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Depuis quelques heures, la population dans les rues semble très agitée, préoccupée par une rumeur des plus étranges : il semblerait que le Mnevis se soit asséché assez brutalement...

Une rumeur si terrible que vous voyez même se lever de leurs éternels bancs les petits vieillards à la peau cramoisie par le soleil qui s'en vont errer en direction des docks, ralentis par leurs os poreux et par la crainte de voir la nouvelle se révéler être vraie.

"Son lit serait complètement sec, seuls quelques poissons morts gigoteraient encore au fond."

Comme vous pouvez vous l'imaginer, dans une Cité entourée par les sables du désert, l'écho de cette rumeur vaut celui de la voix du bourreau qui demande ses dernières paroles au condamné à mort...

Alors que les éclairs continuaient d'éclaircir le ciel, un grondement encore plus puissant que ceux entendus auparavant résonna au-dessus de la cité du Désert. La foudre annoncée frappa en plein coeur de Balamoun et des cris de détresse se firent entendre tandis que le dôme de la tour des mages explosait sous l'impact. Et alors que les secours se mettaient en branle, la pluie s'arrêta totalement et les nuages commencèrent à se disperser, laissant place à un magnifique ciel bleu.

Le ciel grondait depuis plusieurs jours, sans pour autant frapper la terre. Même la pluie commençait à s'estomper au fil du temps. Pourtant, malgré cette accalmie, les nuages étaient de plus en plus sombres et l'air de plus en plus pesant. Et alors que personne ne s'y attendait, les coups de semonce qui résonnaient depuis quelques temps cessèrent. Mais en contrepartie, un énorme éclair déchira les cieux, frappant les malheureux qui ne s'étaient pas encore abrités.

Un grondement sourd se fit entendre, tandis que les nuages se zébraient d'éclairs. Certains passants, dont une majorité de vieillards, se précipitèrent dans les bâtiments le plus proche, afin d'éviter la colère des cieux. Mais malgré l'avertissement, la foudre ne se manifesta pas, contrairement au tonnerre qui continua sa mélopée sinistre.

La pluie s'amenuisait, mais les nuages restaient toujours aussi sombre.
L'atmosphère au sein de Balamoun et de ses environs, encore lourde et pesante suite à la tempête, se chargea soudainement en ozone, frappant en divers point de la cité du désert.
Beaucoup furent touchés par cette colère céleste, et nombreux furent ceux qui se réfugièrent au plus vite dans un bâtiment.

C'était l'heure d'une pause, l'heure d'un bonne vieille galette de Tagla agrémentée de quelques épices. Une pitance plutôt spartiate pour un garde de la Cité Sacrée.

Le musculeux Ahmès venait de finir sa septième série d'exercices physiques de la matinée. Après avoir fini son repas, il contemplait la courbure de ses biceps impressionnants dans le reflet de sa gamelle de cuivre en souriant. La pluie incessante n'avait pas réussi à entamer son humeur, c'était un homme aux joies simples : les regards langoureux des jeunes balamounéennes quand il patrouillait dans le Chaudron suffisaient à garder son moral au beau fixe.

N'empêche, c'était perturbant toute cette flotte. Les rumeurs allaient bon train à la caserne : de nombreuses maisons du quartier pauvre avaient apparemment fondu comme de la neige dans le désert quand les précipitations s'étaient faites plus fortes, blessant de nombreuses personnes et attisant les inquiétudes d'une population pour la plupart illettrée et superstitieuse qui avait tôt fait d'accuser les étrangers de leurs malheurs. D'autres histoires, plus abracadabrantes encore courraient les rues au sujet du Mnevis et de troubles dans le Port de la ville !

"Foutue pluie..."

Un grondement sourd résonna au-dessus de Balamoun et du désert, alors que le ciel se couvrait de sombres nuages. La voûte céleste ne tarda pas à se zébrer d'éclairs, précédant une pluie froide. La colère des cieux ne présageait rien de bon déjà, mais l'averse qui l'accompagnait se changea bien vite en déluge torrentiel, évènement bien rare en ces terres désertiques.

HJ : considérez dans tous vos RP qu'il pleut, jusqu'à preuve du contraire.