[Evénement]Nous sommes ... la vie de tous les jours.

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Re: [Evénement]Nous sommes ... la vie de tous les jours.

par Blonski » 09 févr. 2015, 21:18

Le frère Blonski sortait à cet instant de la cantine, la carcasse bien triste d'une patte de poulet engoncée dans sa main dodue. Ses yeux porcins, dénués de la lumière trahissant la présence d'une âme charitable, se posèrent sur la barrique magnifique qui lui servait d'engin à digestion accélérée que d'autre nomment "ventre". Il la caressa avec amour.

Blonski n'était qu'un ventre, aussi il n'eut été utile de parler du sien. Son appendice ventral avait fini par engloutir jusqu'à son identité.

"Je souhaite également à parler au Vénérable, notre stock de canard confit est tombé dangereusement bas. C'est tout simplement inadmissible."

Le novice kaïcha n'avait, pour ainsi dire, pas quitté la cantine depuis des mois. Certains attribuaient les récentes famines sur le Continent à sa seule performance, d'autres se plaignaient d'être
consignés à un régime de salade verte car toute nourriture contenant une once de graisse avait été aspirée par les lèvres goulues du pantagruel odysséen. "Nourriture d'elfe", qu'ils disaient. Les rumeurs allaient jusqu'à prétendre qu'un autre aspirant avait vu ses oreilles devenir pointues, comme celles d'un elfe, à force de manger trop de laitue. D'autres affirmaient que Sieur Blonski avait du les lui croquer en pointe. Les derniers soulignaient qu'il ne s'agissait que de Frère Ladril et qu'il n'était pas aimable de le confondre avec les aspirants.

"Que s'est-il passé ici? Ça sent les grillades..."

*** HJ ***

Retour en jeu du gros sac :mrgreen:

Re: [Evénement]Nous sommes ... la vie de tous les jours.

par Ungle » 26 déc. 2014, 12:16

... Et cela, encore une fois, ne tarda pas à se révéler ... vrai.
Le fléau venu du Nord frappa des lieux déjà dévastés par la misère et la souffrance.

Les hordes de voyageurs sur les chemins furent décimées et prirent la fuite, et bien que les fameux bandits finirent par trouver la mort en commettant une
attaque de trop, un mal pire encore prit le relais.

En ces temps obscurs, on ne le répétera jamais, toi humble parmi les humbles ... ou toi encore, héros en devenir ... ou toi, à la cervelle aussi grosse qu'une citrouille ... et dis toi bien qu'en ces temps de malheur ... les rumeurs sont parfois vraies ... et qui sait, quelque part ailleurs dans Odyssée, s'il n'y a pas le mal tapi ou bien encore des bandits prêts à te couper la gorge pour une poignée de pièces.

Re: [Evénement]Nous sommes ... la vie de tous les jours.

par Ungle » 22 déc. 2014, 11:59

La situation continuait à se dégrader au monastère...

Les bandits terrorisaient littéralement la région qu'ils mettaient à feu et à sang et l’atmosphère virait réellement à la psychose.
Et pourtant ... le monastère continuait à vivre dans la moiteur de ses jours heureux et insouciants.
Et pourtant... personne pour donner l'alerte et véritablement traquer les malfaisants qui, depuis des mois, écumaient une montagne déjà renommée
pour sa dangerosité.
Et pourtant ... malgré les cris de haine et de rage ... très peu ils furent à monter au monastère chercher de l'aide.

Roses et joufflus voyageurs, dans la candeur et l'excitation d'un voyage qu'ils croyaient comparable à une balade ... c'était faire fi du monde
dans lequel ils vivaient ... ERREUR!

Mais déjà d'autres rumeurs, puisqu'il n'y avait plus qu'elles à parvenir encore au monastère, faisaient état de faits encore plus horribles ...

Re: [Evénement]Nous sommes ... la vie de tous les jours.

par Ungle » 06 déc. 2014, 14:38

Plus bas dans la montagnes, au niveau des cols, la rumeur grandissait chaque jour que le banditisme faisait des ravages et qu'il n'était pas UN voyageur qui
n'était pas rançonné ou assassiné pour un quignon de pain.

Re: [Evénement]Nous sommes ... la vie de tous les jours.

par Ungle » 06 déc. 2014, 14:32

Finalement et au bout d'assez peu de temps, la foule fut autorisée à pénétrer en les murs du très pieux monastère.
Au bout de longues minutes, la longue file de pauvres ères trouva refuge dans la cour du monastère, ou plutôt ... s'entassa dans la cour.
Certes à l'abri des vents très forts en cette saison, mais certes pas du froid et encore moins de la faim.

Dès lors, on commença à y voir plus clair.

Une partie des réfugiés et autres nécessiteux du continent avaient pris la direction du monastère pour y trouver refuge et pitance.
En chemin, le malheur frappant partout, ils furent attaqués par d'autres réfugiés, mais qui eux, luttaient contre leur nouvelle condition par tous les moyens ... y compris les mauvais.
Ces derniers n'avaient pas hésité à attaquer leurs frères de misère ... certains en profitant pour grossir les rangs des bandits.

C'est suite à cette attaque qu'un vent de panique se leva et entraina la ruée vers le monastère.
A l'abri des murs, la colère ne tarda pas à renaitre, telles le vent soufflant sur les braises d'un incendie mal éteint.
En effet, cloitrés dans la cour, personne ne s'occupaient d'eux.
De plus, nombreux furent les empressés et indifférents traversant la cour transformé en camps de misère sans un seul regard pour eux.
Certains mêmes à l'opinion d'eux même visiblement inversement égale à celle de leur intelligence, jugèrent bon de les apostropher en les traitant de bon à rien, fainéant ... alors qu'un elfe ne se gênait pas pour les insulter directement.
Ce même elfe qui préféra courageusement vider les lieux devant le risque imminent pour lui de se faire lyncher.

Car telle est la nature humaine ... et toujours pas l'ombre d'un moine outre que ceux, bien au chaud, étudiant dans la bibliothèque.

Mais comme souvent, l'histoire ne se joue que sur l'entrée en scène d'un petit nombre d'individus: un seul moine s’avança face à la foule en colère et désemparée.
Un seul assuma son rôle de piété, d'aide et de compassion et ouvrit les portes du conventuel à la foule qui se répandit jusque dans les cellules privées des moines.
Un seul encore, s'affaira avec le frère cuisinier à préparer, certes de modestes soupes de lard ... soupes qui n'en étaient pas moins que leur quotidien et leur unique pitance.
Un seul ... que le petit peuple baptisa ... le "gentil moine".
Et si, à lui seul il parvint à sauver tant personnes, ces dernières n'en voulurent pas aux moines du déroulement des opérations ... juste quelques interrogations restèrent quand à leurs dirigeants
et l'indifférence totale dont ils firent preuve à leur égard.

Re: [Evénement]Nous sommes ... la vie de tous les jours.

par Ungle » 29 oct. 2014, 14:55

De nouveaux réfugiés ne tardèrent pas à arriver, essoufflés et apeurés, propageant ... la rumeur.

"La Baie! La ville connait des émeutes de la faim sans précédents!
A Balamoun, des riches ont été molestés et leurs maisons pillées.
Le sud! Des groupes armés sillonnent le sud et sont tombés dans le brigandage!
PIRE!
Non loin d'ici, des révoltés rançonnent et ont dépouillé de tous leurs biens ceux qui protestaient!!!

Ils vont venir, ici au monastère!
Ils vont tous nous tuer comme ils ont supplicié leurs victimes!
C'est l'OEUVRE DU MALIN!
C'est LA FIN DES TEMPS!"


Odyssée était-il vraiment à feu et à sang!?

Re: [Evénement]Nous sommes ... la vie de tous les jours.

par Ungle » 29 oct. 2014, 14:43

Par petits groupes d'abord, puis de plus en plus nombreux, une foule
de pauvres ères commença à se regrouper devant le monastère.

Quémandant de quoi se nourrir, le groupe ne cesse de grossir à mesure
que les heures et les jours passent.

Un moine passa précipitamment et recommanda à son jeune collègue
de ne point faire montre de violence.
L'attroupement était déjà grand devant le monastère avant la venue du gros des réfugiés.
Aussi s'étonna t'on de voir autant de miséreux mais les cataclysmes avaient été nombreux
et avaient frappé fort le commun des mortels.
D'aucuns proposèrent leur aide, d'autres pitié et obole ... la plupart montrèrent juste de l’indifférence
à l’exception d'un jeune elfe hautain qui ne montra que mépris.

Des chuchotements montèrent de la foule affamée.
Bientôt ses rangs s'ouvrirent pour laisser le passage à une vieille
femme avec pour seule protection contre le froid, un châle sur ses
épaules.

"Pitié jeunes gens ... la charité, un peu nourriture pour nous qui
souffrons de la faim.
Pitié jeune moine, pour nous qui avons tout perdu et n'avons même plus
de toit."


La vieille femme jetait des regards perdus à toutes les personnes
présentes.

"Nous sommes si nombreux sur les routes.
On nous tue! On nous vole le peu que nous avons.

Notre groupe est monté vers le monastère pour y trouver refuge ...
mais il y en a d'autres comme nous.
Certains, dotés de moins d'honneur ... sont tombés dans le
brigandage.

Odyssée se meurt et vous, les héros, ne faites rien pour nous les
pauvres gens..."


La pauvre vieille écarta les mains avec humilité, une centaine de
bouches derrière elle, se taisaient et faisaient planer un lourd, très
lourd silence.

Légèrement dépassé et se devant de prendre une décision au risque de voir la foule se révolter
ou mourir de froid sous es yeux, le jeune moine les laissa pénétrer dans
le monastère.

En un long cortège silencieux, une foule de miséreux crevant pour la
plupart de faim, fit son entrée dans la cour du monastère.

Et c'est pendant près de 15 minutes que le flot continua pour, au
final, que pas moins de 500 réfugiés s'entassent dans le monastère.

Pour l'instant, pas de soucis, ils étaient contents d'être à l'abri du
vent , mais ... autant de personnes ...

[Evénement]Nous sommes ... la vie de tous les jours.

par Ungle » 06 oct. 2014, 14:06

Entre les événements marquants de ces derniers mois, tous les avaient remarqués, un peu partout.
Le long des routes, aux portes des villes, aux tréfonds de la forêt pour chercher refuge.
Tous n’avaient qu’une seule idée en tête au contraire des grands de ce monde : survivre.
Trouver de quoi se nourrir et un endroit calme étaient leurs seules préoccupations quotidiennes.


Sinistrés, démunis, blessés, estropiés, dans tous les royaumes ils étaient là, livrés à eux-mêmes à l’heure où même les dieux ne répondaient plus à leurs prières.
Des hordes de malheureux arpentaient les routes depuis longtemps déjà, parfois harcelés par les bandits.
Certains même, au vue de la situation désespérée, commençaient à s’attaquer les uns les autres, à se voler, piller.
De bonnes âmes leur venaient en aide, mais cela n’était pas suffisant tant la horde était nombreuse.
Des guerriers tentaient de pacifier les royaumes, faisant de leur mieux, parfois brutalement, parfois plus diplomatiquement et avec plus de compassion.


Et puis, il y avait les autres, plus chanceux, plus … nantis.

Mais même ceux la ne tarderaient pas à être confronté au même problème.
Phénomène jusque là complètement mis de côté qui allait se montrer et s’ériger en vrai drame : la pénurie.


En effet, les catastrophes climatiques avaient tôt fait de réduire à néant les productions de l’année alors que séismes et autres cataclysmes s’étaient chargés de mettre à bas réserves et entrepôts, engloutissant par la même le fruit de récoltes de plusieurs années.
Cerise sur le gâteau, la magie n’était plus pour panser les plaies et compenser le manque de nourriture.

Le monde n’avait pas disparu dans le néant, mais il était encore bel et bien au bord du gouffre si tous ne prenaient pas conscience d’un autre danger, plus ... pernicieux.

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