pas eu de mouvement depuis si longtemps qu'il en avait oublié à quoi ressemblait la ville lorsqu'elle était agitée par l'effervescence des habitants. Ces derniers avaient fuit, terrifiés par le mal rongeant la cité des sables. Ils n'avaient emporté avec eux que le strict nécessaire, délaissant derrière eux toute une myriade de richesse. Mais il n'avait que faire de la luxure, elle n'était rien. Il était au dessus de ça.
Telle une gargouille sur son créneau, il était là, dressé majestueusement à son point d'observation habituel. Il l'avait choisi car de là, sa vue couvrait toute la cité, aucune vermine n'échappait à sa vue panoramique. Avec le départ du peuple, l'engeance s'était installée, s'infiltrant partout et pullulant librement. Cela le réjouissait. Après tout, il passait des heures à pourfendre de ses lames les ennemis de Balamoun. Ainsi s'écoulèrent plusieurs semaines, voire davantage, sans que ses journées ne se diversifient. Jamais il ne s'ennuya durant cette période, son instinct de tueur était libre et il put traquer ses proies sans être dérangé par ceux avec qui il avait dû cohabité durant de longues années.
Même si le peuple avait fini par oublier sa présence, lui avait toujours été là, les épiant depuis les hauteurs, dissimulé par un soleil si brillant qu'il en aveuglait les fous osant lever la tête vers lui. Sa cachette était parfaite, il se mouvait telle une ombre, évoluant à Balamoun dans l'indifférence la plus totale. Seuls les gardes ne l'avaient pas oublié. Ils l'avaient chassé, avaient tenté de l'attraper, de l'emprisonner dans leurs maudits liens, voulant réduire sa liberté à néant. Mais il avait toujours été le plus agile, le plus malin. Ces imbéciles avaient bien réussi à capturer quelques uns de ses semblables, mais lui, personne n'avait jamais pu mettre la main sur lui, et cela le gonflait d'orgueil.
Mais un jour, l'agitation revint et avec elle la populace. Une armée surgit aux portes de la ville, conduite par le Pharaon en personne. On comptait dans ses rangs des combattants de tous horizons. Cela allait des mages de la Baie ayant abandonné leurs poussiéreuses bibliothèques aux pirates ayant laissé leur navire à quai, des archers-mages ayant quitté l'obscurité naturelle de la forêt pour venir se perdre en plein désert aux soldats ayant détourné leur attention de leurs entraînements martiaux dans l'enceinte du Fort et on pouvait même observer des templiers s'étant résolu à se rendre dans le pays d'Hôrosis, le maître de la nécromancie.
Tout cela ne l'enchantait guère. A vrai dire, il préférait la ville lorsqu'il pouvait y régner en maître. Il avait été si bien durant les derniers mois...
Pourtant l'armée en décida autrement et pénétra dans les ruelles, combattant avec une efficacité à toute épreuve. Pourtant, ils s'attaquaient aux mauvaises cibles, frappant les morts-vivants alors que la véritable engeance était toujours là, tapie dans l'ombre. Mais à l'affût sur le rebord d'un balcon de la tour des mages, il était là, prêt à en découdre. Cependant, l'ennemi était plus futé qu'on ne voulait le croire, le traquer était un art réservé aux plus grands maîtres. Et les pauvres membres de l'armée portaient leurs coups sans comprendre. Qu'ils était bruyants pensa-t-il... Lui qui était silencieux, invisible, lui qui surgissait de l'ombre et emportait ses proies dans une mort rapide et inévitable, lui qui était le maître de l'assassinat, il ne comprenait pas le manque de précision des hommes qui, eux, tailladaient la chair ennemie sans trop se poser de question.
Néanmoins, l'armée de Thanatos arriva à jeter à bas l'adversaire, ce dernier ayant vu sa tête séparée de son corps par un coup d'épée maîtrisé qu'un templier lui asséna durant l'ultime combat.
Les hommes exultèrent de joie mais lui, il ne s'en réjouissait pas. Ces fanfarons ayant repris la ville, il allait devoir s'en retourner dans l'ombre de son abri s'il ne voulait pas que les gardes ne l'attrapent pour lui passer les chaînes. Ainsi, il s'élança hors de sa cachette.
C'est alors que la véritable engeance surgit au coin d'une ruelle, juste en dessous de lui. Elle ne l'avait pas remarqué et ce fut là sa dernière erreur. L'aigle referma ses serres sur sa proie et lui brisa la colonne vertébrale. La souris fut morte avant de comprendre ce qu'il lui arrivait. Déjà, le royal oiseau s'envolait pour rejoindre le pic rocheux qui l'avait vu naître. Mais il reviendrait, il n'en avait pas fini de chasser le rongeur.