Une douce matinée ensoleillée, au bord du lac situé entre Brumevent et le fort... Les bruits de combat faisant rage au castel n'arrivent pas jusqu'ici, le son des entraînements ayant lieu au fort non plus. Ici, dans cette calme matinée, seul le silence plâne, un silence de mort...
Un homme, d'une quarantaine d'années, simplement vêtu et portant un chapeau pour se protéger du soleil qui s'annonce fort aujourd'hui, avance le pas traînant le long des rives du lac, l'air pensif, la tête baissée. L'air triste serait même plus à propos. Il s'assied non loin du bord du lac, observant le regard vide les eaux immobiles. Il se remmémore alors son histoire de ses derniers jours... La mort de sa femme fauchée par une pneumonie, ses deux fils qui sont partis du domicile pour s'inscrire auprès de la milice de la Baie, sa maison qui nécessite urgemment des travaux de rénovation mais il n'a pas les moyens d'engager le personnel nécessaire... L'homme se prends alors le visage entre ses mains, déprimé.
Alors que ses noires pensées l'occupaient tellement, il n'avait pas encore remarqué cette odeur fétide qui lentement mais sûrement gagnait en intensité et agressait de plus en plus fortement ses narrines. Il se leva donc, et décida de rentrer chez lui. Mais n'avait-il pas fait 20 pas qu'il vit quelque-chose à une dizaine de mètres sur sa droite qui attira son attention. La terre semblait avoir été retournée et des taches de sang étaient visibles. Il s'approcha de ce lieu pour l'examiner de plus près. Horreur !!! Il y'avait là du sang partout et une main sortait de la terre, tenant encore une spalière entre ses doigts ! Un homme semble avoir été enterré ici-même !!!
Cette sinistre découverte permit au moins durant un instant à notre brave homme d'oublier sa propre existence. Il s'empara avec plus ou moins de dégoût de la spalière et se mit à creuser, creuser encore, creuser jusqu'à pouvoir déterrer le cadavre et découvrir de qui il s'agissait, reconstituer son histoire, comprendre pourquoi il avait été enterré ici. L'odeur devenait insupportable, le cadavre était dans un état de décomposition déjà avancé lorsqu'enfin il pu être sorti de sa fosse improvisée. L'homme dévisagea alors le cadavre de la tête aux pieds, ou pluôt de la tête aux chevilles... En effet, le corps était mutilé de ses deux pieds, qui furent sans doute par la suite le festin de quelques charognards de passage...
Horrifié par la scène, l'homme se releva, n'osant pas imaginer quelles horreurs ont pu être commis ici, quels brigands ou démons ont pu être les responsables d'un tel crime ! Il recula, dégoûté, et se retourna dans l'intention de rentrer aussi vite que possible chez lui et d'oublier sa vision. Déjà il regrettait d'avoir succombé à sa curiosité. Mais voilà qu'une femme s'approche d'elle, l'air un peu timide et tout aussi choquée que notre homme. Elle regarde tristement la tombe puis les yeux du veuf, et lui adresse la parole :
- "Bonjour, je m'appelle Lucinda."
- "Bonjour... Appelez-moi Tristan, triste scène que voici, savez-vous ce qui c'est passé ?"
La femme sembla hésiter quelque peu, hésitant à raconter ce qu'elle avait vu. Puis, après quelques secondes d'hésitation elle finit par se décider à tout lui dire, pensant que ça lui ferra du bien de se vider de sa charge émotionnelle.
- "Oui, j'étais présente quand c'est arrivé. Cet homme, ou plutôt ce qui en reste, s'appelait Aramerimnon. A ce que j'ai compris il était le capitaine de la milice de la Baie autrefois et il était accusé de haute trahison par le fort. Je l'ai vu arrivé ici, enchaîné, et traîné par deux soldats. Un des deux se faisait appelé Will l'Archéen par son confrère que j'ai reconnu par son uniforme pour être le lieutenant même du fort, Krumpf... Ils ne semblaient pas être là pour faire une partie de cartes et n'avaient pas à coeur de rigoler. Le lieutenant se plaignait surtout d'avoir faim et voulait que les choses se passent rapidement."
Tristan était subjugué par cette histoire et continua d'écouter avec attention le récit de Lucinda.
- "Continuez je vous prie, j'aimerais beaucoup savoir ce qui c'est passé ensuite !"
- "Les soldats ont poussé leur prisonnier à terre et lui a jeté une spalière en lui ordonnant de creuser une tombe ! Mais le pauvre bougre était ficellé comme un saucisson et c'est avec raison qu'il a été fait remarqué que pour se faire, il fallait d'abord le libérer de ses entraves. Will l'Archéen craignait alors qu'une fois libre de ses mouvements, Aramerimnon n'en profite pour s'enfuir, il proposa alors d'incapaciter le prisonnier au niveau des pieds. Il avait peut-être en tête de simplement les attacher ou des les blesser légèrement, mais le lieutenant a préféré voir les choses en grand et ne pas faire les choses à moitié."
- "Vous voulez dire qu'il a... qu'il les a..."
- "Oui... Il a soulevé sa grosse hache et à mutilé le prisonnier à deux reprises au niveau des pieds. Le lieutenant semblait très satisfait de son travail et Will l'Archéen pouvait à présent être rassuré qu'aucune fuite n'était possible. Aramerimnon hurlait de douleur, il se tortillait sur lui-même tout en se vidant de son sang ! Mais Krumpf ne fit preuve d'aucune pitié, il ordonna à une soldate qui était arrivée entre-temps, qui se faisait appeler leoctania je crois, de faire un bandage aux deux chevilles avec le pull du prisonnier afin d'éviter qu'il ne saigne à blanc. Le lieutenant voulait que son prisonnier survive assez longtemps pour terminer son travail : creuser ce qui devait être sa propre tombe !"
- "Mais c'est horrible !!!"
- "Et ce n'est pas fini... Le prisonnier n'était pas en état de creuser malgré toute sa bonne volonté, il souffrait beaucoup trop le martyre. Le lieutenant Krumpf se mit alors à le motiver à sa manière... Il le frappa, encore et encore, toujours plus fort, j'entendait presque ses dents et ses côtes se briser en mille morceaux depuis là où j'étais ! J'avais envie d'intervenir, de courir à son secours et d'implorer la pitié des soldats mais j'avais peur... Peur que l'on m'accuse de complicité et que j'aie à subir le même sort..."
- "Vous n'auriez rien pu faire Madame... Une fois que les soldats ont quelque chose en tête, rien ne peut plus les arrêter..."
- "Vous avez sans doute raison... Mais je continue mon histoire. Le prisonnier fini par réussir péniblement à creuser. Les soldats étaient apparemment pressés, leoctania étant venu pour les prévenir que le général les attendait d'urgence au tribunal de la Baie. Aussi, le lieutenant ne prit pas la peine d'attendre que la tombe soit entièrement creusée avant de balancer Aramarimnon à l'intérieur et, avec l'aide de Will l'Archéen, ils l'enterrèrent vivant !!! La tombe étant trop petite, certains membres ressortaient de la terre et Krumpf lacérait régulièrement les jambes du prisonnier qui dépassaient de la tombe pour voir s'il y'avait des réactions de douleurs. Il y'en eu au début mais bientôt les réactions disparurent. La mort était déclarée et les soldats reprirent leur chemin, ils avaient fait leur travail..."
Tristan regarda à nouveau le corps mutilé et décomposé qu'il venait de déterrer, il eu une petite pensée pour lui puis se retourna vers Lucinda.
- "Merci pour vos explications Madame... Pourrais-je vous inviter à boire une tasse de thé chez moi, nous discuterons alors plus longuement de sujets plus plaisants ?"
- "C'est avec plaisir Monsieur !"
Et tout deux reprirent leur chemin, côte à côte. Sans doute se marrieront-ils et auront-ils beaucoup d'enfants, mais ça c'est une autre histoire !

Une douce matinée ensoleillée, au bord du lac situé entre Brumevent et le fort... Les bruits de combat faisant rage au castel n'arrivent pas jusqu'ici, le son des entraînements ayant lieu au fort non plus. Ici, dans cette calme matinée, seul le silence plâne, un silence de mort...
Un homme, d'une quarantaine d'années, simplement vêtu et portant un chapeau pour se protéger du soleil qui s'annonce fort aujourd'hui, avance le pas traînant le long des rives du lac, l'air pensif, la tête baissée. L'air triste serait même plus à propos. Il s'assied non loin du bord du lac, observant le regard vide les eaux immobiles. Il se remmémore alors son histoire de ses derniers jours... La mort de sa femme fauchée par une pneumonie, ses deux fils qui sont partis du domicile pour s'inscrire auprès de la milice de la Baie, sa maison qui nécessite urgemment des travaux de rénovation mais il n'a pas les moyens d'engager le personnel nécessaire... L'homme se prends alors le visage entre ses mains, déprimé.
Alors que ses noires pensées l'occupaient tellement, il n'avait pas encore remarqué cette odeur fétide qui lentement mais sûrement gagnait en intensité et agressait de plus en plus fortement ses narrines. Il se leva donc, et décida de rentrer chez lui. Mais n'avait-il pas fait 20 pas qu'il vit quelque-chose à une dizaine de mètres sur sa droite qui attira son attention. La terre semblait avoir été retournée et des taches de sang étaient visibles. Il s'approcha de ce lieu pour l'examiner de plus près. Horreur !!! Il y'avait là du sang partout et une main sortait de la terre, tenant encore une spalière entre ses doigts ! Un homme semble avoir été enterré ici-même !!!
Cette sinistre découverte permit au moins durant un instant à notre brave homme d'oublier sa propre existence. Il s'empara avec plus ou moins de dégoût de la spalière et se mit à creuser, creuser encore, creuser jusqu'à pouvoir déterrer le cadavre et découvrir de qui il s'agissait, reconstituer son histoire, comprendre pourquoi il avait été enterré ici. L'odeur devenait insupportable, le cadavre était dans un état de décomposition déjà avancé lorsqu'enfin il pu être sorti de sa fosse improvisée. L'homme dévisagea alors le cadavre de la tête aux pieds, ou pluôt de la tête aux chevilles... En effet, le corps était mutilé de ses deux pieds, qui furent sans doute par la suite le festin de quelques charognards de passage...
Horrifié par la scène, l'homme se releva, n'osant pas imaginer quelles horreurs ont pu être commis ici, quels brigands ou démons ont pu être les responsables d'un tel crime ! Il recula, dégoûté, et se retourna dans l'intention de rentrer aussi vite que possible chez lui et d'oublier sa vision. Déjà il regrettait d'avoir succombé à sa curiosité. Mais voilà qu'une femme s'approche d'elle, l'air un peu timide et tout aussi choquée que notre homme. Elle regarde tristement la tombe puis les yeux du veuf, et lui adresse la parole :
- "Bonjour, je m'appelle Lucinda."
- "Bonjour... Appelez-moi Tristan, triste scène que voici, savez-vous ce qui c'est passé ?"
La femme sembla hésiter quelque peu, hésitant à raconter ce qu'elle avait vu. Puis, après quelques secondes d'hésitation elle finit par se décider à tout lui dire, pensant que ça lui ferra du bien de se vider de sa charge émotionnelle.
- "Oui, j'étais présente quand c'est arrivé. Cet homme, ou plutôt ce qui en reste, s'appelait Aramerimnon. A ce que j'ai compris il était le capitaine de la milice de la Baie autrefois et il était accusé de haute trahison par le fort. Je l'ai vu arrivé ici, enchaîné, et traîné par deux soldats. Un des deux se faisait appelé Will l'Archéen par son confrère que j'ai reconnu par son uniforme pour être le lieutenant même du fort, Krumpf... Ils ne semblaient pas être là pour faire une partie de cartes et n'avaient pas à coeur de rigoler. Le lieutenant se plaignait surtout d'avoir faim et voulait que les choses se passent rapidement."
Tristan était subjugué par cette histoire et continua d'écouter avec attention le récit de Lucinda.
- "Continuez je vous prie, j'aimerais beaucoup savoir ce qui c'est passé ensuite !"
- "Les soldats ont poussé leur prisonnier à terre et lui a jeté une spalière en lui ordonnant de creuser une tombe ! Mais le pauvre bougre était ficellé comme un saucisson et c'est avec raison qu'il a été fait remarqué que pour se faire, il fallait d'abord le libérer de ses entraves. Will l'Archéen craignait alors qu'une fois libre de ses mouvements, Aramerimnon n'en profite pour s'enfuir, il proposa alors d'incapaciter le prisonnier au niveau des pieds. Il avait peut-être en tête de simplement les attacher ou des les blesser légèrement, mais le lieutenant a préféré voir les choses en grand et ne pas faire les choses à moitié."
- "Vous voulez dire qu'il a... qu'il les a..."
- "Oui... Il a soulevé sa grosse hache et à mutilé le prisonnier à deux reprises au niveau des pieds. Le lieutenant semblait très satisfait de son travail et Will l'Archéen pouvait à présent être rassuré qu'aucune fuite n'était possible. Aramerimnon hurlait de douleur, il se tortillait sur lui-même tout en se vidant de son sang ! Mais Krumpf ne fit preuve d'aucune pitié, il ordonna à une soldate qui était arrivée entre-temps, qui se faisait appeler leoctania je crois, de faire un bandage aux deux chevilles avec le pull du prisonnier afin d'éviter qu'il ne saigne à blanc. Le lieutenant voulait que son prisonnier survive assez longtemps pour terminer son travail : creuser ce qui devait être sa propre tombe !"
- "Mais c'est horrible !!!"
- "Et ce n'est pas fini... Le prisonnier n'était pas en état de creuser malgré toute sa bonne volonté, il souffrait beaucoup trop le martyre. Le lieutenant Krumpf se mit alors à le motiver à sa manière... Il le frappa, encore et encore, toujours plus fort, j'entendait presque ses dents et ses côtes se briser en mille morceaux depuis là où j'étais ! J'avais envie d'intervenir, de courir à son secours et d'implorer la pitié des soldats mais j'avais peur... Peur que l'on m'accuse de complicité et que j'aie à subir le même sort..."
- "Vous n'auriez rien pu faire Madame... Une fois que les soldats ont quelque chose en tête, rien ne peut plus les arrêter..."
- "Vous avez sans doute raison... Mais je continue mon histoire. Le prisonnier fini par réussir péniblement à creuser. Les soldats étaient apparemment pressés, leoctania étant venu pour les prévenir que le général les attendait d'urgence au tribunal de la Baie. Aussi, le lieutenant ne prit pas la peine d'attendre que la tombe soit entièrement creusée avant de balancer Aramarimnon à l'intérieur et, avec l'aide de Will l'Archéen, ils l'enterrèrent vivant !!! La tombe étant trop petite, certains membres ressortaient de la terre et Krumpf lacérait régulièrement les jambes du prisonnier qui dépassaient de la tombe pour voir s'il y'avait des réactions de douleurs. Il y'en eu au début mais bientôt les réactions disparurent. La mort était déclarée et les soldats reprirent leur chemin, ils avaient fait leur travail..."
Tristan regarda à nouveau le corps mutilé et décomposé qu'il venait de déterrer, il eu une petite pensée pour lui puis se retourna vers Lucinda.
- "Merci pour vos explications Madame... Pourrais-je vous inviter à boire une tasse de thé chez moi, nous discuterons alors plus longuement de sujets plus plaisants ?"
- "C'est avec plaisir Monsieur !"
Et tout deux reprirent leur chemin, côte à côte. Sans doute se marrieront-ils et auront-ils beaucoup d'enfants, mais ça c'est une autre histoire ! :)