par Wellminercia » 11 sept. 2016, 18:28
On n'avait pas vu un tel rassemblement depuis longtemps dans le Temple de la Cité blanche : des soldats du Fort, des prêtres, des Templiers, des civils, dont un être impressionnant doté de deux grandes ailes propres aux anges et au démons. De l'extérieur, assez vite, malgré les parois imposantes de la sacristie, on avait pu entendre le cliquetis des lames sorties du fourreau, le claquement régulier d'une corde d'arc, des rugissements humains, et nombre de paroles étouffées par le verre bien entretenu des vitraux. Cela avait duré des heures, sans qu'aucun ne prenne la peine de s'éclipser pour satisfaire ses besoins naturels. Des soldats étaient encore entrés, puis sortis au compte-goutte, silencieux, la mine dépitée, sans qu'aucun curieux ne parvienne à les faire s'exprimer sur les derniers événements.
Un templier avait fini par sortir également, traînant à bout de bras une naine ligotée comme un rôti, pour la conduire vers la grand place de la Cité. D'aucuns avaient reconnu aussitôt la prisonnière : souvent aux côtés du grand maître de la Guilde des Marchands ou d'un de ses lieutenants pour les seconder, on avait l'habitude de la voir courir des Quartiers Nord au Port, en passant par le Quartier des Echoppes, et de la Guilde marchande à la Bibliothèque des Erudits. C'est que les naines se faisaient rares sur la partie orientale du continent, surtout des donzelles aussi jolies ; alors on avait l'oeil, bien sûr ! Mais que s'était-il donc passé ? Fallait-il que ce soit grave pour que le Temple s'en prenne à ce beau brin de fille. Ceux qui avait osé s'approcher jusqu'à l'allée extérieure du temple, ne se sentant plus de joie, avaient suivi en cortège, impatients de ce qui allait enfin se dire et se passer sous leurs yeux. "Wellminercia !" : un cri pénétrant avait jailli au passage de la naine, dont certains avait cherché à identifier la source, sans résultat, trop vite recouverte par le brouhaha ambiant.
Prudemment, certains avaient aussi consulté des devins, tandis que d'autres avaient invoqué leurs dieux : l'avenir de la Cité était-il en jeu ? Celui de leur commerce ? De leurs enfants ? De leur couple ? C'en était fini de la crise la Magie, tout de même !? On n'allait plus devoir à nouveau s'approvisionner en charbon de bois alors que l'on maîtrisait les arcanes du feu ! Ni en potions de soins alors que l'on avait autant de moyens d'autoguérison que de planches constituant son logis !
Les plus opportunistes, enfin, avaient préparé des denrées à vendre à la foule sur le parvis du Temple et la grand place : qu'importe l'avenir, pourvu que les événements se prolongent encore trois jours durant !
On n'avait pas vu un tel rassemblement depuis longtemps dans le Temple de la Cité blanche : des soldats du Fort, des prêtres, des Templiers, des civils, dont un être impressionnant doté de deux grandes ailes propres aux anges et au démons. De l'extérieur, assez vite, malgré les parois imposantes de la sacristie, on avait pu entendre le cliquetis des lames sorties du fourreau, le claquement régulier d'une corde d'arc, des rugissements humains, et nombre de paroles étouffées par le verre bien entretenu des vitraux. Cela avait duré des heures, sans qu'aucun ne prenne la peine de s'éclipser pour satisfaire ses besoins naturels. Des soldats étaient encore entrés, puis sortis au compte-goutte, silencieux, la mine dépitée, sans qu'aucun curieux ne parvienne à les faire s'exprimer sur les derniers événements.
Un templier avait fini par sortir également, traînant à bout de bras une naine ligotée comme un rôti, pour la conduire vers la grand place de la Cité. D'aucuns avaient reconnu aussitôt la prisonnière : souvent aux côtés du grand maître de la Guilde des Marchands ou d'un de ses lieutenants pour les seconder, on avait l'habitude de la voir courir des Quartiers Nord au Port, en passant par le Quartier des Echoppes, et de la Guilde marchande à la Bibliothèque des Erudits. C'est que les naines se faisaient rares sur la partie orientale du continent, surtout des donzelles aussi jolies ; alors on avait l'oeil, bien sûr ! Mais que s'était-il donc passé ? Fallait-il que ce soit grave pour que le Temple s'en prenne à ce beau brin de fille. Ceux qui avait osé s'approcher jusqu'à l'allée extérieure du temple, ne se sentant plus de joie, avaient suivi en cortège, impatients de ce qui allait enfin se dire et se passer sous leurs yeux. "Wellminercia !" : un cri pénétrant avait jailli au passage de la naine, dont certains avait cherché à identifier la source, sans résultat, trop vite recouverte par le brouhaha ambiant.
Prudemment, certains avaient aussi consulté des devins, tandis que d'autres avaient invoqué leurs dieux : l'avenir de la Cité était-il en jeu ? Celui de leur commerce ? De leurs enfants ? De leur couple ? C'en était fini de la crise la Magie, tout de même !? On n'allait plus devoir à nouveau s'approvisionner en charbon de bois alors que l'on maîtrisait les arcanes du feu ! Ni en potions de soins alors que l'on avait autant de moyens d'autoguérison que de planches constituant son logis !
Les plus opportunistes, enfin, avaient préparé des denrées à vendre à la foule sur le parvis du Temple et la grand place : qu'importe l'avenir, pourvu que les événements se prolongent encore trois jours durant !