Odysséales - Poèmes et chansons

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Evènement
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Odysséales - Poèmes et chansons

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Poèmes, chansons, contes

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Vous pouvez voter pour une seule oeuvre par catégorie, les noms des auteurs seront révélés lors des résultats.


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Liens vers les oeuvres :
1 - Krobo en met trop
2 - Feuille automnale
3 - Notre Dû
4 - Ô isolement
5 - Sans Titre
6 - La bête n'a pas la peau verte
7 - La chanson du joueur aigri
8 - Ode d'un ivrogne à un si beau bourreau
9 - Rencontre avec le Grand Rapace sur la route d'Orlhan


Bonne chance à tous les participants !
Modifié en dernier par Evènement le 16 juin 2019, 17:32, modifié 1 fois.
Evènement
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Re: Odysséales - Poèmes et chansons

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1 - Krobo en met trop

A l’Fournaise, y fait chaud, même à l’heure d’l’apéro :
C’est c’quesdizè Krobo conversant à Minou.

« Quand même, » qu’y dit, « t’as marre toi qui nous diz pas bô ?
– Ah mais ça m’fout les glandes qu’ils soient vils et jaloux
Y a qu’à voir, mon ptit chou, comme tes dents elles sont grandes,
Ta queue bien en guirlande et tes yeux comme deux braises,
Pour comprendre bien à l’aise qu’en surface ils nous baisent. »

Et vas-y qu’elle aguiche, fan de tordus en bande.
Et que Krobo aime trop, quand Minou fait sa biche.
Pour la Saint-Fournaisien, il lui offrait un cœur
Chaud et sanguinolent qu’il jeta sur ses miches
Et après on sait bien, y a censure et pudeur.

« Ils disent qu’on fait tous peur, » dit Minou à minuit,
« Mais par mes couilles que j’ai » (si si, au cou, c’est vrai),
« C’est qu’eux les agresseurs !
– J’en suis baba, inouï !
– Y a qu’à voir leurs lapins, si si, des fous, c’est vrai !
– Ah le lapin d’la mort, quatorze points dans ta gueule,
Et disent qu’on n’est pas bô ?
– Ils me râblent la meule !
– Et l’bouktin des Enfers, Mignon comme une misère ?
– Ah par la barbdmamère ! C’est un complot d’hamsters !

– D’hamsters ? (dubitative)
– D’hipsters ! (bien sur les nerfs)
– D’gangsters ? (méditative)
– D’panthères ! (s’ressert un verre)

– C’que c’est j’l’ai toujours su : un complot d’malotrus !
– C’est pour ça qu’on peut pas faire des chants à l’guitare :
Les cordes font mal aux doigts…
– ...Et les notes mal au tru
– Faute à leur désamour…
– ...S’ils sont nos steaks tartares !
– En vrai kesskiya d’mal à faire qu’le monde tourne bien ?
Les plus forts ils ont l’droit au bonheur, aux prom’nades,
Sauf qu’nous sitôt qu’on sort ils se liguent nom d’un chien !
– Yapu d’règles, pu d’respect ! Non mais sans rigolade,
Peut plus s’faire une grillade, sans kssa gueule : « Kaïnade ! »

– Hmmm, marinade ! (salive)
– Ô, rissolade ! (soupire)
– Bim, incartade ! (s’étire)
– Et paf, croisade ! (s’enniv’)

– Franch’ment c’est trop injust’, c’est bien trop dégueulasse !
Ils nous font une répute…
– ...C’est eux les vrais méchants,
Y d’vraient nous dire merci, ce gros tas d’alléchants,
Mais ils sont pas fûte-fûte, comprennent pas l’humour jouasse…
– Bal-ki-el, par exemp’, c’était d’jà coup d’artistes…
– ...Les blazes d’nos têtes de hampe montrent que Fournaise, marrante :
NetRunner, quel bonheur !
– Et Kosh non plus, pas triste !
Et Merzbow, et Mordak : blagues pareilles, pas courantes !

– « Tchak, j’ai vaincu Mordaaaaak ! » C’est c’qu’y disent, les marquises.
– « Gros boboooo, v’là Merzbow ! Au malheur, NetRunner ! »
– Comprennent rien…
– ...Ces tas d’chiens…
– ...Ils attisent…
– ...Nos hantises.
– On devient écorcheur…
– ...Et pour pas être pollueur…

– ...On les bouffe pour quatre heures...
– On les rôtit-strip-tease…

– Parssque quand mêm’ bicoze, faute à vos complotises !

– Nos âmes sont tristes…
– Chagrins provistes…
– Alors en piste…
– ...Pour final twist !

(Ensemble, les deux tout tendres, y s’lèvent, la bouche en cœur ;
Il semble, que dans les cendres, des lèvres, démonnent en chœur.)


« Quand on arrive en ville, tout l’monde sort l’encensouaaar !
C’est là qu’tout part en vrille et qu’on fait peine à voir ;
Ça nous frappe dans le mille, qu’on croit qu’on est trouillards,
Et ça fait du brouillaaaard ! Et au lieu d’faire la ch’nille… »

(Soupirs, cris de Cauch’mars. Myrtilles-et-rimes en guenilles
Doux râles, et raclements. Volcan, chants-désespoirs)

« J’avions v’lu être arti(iiiiiiiiii)stes…
– …Pouvoir faire satani(iiiii)ste !
– Pouvoir dire que j’exi(iiiiiiii)ste…
– ...Ananké, mon Chao(oooooooo)s !
– Mais vous faites que vos gros blaireaux d’exorciiiiiiiiii-i-istes !
– Ça nous met trop les croooooooocs ! ! ! »
(crac, boum, bruits d’os)


Dans la Fournaise on baise, on trucide en orfèvres,
On bizarre, on étrange, on jus d’fruits sans orange,
On cherche à avoir la jolie bobine des anges
(ça s’mange)
Et les gentils te mettent le cœur aux lèvres.


Evènement
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Re: Odysséales - Poèmes et chansons

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2 - Feuille automnale

Feuille automnale qui virevolte
Vent s’engouffrant dans les branches mortes
Fine pluie s’infiltrant partout
Hululements plaintifs des hiboux

C’est ainsi que sire Danley
Traversa l’antique Forêt
Chevalier de Brumevent revenant de croisade
Il en revenait malade

Dans les lointaines contrées
Là où les chaotiques sont enchaînés
Pour son Comte il s’est battu
Taillant la chair à en être repu

Il est maintenant las
De poursuivre son combat
Danley ne pense plus qu’à une chose
A s’accorder une dernière pause

Il suivra son chemin jusqu’au bout
Résigné à son destin comme seuls peuvent l’être les fous
Trop de peine en lui
Bien trop en une vie

Dame Eléanore s’en venait au même instant
Enveloppée de beaux atours d’argent
Seule sur sa jument
Elle suivait le vent

Son amour était mort
Envenimé par quelque maléfique sort
Elle n’avait plus le goût de rire
Rien ne pouvait remplacer son bon sire

Fatalement d’aussi belles personnes
Que Danley et Dame Eléanore
Du fond de leur chagrin
Devaient se rencontrer au matin

Le soleil était déjà bien haut
Quand l’un d’eux prononça le premier mot
Ils parlèrent de tout, excepté de leurs douleurs
Ils en avaient trop endurés pour raconter leurs malheurs

Le Chevalier et la Dame
Réunis comme une seule âme
Se rendirent près du lac
Et jetèrent leur havresac

Ils n’en auraient plus besoin désormais
Leur voyage se terminait
Ils établirent leur cénotaphe respectif
Avec calme, sans mouvement hâtif

Ils restèrent allongés sur l’herbe
Et sans prononcer le moindre verbe
Ni même un vieil adage
Regardèrent passer les nuages

La faune sylvestre se tût
Lorsque le soleil s’en fût
Les deux compagnons de chagrin
Ne pensèrent plus aux lendemains

Ils se levèrent, se dévêtirent
Plongèrent, nagèrent
Tous les deux savaient ce qui allait se passer
Aucun d’eux n’allait en réchapper

Le ciel était clair ce soir-là
Et lorsque la lune se leva
Par magie les étoiles redoublèrent leurs feux
Et illuminèrent le paysage autour d’eux

Ils se rendirent au milieu de l’eau
La Dame et le Héros
S’enlacèrent pour la première et l’ultime fois
Et sombrèrent dans les eaux glaciales du dernier froid

On ne retrouva jamais leur corps
Et bien que laissés pour mort
Les légendes racontent que lorsque la lune et les étoiles sont levées
Leurs âmes justes et pures inondent de lumière la vallée
Evènement
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Re: Odysséales - Poèmes et chansons

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3 - Notre Dû

Le monde est vert, les Monts de pierre,
Au sud des terres, loin des frontières.
Les brumes d'antan, gouttes d'étain,
Recouvrent les premiers pas des Nains.
Ils prénommèrent les lacs sans fond,
Les rivières claires, les cimes sans noms.
Montagnes australes, Trésor lointain,
Rêve ancestral de tous les Nains.

Pics familiers fiers et prospères,
Tel les piliers de l'Univers.

Le monde est vaste, les Monts féconds.
Vanédhan bon, les temps sont fastes.
Du Nord au Sud, de l'Ouest à l'Est,
Des feuilles de jade aux roches charbons.
Nul n'ignorait aux temps anciens
La puissante renommée des Nains.

Les Seigneurs du coeur de la Terre
Aux barbes ornées de milles pierres.
Nos halls et leurs murs étincelants
Nos dômes dorées, les arches d'argent,
Les runes gravées sur des diamants,
Les plafonds fait de marbre blanc.

Couronnées de neige et de nuages,
Couvert d'honneur au fil des Âges.

Dans les cavernes les pioches scintillent,
Dans les fourneaux les flammes vacillent,
Un marteau forge des lames de fer,
Une meule de pierre pour les parfaire.
Du mytril, perles et milles béryls,
Opales graciles, pâles et fragiles.
Cuirasses et masses sortent de nos mains
Et brillent au fond des yeux des Nains.

Sous la montagne le peuple s'active :
Des banderoles aux couleurs vives.
Les brasseurs brassent, les guerriers chantent,
Sous le regard des lampes luisantes.

Le monde est vieux, les Monts vitreux,
Les fours cendreux sont silencieux.
Plus aucun son n'émane des lieux,
Muets les rires de nos Aïeux.
Car Ombreterre et ses dévots
Furent un bien trop lourd fardeau.
Seuls nos Ancêtres sont de poussières,
Nos haches de fer sont rancunières.
Rêvant à nos demeures perdues :
Nous viendrons réclamer nos dus.
Evènement
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Re: Odysséales - Poèmes et chansons

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4 - Ô isolement

Ô isolement, Terrible isolement,
Si doux parfois, quand tu n'es pas étourdissant,
Ta limite est fine, subtile, franchissable à tout moment.

Ô isolement, Terrible isolement,
Tu es le moyen de me retrouver, c'est presque motivant,
Je me dis que désormais, je n'irai que de l'avant,
Je réfléchis sur moi, mais ça ne dure pas longtemps,
Puis je m'occupe un peu, bref, je tue le temps.

Ô isolement, Terrible isolement,
Ton étroite limite, si lointaine le moment d'avant,
M'arrive dessus à toute vitesse, c'est déstabilisant.
Tu deviens alors cruel, joue avec moi un moment,
Puis tu me pousses à bout... Plus rien n'est cohérent...

Plus rien n'est cohérent...

Mes pensées positives disparaissent et laissent place aux plus sombres d'entre elles...
Je deviens fou... prêt à faire n'importe quoi pour ne plus être isolé...
Me faire mal en tapant dans un mur ? Pourquoi pas ? Tant que ça peut aider...
D'abord la douleur, malheureusement inhibée par la folie qui m'a gagné,
Puis les premières séquelles, le commencement d'une réaction en chaîne incontrôlée.

Ma peau part en lambeaux,
Des œdèmes apparaissent,
Mes articulations se raidissent,
L'adrénaline monte,
Mon rythme cardiaque s'accélère,

L'afflux sanguin augmente,

boum boum,
boum boum,
boum boum,
boum...

Mon cerveau ne suit plus, mes yeux se révulsent, ma chute est lente... mais inévitable....

Le néant...

Ô isolement...
Terrible isolement...
Evènement
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Re: Odysséales - Poèmes et chansons

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5 - Sans Titre

Oyez Oyez avides spectateurs ! Nous voilà tous réunis pour le Rap Contender d’Odyssée ! Aujourd’hui une grande Battle est annoncée ! La Fournaise n’a pas froid aux yeux et elle a décidé de s’attaquer à tous les autres lieux !
Approchez, approchez ! Et que le combat COMMENCE !


Vous tous, infects et misérables lieux d'Odyssée
Ce n'est qu'une question de temps avant que vous ne disparaissiez
Car même seul ou unissant vos camps
Votre force ne peut rien face à mon Volcan

D'un feu ardent et intense je calcine vos lamentables vies
Même plongé dans un sommeil de glace je poursuis mes envies
Destruction et chaos sont mes mots d'ordres
Et rien ne m'empêchera de provoquer ce funeste désordre


Au nom de l'équilibre et de la connaissance
Ton manque de savoir vient couronner ton impuissance
Frapper et tuer sans raison n'est que stupidité
Si Furrinus vous foudroyait il n'y aurait aucune perte pour la vérité
Et de mes murs bâtis je suis une véritable forteresse
Vaincre mes moines-guerriers te demandera bien plus que de l'adresse

Coup de masse, aucun édifice n'est imprenable
Coup de hache, le voilà qu'il s'effrite comme un château de sable
Ta porte n'a pas pu résister face à mon armée destructrice
Et vos têtes n'ont servi qu'à orner mon lieu de sacrifice


Oh mais te voilà bien prétentieuse pour une simple montagne
Or c'est à l'Arbre que tu avais cherché renfort pour tes mortels campagnes
Et aussi chaotique que puisses être ta réputation
La trahison des prédateurs mit à mal ceux de ton bastion
Ton sommet fondé sur de branlants cailloux dépasse la cime des forêts
Mais rien n'est plus stable et ancré que les racines d'un arbre des marais

Retourne donc patauger dans ta vase crasseuse
Sans préda’, tes mages et tes sorciers ne sont que des danseuses
Adieu l'arbuste qui s'effondre comme un dépravé
Face au danger ton faible peuple n'a pas pu te sauver


Un arbre chute mais l'étendu boisée ne faillit pas
Ensemble et soudé nous triompherons de ton trépas
Je te mets au défi de dominer cette nature et ses habitants
Qui dans son immensité mettra à mal tes meilleurs combattants
Car il n'y a aucun avenir pour celui qui détruit son monde
Te Dannan unit les peuples tandis que seul, Ananke tombe

Tu peux t'étendre sur des milliers de kilomètres
Réunir les peuples et créer un conseil de maître
Mais quand le feu ravageur des chaotiques s'est nourri de ton feuillage
Tes membres ont fui laissant les plus faibles dans leurs sillages


Mais pourquoi cherches-tu à anéantir toutes ces civilisations
T'es frustré de ne pas tenir la bière ? T'as peur d'une humiliation ?
Viens donc à Boisdoré profiter de la joie de vivre et d'un banquet
On veillera sur toi avant même que l'alcool ne te donne le hoquet
Le village n'a peut-être pas d'armée pour contrer tes affronts
Mais qu'est-ce que je vous plains, vous et votre pentacle sur le front !

Je n'ai que faire de ton avis et de tes bons à rien de suce-goulot
Les tuer est aussi passionnant que faire la conversation avec un bouleau
Mais par esprit d'égalité je n'oublie pas tes soignes-feuilles et tes artisans
Promis après mon passage je te les rendrai entier... mais agonisants !


Au lieu de t'en prendre à de simples festivaliers
Viens donc te mesurer à mes preux chevaliers
Car il n'y a pas plus lamentable et déshonorant
Que d'occire ceux qui face au combat sont ignorants
Tu as beau être plongé dans les ténèbres, dans ma brume tu ne pourras te repérer
Vaincre mes mages et tout le reste de mon comté, sera pour toi bien inespéré
Je ris de ta bêtise et de ta ribambelle de nourrissons
Qui a défaut de manier l'épée ne sont bons qu'à écrire des chansons
Et tu es si fier de cette brume qui t'es monté à la tête
Que tu ne verras pas mon armée arriver pour assouvir ses pulsions de bête


Voilà trois guerriers du chaos qui crient destruction et tu appelles ça une armée
Tout ce que je vois c'est une troupe de laquais qui devrait se la fermer
Sans parler de tes prêtres et de tes nécromants aussi utiles qu'un lâche combattant
Pour rappelle l'art de la guerre n'est pas fait pour les incompétents
De la solide pierre de mon édifice à mes puissants soldats j'écraserai ton sommet
Et ta prétendue cohorte ne sera plus pour mes légions qu'un vulgaire entremet

Ce que tu as de fort n'est finalement que le nom
Tes défenses sont tombées jadis, sans même que je n'utilise de canon
Et tes prêtres de la hache sont aussi dangereux que des moucherons
À se demander si ce sont des guerriers ou bien des bûcherons


Sans foi ni lois ta démence causera ta déplorable perte
Tu sombres dans les ténèbres alors que la lumière nous est offerte
Mais pas de quartier ni de justice pour celui qui menace notre existence
Mes templiers se chargeront de t'éliminer toi qui cause tant de souffrance
Et la montagne qui se voulait grande sombrera dans sa propre avalanche
Libérant nos terres et assurant la prospérité de ma cité blanche

Je souillerai tes murs de rouge avant même que ta milice ne soit déployée
Je saccagerai tes rues, tes commerces jusqu'au dernier de tes foyers
Car toi la Baie qui semble vouloir appliquer ton propre jugement
Je te montrerai qu’avec tes gladiateurs et tes mages tu n'es qu'un désagrément


Je vois que tu proclames ta puissance et ta présumée grandeur
Mais dans ce monde tu n'es qu'une goutte d'eau avec une frivole ardeur
Quand je déclenche tempête sur les flots et cataclysme sur le rivage
Toi tu coupes de vulgaires têtes avec ton armada de sauvage
Ainsi ta montagne de feu se consumera au fil des ans
Car celui qui érode la pierre n'est autre que l'Océan

Je promets gloire et privilèges à ceux qui décident de me suivre
Tandis que toi tu ne sais qu'engloutir de pauvres marins ivres
On parle de ton environnement comme un lieu aux mille richesses
Moi je ne vois qu'un attirail de poissons et la pauvreté de tes prouesses


Abreuve-toi de tes futiles désirs de conquérant empaffé
Mais traverse mon désert et tu ne seras plus qu'un défaitiste assoiffé
Mon pharaon règne en ces lieux depuis des millénaires
Tandis que toi tu es obligé de remplacer tes décisionnaires
Sans parler de mes gardes et de mes talentueux mages du désert
Qui feront de tes quelques démons des pleure-misères

Tes menaces sont aussi dérisoires qu'un sommaire grain de sable
Tes morts se sont relevés et la fuite de ton peuple l'a rendu pitoyable
Alors épargne-moi ton discours sur tes prétendues capacités
Puisque sans l'alliance du Sud on aurait dit adieu à ta cité !


T'imposer en surface est plus facile qu'atteindre mes profondeurs
Envoie ta chaleur et elle se heurtera à mes galeries et leur froideur
Caché dans l'ombre mes assassins surgiront à la surface
Tuant tes piètres fidèles avant qu'ils ne fassent volte-face
Car la seule loi d'aujourd'hui est d'être apte à survivre
Alors laisse-moi t'achever que cette mort te délivre

Comment penses-tu vaincre mes guerriers avec ta lâche discrétion
Dans ce monde je suis le mal et toi une vulgaire aberration
A façonner tes souterrains tu as creusé ta propre tombe
Aveuglé par ton obscurité je provoquerai ton hécatombe


Tue et déchire ce monde de tes misérables mains
Mais il ne tient qu'à moi d'offrir à ces âmes un lendemain
Ainsi sans serviteur ni population à gouverner
Tu seras bien esseulé regrettant d'être né
Je manie mon lieu selon mes envies et ma propre physique
Tandis que toi tu n'es qu'un simple amas volcanique !

Je n'ai que faire d'une âme trop faible pour me servir ou me résister
Si elles sont tombées chez toi c'est qu'elles ne méritent pas d'exister
Alors garde ces piteuses créatures si ça peut pallier à tes occupations
Car je préfère encore être seul que régner sur une piètre nation !

Aussi grandes que puissent être vos ambitions ou vos valeurs
Vous n’êtes que les pions d’un sinistre malheur
La Fournaise s’élèvera au-dessus de vos décombres
Et plongera le monde d’Odyssée dans sa pénombre
Peu importe votre force ou vos alliances
Ca ici vous n’êtes que l’écho d’une défaillance
Et à la pitoyable liste des lieux désaffectés
S’ajoutera vos noms, vous qui aurez cessé d’exister !



TIME !
Alors ? qui mérite la victoire ? à vous de décider !
Mais attention à qui vous choisirez, votre avenir en dépendra peut-être… Qui sait…
Evènement
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Re: Odysséales - Poèmes et chansons

Message par Evènement »

6 - La bête n’a pas la peau verte

En ouvrant les yeux, il se trouva étendu dans une marre boueuse, nu.
Alors j’étais revenu, enfin ! pensa-t-il.
L’air était frais, l’atmosphère brumeuse et le vent hurlant balayait son visage.
Il y avait bien une chose toutefois qui ne l’avait pas quitté tout ce temps ou il reprenait conscience de son corps ; La faim le tenaillait.
L’énergumène erra longuement à la recherche d’une proie. Quoi que ce soit dont la chasse pourrait lui offrir un peu de force. Finalement, il crut apercevoir quelque chose bouger au loin. Une observation plus approfondie lui apprit qu’il ne s’agissait nullement d’un animal, mais de la toile d’une vieille épave de caravane . Un grand sourire apparut sur son visage.
Son estomac criait toujours famine et ses jambes s’alourdissaient à chaque pas, tout ce temps au royaume d’Horosis lui avait fait oublier le mal dont un corps peut souffrir.

***

Quelques semaines plus tôt à Brumevent la vie poursuivait son cours, les marchands penchés sur leurs étals s’affairaient à servir les clients, le marteau du forgeron s’abattait encore et toujours sur les lames à intervalles réguliers. Et dans ce brouhaha ambiant, c’est la voix d’une jeune femme qui attira notre attention.
« Allez quoi ! Fait pas ton radin, dis-nous. Une oreille ? Un orteil?!
- Haha... Éile, crois-moi, tu ne veux pas savoir, répondit Aganor amusé. Allez, remballez vos affaires tous, on avance avant la tombée de la nuit ».
À côté d’eux les deux mages témoins de la scène gloussaient.
Des mots du chevalier, le sourire espiègle qui était né sur le visage de la jeune femme aux cheveux argentés s’évanouit au profit d’une moue boudeuse. L’homme auquel on pouvait aisément donner une trentaine d’années bien entamée l’observa longuement tandis qu’elle s’éloignait.
Toute la petite troupe se prépara à partir. Les mages cessèrent même cette coutume tout aussi étrange que commune de jongler avec leurs pièces. L’heure était à la concertation pour savoir quel chemin il conviendrait d’emprunter.
« Eh ! Oh ! Eh ! »
Soudain, un petit bonhomme, tout juste un mètre tout au plus venait d’apparaître comme un cheveu sur la soupe. Des boucles rousses, des pommettes roses rehaussées de taches de rousseurs. Un hobbit, à n’en pas douter - Émilien Justamont, de son nom - qui les avaient interrompus sans vergogne.
«Vous ne sauriez pas ou je pourrais trouver les voleurs?

Faut que j’aille leur botter le derrière .»
Le brumois eut un petit hoquet hilare et secoua la tête par politesse, mais le petit bout d’homme se montrait insistant. Un parfait novice comme le continent en regorgeait et sans qui la représentation du paysage odysséen ne serait pas aboutie.
Le gamin sautillait presque sur place, allant-venant entre les étals, trépignant d’impatience. Sans surprise, quand le groupe partit ils n’étaient plus sept, mais bien huit.
Le voyage s’était déroulé sans encombre et la joyeuse troupe avait enfin atteint son but après avoir longuement dérivé dans les eaux du fleuve. S’il manquait quelqu’un à l’appel, aucun ne s’en était rendu compte ou nul n’avait pensé judicieux de le signaler. Dommage pour le nain qui était resté coincé un peu plus haut.
Le gosse aux boucles rousses était tout heureux de mettre à nouveau les pieds sur terre si bien que dès que le Brumois eut le dos tourné, le hobbit en profita pour partir explorer le nouvel environnement. Enthousiaste, motivé, galopant… et tout aussi insouciant.
Au loin, un grognement qui n’avait rien d’humain avait déchiré le lourd rideau brumeux qui faisait régner cette atmosphère si pesante. Émilien releva brièvement la tête tout au plus. Il continuait à avancer.

***

Un bâillement profond le secoua jusqu’au plus profond de son être si bien qu'il avait résonné par delà les collines, il l’aurait juré.
Il était temps de se mettre en route. Avec un peu de chance, s’il parvenait au village, peut-être qu’il pourrait retrouver les autres. Mais comment en être certain? Cela faisait si longtemps qu’il était parti.
Soudain, une odeur étrange titilla ses narines, quelque chose avait changé et un frisson le parcourut. Il y avait du bruit.
Aussi vite qu’il le put, l’individu se tapit au sol, derrière un vieil arbre mort pour ne pas être vu. Aucun doute! La créature qui s’avançait n’était pas humaine, mais elle avait au moins le mérite de ne pas avoir que la peau sur les os.
Mais qu’est-ce que… voilà maintenant que la chose en question semblait s’amuser à sauter dans les flaques de boues.
« ÉMILIEN BORDEL ARRÊTE DE JOUER AU CON ! »
C’était la voix d’une femme qui rappelait le hobbit, et elle n’était pas seule. Un homme en armure venait de la tirer par le bras. Un doigt devant la bouche, il fit signe au petit rouquin qui les rejoignit l’air de rien.
« Mais ça va pas vous deux ! Est-ce qu’il faut que je vous rappelle ou on est ?! »
L’air désemparé, les yeux bleus d’Aganor croisèrent ceux d’Éile dont il prit la main pour l’attirer délicatement à lui. Elle baissa la tête.
« J’en peux plus de lui... » lança-t-elle dans un souffle.
Elle regardait le semi-homme se rapprocher, guilleret, un grand sourire jusqu’aux oreilles.
« Héhé hé ! Alors ? Ils se cachent où?! Je vous dis pas le nombre de ces bêtes immondes que j’ai croisées sur le chemin : limaces, asticots … »
Émilien releva la tête et le regard noir d’Éile lui coupa l’envie de poursuivre son compte rendu plus avant. Tous se regroupèrent, mages comme combattants. Il était temps de discuter d’un plan, mais c’était sans compter sur le nouveau grognement qui retentit. Un troll immense venait de se révéler dans toute sa splendeur à quelques mètres de là, et menaçant, s’élançait déjà vers la troupe.
« PUT…
- Derrière toi !
- PAR ASHURA ! »
*VLAN*
Des aventuriers pris aux dépourvus, les cris s’élevèrent tout aussi multiples que le groupe était hétéroclite. Le géant balaya deux des mages sous le coup de la colère. Ils eurent la chance d’échapper au chaos au plus vite, bien qu’un peu sonnés, tandis que ceux qui restaient luttaient pour s’enfuir.
La monstruosité verte avait malheureusement déjà choisi sa proie, le hobbit. En une fraction de seconde il s’était emparé du petit bonhomme, qui lui, venait de s’étaler dans la boue dans un effort désespéré de lui échapper. La main énorme se resserrait dangereusement sur lui, un craquement sinistre retentit et la tête d’Émilien retomba ; il avait cessé de hurler.
« EH GROS PORC ! »
Le troll était sur le point de se faire un amuse-gueule de la caboche aux cheveux bouclés quand ses deux yeux sombres se figèrent sur la jeune femme qui avait prononcé ces mots. Éile arracha la lance des mains de l’écuyer hébété et une attaque chanceuse la conduit à se planter dans l’avant-bras du monstre qui lâcha sa prise.
Le temps sembla ensuite s’arrêter. Alors que le chevalier et un écuyer tiraient discrètement Émilien hors d’atteinte, la créature ne voulut pas répondre à l’agression et se contenta d’observer longuement celle qui lui avait percé le bras, ses yeux noirs dans ses yeux dorés, avant que cette dernière ne coure rejoindre les autres.

***

Ils couraient tous sans se retourner, le hobbit jeté sur l’épaule du chevalier émergeait péniblement, et ce fut finalement dans la végétation qu’ils trouvèrent tous refuge. Les soins fusèrent d’une aura apaisante que les deux mages firent s’élever sur chacun d’entre eux. Émilien sauta sur ses pieds comme si rien n’avait jamais eu lieu et Éile en profita pour lui asséner une claque mémorable qui le renvoya sur le cul.
« Alors c’était ça ?
– Ouais, tu m’étonnes que ce froussard soit pas allé les chercher lui-même ses roustons. »
L’elfe manqua de s’étouffer alors qu’elle croquait dans une miche de pain.
« Pardon ?! »
Le mage l’observa avec un sourire et hocha lentement la tête, amplement satisfait de l’expression tout aussi interloquée que dégoûtée de son interlocutrice.
Éile prenait seulement conscience de la conversation et malgré la tension qui régnait dans l’atmosphère putride des marais, elle pouffa de rire.
Quelle drôle d’idée de risquer sa vie pour des couilles de troll.
Dans leur infortune, les aventuriers savaient cependant qu’il y en avait au moins un dans les marais, et selon toute vraisemblance il rôdait toujours aux alentours.

***

La corde fut tendue entre les deux arbres et Émilien spontanément désigné volontaire avait été chargé d’appâter le monstre comme il l’avait si bien fait quelques heures plus tôt.
Pendant ce temps, mages comme combattants se tiendraient prêts.
Le mouvement attira aussitôt le troll qui dans une course effrénée se précipita à la suite du jeune semi-homme. Le garçon s’enfuyait à toutes jambes maudissant l’Émilien insouciant qui avait voulu suivre la compagnie dans sa quête. Le souffle commençait à lui faire défaut et aussi loin que ses pieds nus pouvaient porter un hobbit, ils ne faisaient pas battre un cœur épuisé. Le colosse n’était désormais plus qu’à quelques mètres. Chaque foulée amenuisait un peu plus la distance qui maintenait Émilien vivant.
Par chance, ces arbres morts là, le gamin les reconnaissait. Il glissa sous la corde dans un ultime effort, et la bête fut arrêtée nette dans sa course, s’étalant de tout son long avec tumulte et fracas. Sans attendre un instant de plus, les coups des compagnons plurent sur leur cible au sol. Le chevalier lacéra le tronc de la bête tandis que les mages s’occupaient de maintenir leur guide debout. Le géant commençait déjà à tituber lorsqu’une frappe chirurgicale de la jeune femme aux cheveux argentés l’envoya au tapis.
Un dernier grognement de douleur trouva sa voie hors du monstre qui gisait maintenant inconscient. Une vague de soulagement emporta le groupe.
L’un des mages redressa la tête, seulement pour apercevoir le chevalier et Éile disparaître au détour du chemin. Mais l’heure était au troll, et de savoir qui allait se charger de récupérer le... butin. Tous se regardaient les uns les autres. Les mages chahutaient entre eux, tantôt riant ou les joues rougies par la perspective. Finalement, tous trois se retournèrent vers le jeune écuyer qui, encore tremblant de peur, s’était déposé sur un rocher pour observer sa lame rougie.

***

Les yeux d’Aganor se plongèrent dans les prunelles dorées de la jeune femme. Il hésita longuement à parler même une fois qu’ils furent seuls. N’y tenant plus, il posa finalement sa main sur son bras pour l’arrêter comme elle prenait les devants.
« Tout va bien ? »
Elle se retourna et sourit. Lui assura qu’il s’agissait simplement d’un peu de fatigue, mais que leur mission étant terminée, tout allait rentrer dans l’ordre. La jeune femme se rapprocha de lui, fit glisser ses mains derrière sa tête et déposa un baiser sur ses lèvres avant de l’emmener un peu plus loin, et un peu plus loin encore ils étaient observés. Une petite bouille ronde aux cheveux bouclés que l’on ne présentera plus. Il avait cru bon les suivre mais ce qu’il vit, il valait peut-être mieux pour lui qu’il l’oublie.

***

L’écuyer tenait sa dague. Il hésitait toujours à toucher la bête endormie et tremblotait. Il n’eut finalement pas à s’occuper de la tâche qui lui avait été confiée, au grand dam des fervents d’Ashura qui trouvaient la situation fort amusante. Le regard morne, Éile qui était de retour avait pris son arme avec un sourire discret et découpa ce qui devait l’être pour le glisser dans un sac en toile.
« Allez, c’est fait ! Ramenez donc ça à votre archidégonflé. J’ai un détour à faire et vous irez plus vite sans nous.»
Émilien avait lui l’air absent, étrangement muet même. Il portait son attention sur les uns et les autres sans toutefois s’y attarder plus que nécessaire.
C’est ainsi que la troupe se sépara, certains avaient bien remarqué qu’Aganor n’était pas revenu, mais sans pour autant s’en inquiéter plus que cela. Au fond, tout chevalier fut-il, il pouvait bien être en train de libérer un gobelin corrompu derrière un buisson comme ça arrivait plus souvent qu’on ne le pensait.

***

Ce coup-là il ne l’avait pas vu venir, mais comment résister à si douce friandise ? Non, le troll n’était pas fier de s’être rétamé en beauté, et les vaches n’y étaient pas allées de main morte. Heureusement que la gamine était là. Il avait eu besoin de quelques heures pour se relever, mais non, son corps ne s’était pas disloqué et mieux encore, la main experte n’avait fait que laisser une égratignure sanguinolente sans le démunir de sa virilité.
Quand on passe son enfance dans les marais, survivre devient un combat de tout instant . Mais les créatures qui y rôdent sont parfois plus humaines qu’on ne le croit, surtout quand elles portent une chaîne en or assortie à leur yeux, et que de longues mèches argentées viennent encadrer un visage innocent de petite fille.
L’un comme l’autre s’étaient reconnus malgré les années et il était toujours bon de s’acquitter de ses dettes. Maintenant, déterminer lequel des deux était plus monstrueux...
Ce qui restait à savoir à présent, c’est la tête que feraient les membres du petit groupe qui rentrait à la Baie quand ils se rendraient compte qu’ils transportaient joyeusement les reins de leur chef de groupe brumois dans le petit sac de toile à la place de ce qui était prévu.
En attendant, depuis les marécages, la bête - celle qui en avait l’apparence - avait toujours faim. Au détour d’un chemin, un clapotis résonnait dans les flaques. Les pas étaient rapprochés et lourds, ponctués du tintement métallique de casseroles… ou d’une armure. Le nain qui avait finalement passé le puits et qui devrait bientôt courir pour sa vie.
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Re: Odysséales - Poèmes et chansons

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7 - La chanson du joueur aigri

Sur l’air de « Sympathique » de Pink Martini

La moindre action à faire me décourage
Je balance mon FA par la fenêtre
Les Pjs motivés
ne comprennent pas
Pourquoi j’parle plus, car...

...Car je ne veux plus fater
Car j’ne veux plus attaquer
Je veux seulement bien pexer
Et puis, je râle

Déja j’ai connu le parfum de l’extase
Devant des notifications très nombreuses
Maintenant cette joie n’est plus qu’de l’ennui
Et du regret, car...

...Car je ne veux plus fater
Car j’ne veux plus attaquer
Je veux seulement bien pexer
Et puis, je râle

Je ne suis pas fier de ça
Vivre en tant que muet
C’est magnifique être volubile
Mais je ne le fait jamais

Et je ne veux plus fater
Non je ne veux plus attaquer
Je veux seulement bien pexer
Et puis, je râle
Evènement
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Re: Odysséales - Poèmes et chansons

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8 - Ode d'un ivrogne à son si beau bourreau

À toi, Skyleia

L’âme perdue et torturée je vagabondais accompagné il est vrai
Un oasis à roulettes, si bienvenu, juste une lichette
L’œil gourmand je me laisse bercer à l’idée d’y goûter 
Dévorant de désir l’élixir des tonneaux de cette charrette.

A peine à l’arrêt, bougre que je suis je m’empresse et m’adresse 
Au cocher,lui targuant à quel point son breuvage m’intéresse.
De sa part ne viendra qu’un regard noir, auréolé de terreur,
Mes compagnons d’infortune lui faisant manifestement peur.


Puis elle apparut. Puissante et solaire, charmante et luminaire.
Sa chevelure ébène se balançait autour de son visage patibulaire....
C’est d’un pas décidé qu’elle courut vers moi, les yeux amoureux.
Mais quelle est donc cette lame au bout de votre bras langoureux?

C’est d’un geste tendre et harmonieux qu’elle me fendit le cœur 
Ça fait mal, crois moi, une lame, enfoncée loin dans mon âme.
De cette si courte étreinte je me rappellerai surtout la douleur 
De n’avoir pu apprécier plus longtemps cette si belle femme.
Evènement
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9 - Rencontre avec le Grand Rapace sur la route d’Orlhan

Dans un souci d’honnêteté, l’auteur voudrait préciser que mise a part le debut et la fin de ce texte, c’est un ensemble de FAs réarrangé, et avec de mineurs changements.
Pour des raisons d’anonymat les noms ont étés changés.
Rien n’a été inventé.


Fraîchement nommé aspirant Druide, Gamgie, jeune Hobbit, sortait de la forêt par le sud pour se rendre à Brumevent dans le but d’avancer dans sa mission. Il était accompagné de Argawaen, aspirant rodeur, et de Botane et de Lindorië, aspirantes de la sororité Amazone.

Alors qu’ils traversaient l’oree de la forêt, le petit groupe de forestiers tombèrent sur un lieu ou s’étendaient des piles de rondins de bois coupés.
Le jeune Hobbit soupira devant ce spectacle, il n’aimait pas voir ces arbres abattus. S’ils avaient au moins servi à quelque chose, ç’aurait été plus supportable. Mais de voir ces arbres coupés pour rien, ça faisait quelque chose à l’aspirant prêtre de Te Dannan.

Les Amazones décidèrent de s’arrêter entre elles et demandèrent aux deux males de continuer, elles les rejoindraient plus tard.

Et c’est ainsi qu’ils continuèrent de marcher. Il débouchèrent sur le pont de la route d’Orlhan. Deux grosses flaques de sang au sol témoignaient de violents combats déroulés en ce lieu récemment.
Là il aperçurent Emilie, une jeune femme déjà rencontrée en forêt. Celle-ci, blessée, semblait désemparée. Elle était là, haletante, assise au bord du chemin.

Gamgie se dirigea vers elle, s'agenouilla auprès d'elle, et lui dit :

"-Salutations, nous nous sommes déjà croisés en forêt. Puis-je faire quelque chose pour vous aidez?”

L'arrivée du jeune Hobbit la fit sursauter. Elle poussa un soupir de soulagement en réalisant de qui il s’agissait et tenta un sourire forcé:

"-Bien le bonjour messire hobbit. Pourriez-vous, je vous prie, rester à mes côté pendant quelques heures? J'ai à me reposer et j'ai peur de me faire attaquer par l'abomination qui rôde dans le coin.
-Je veux bien rester, et de toutes les façons, j'attends mes compagnons. Mais si abomination, il y a, j'ai bien peur de ne pouvoir être d'une grande aide. Je ferai ce que je peux.
Sais-tu pourquoi la route est pavée de sang?
-Que s’est-il passé ici demanda Argawaen?"

La jeune femme fut secouée d'un tremblement.

"-Le Grand Rapace..."

Elle n'arriva pas à articuler autre chose, le reste de ses paroles s'apparentant à une suite de mots incohérents.

Gamgie pâlit quand Emilie prononça le nom de ce qui était pour lui une rumeur, un monstre redoutée qu’il fallait mieux éviter.

"-Tout va bien se passer, tenta t-il de rassurer."

La jeune femme, insensible a la tentative de réconfort trembla. Elle murmura:

"-Si seulement Luke était là..."

Elle joua nerveusement avec le bracelet en cuir à son poignet, le regard perdu dans le vide et la sueur perlant sur le front.

Argawaen regarda autour de lui, puis fit:

“-On peut apercevoir le Rapace au loin, dans le seuil du vallon. Je nous recommande donc de la prudence.”

La jeune femme tenta de se calmer pour articuler quelques mots.

"-Le Grand Rapace... c'était horrible, il y avait ... un homme. Il l'a pourfendu de sa lame avec un sourire terrible. Je ... j'ai soigné le pauvre homme avant de m'enfuir. Mais quelque chose m'a poussé à revenir ici... tout ce sang... et ce visage..."

Elle poussa un couinement, ses yeux s’écarquillerent, elle se balanca d'avant en arrière en se tenant la tête.

“-Il arrive, fit Argawaen, d’un air grave.”

Le jeune Hobbit observa le géant ailé venir, il resta prostré.

Le Grand Rapace arriva à leur hauteur, la hache maculée de sang.
Emilie eut un soubresaut, le regard empli de terreur. Lorsqu'il s'approcha avec sa hache, elle resta tétanisée par la peur.
La regardant, il agita un index réprobateur dans sa direction tout en prenant la parole:

"-T'sais, c'est mal d'mettre son nez dans les combats des autres. À cause de toi, j'ai du courir après lui et ça, ça m'a pas mit d'bonne humeur."

Puis, remarquant les autres personnes présentes, il ajouta:

"-En plus on dirait qu't'as amener des p'tits amis pour s'joindre aux festivités..."

Le prêtre de Kaïn soupira:

"-Z'allez m'faire perdre mon temps et vu votre nombre, z'allez surement être secourus avant d'crever mais bon, autant s'amuser pendant qu'on est vivant n'est-ce pas ?"

Soulevant sa lourde hache, le prêtre s'élança, frappant les trois personnes d'un même élan leurs arrachant un cri de douleur. Le sang se mit à couler, éclaboussant le sol et les alentours:

"-Kaïn nous regarde, essayez d'en être digne."

Emilie grimaça de douleur, tomba sur un genou. Il était plié en deux, crispé sur sa blessure.

Gamgie tomba également à genoux sous le coup du Rapace.
Il cracha du sang.

"-Je... je... je ne souhaite pas me battre avec toi aujourd'hui."

Il tomba face contre terre, et murmura quelques mots, demandant à sa déesse de ne pas le laisser mourrir, pas aujourd’hui.
Il tenta de se relever, sa main dans sa blessure suintante. Péniblement, il se remit sur pieds, et regarda le Rapace droit dans les yeux:

"-Je refuse le combat."

Le prêtre regarda l'aspirant druide avec un sourire moqueur qui dévoila un instant ses crocs avant d'hausser un sourcil:

"-Tu r'fuses le combat ?"

La hache se souleva avant de s'abattre, manquant de peu d'assomer le Hobbit:

"-Malheureusement, t'es pas en position d'refuser quoi qu'ce soit."

Le jeune Hobbit reçut le coup de hache de plein fouet ne put l’esquiver. L’arme vient se planter dans son flanc droit. Gamgie hurla, vacilla puis s’effondra au sol, du sang s’échappant de son corps.
Il regarda le Rapace puis ouvrit la bouche parler, sembla se raviser et émit un râle d’agonie.

Le sang de ses camarades avait giclé sur le visage d’Emilie. Ceci lui fit l’effet d'un électrochoc. Elle empoigna sa dague, regardant le Grand Rapace dans les yeux avec un petit sourire pénible. Elle émit un petit rire.

"-Alors comme ça l'homme que j'ai sauvé t'a posé des problèmes? Comme quoi même la pire des magiciennes peut-être une épine dans ton pied."

Le prêtre de Kaïn regarda la jeune femme, il désigna une mare de sang à peine
quelques enjambées plus loin avant de répondre d'un ton sarcastique:

"-D'gros problèmes ouais ! J'ai du marcher d'ici jusque là pour décoller sa vilaine tête d'ses épaules ! Pour sure qu't’as été une épine dans l'pied, j'ai failli m'épuiser et pas m'rendre !"

Emilie écarta les bras.

"-Soyons sérieux, c'est moi que tu veux non? Tu l'as dit toi même, tu ne pourras pas tous nous tuer avant que les secours arrivent, alors pourquoi prendre le risque que je m'en sorte?"

Elle marcha un peu pour le narguer, le visage parcouru furtivement par la douleur de son flanc.

"-Brumevent est au courant de tes actions, et s’il n'est pas encore arrivé, mon ami Tenz’Ama aura bientôt prévenu la garde du castel. Le prince est au village, en train de monter une armée pour vous abattre toi et tes compagnons. Ce n'est qu'une question de temps."

Elle s'élanca à l'assaut du Grand Rapace à l’aide de sa dague, mais le prêtre de Kaïn l'attendait. Il para sans difficulté et enfonça sa propre arme dans son bras, lui arrachant un cri de douleur.

Elle recula, arrachant l’arme en hurlant.

Son sourire narquois revint péniblement sur ses lèvres.

"Ainsi donc ce que j'ai lu sur les fidèles de Kaïn est vrai, même si il m'en coûte de le dire, tu es très bien formé aux arts du combat. Il est clair qu'une petite magicienne comme moi n'a aucune chance de s'en sortir. Mais compte sur moi pour te pourrir la vie pendant les dernières minutes de mon existence."

Et comme pour faire écho à ses paroles, elle tenta de soigner l’aspirant Druide. Un torrent faible et irrégulier d'écume se forma et entoura les blessures de celui-ci.

La jeune femme tomba à terre, épuisée en riant nerveusement.

"-La raréfaction de la magie, c'était le bon moment tiens."

Voyant l’état de la situation, Argawaen tenta d’attirer l'attention du guerrier à lui. Il parle difficilement mais clairement :

"-Le combat est inégal. C'est pitoyable mais nous n'avons aucune chance. Je connais peu Kaïn, mais je doute - crispation de douleur - je doute qu'il trouve cela très glorieux...
La garde de Brumevent arrive du sud, ils auront sûrement des renforts de la Forêt...
Ne perd pas ton temps avec nous, poursuis ta route, tu as déjà montré ta supériorité..."

Avec une grimace de douleur Argawaen pose une main au sol pour garder l'équilibre. Parler ainsi lui a coûté et il n'est pas loin de s'effondrer sur le sol déjà rouge de sang.

Le Grand Rapace lui répondit:

"-J'sais parfaitement qu'vous êtes pas dignes mais j'm'amuse comme un fou ! D'toute façon , j'ai mes raisons d'faire c'que j'fais et j'doute qu'vous puissiez les comprendre. Qu'ce soit la belle avec la grande gueule, le Hobbit ou toi , vous servez un dessein plus
grand qu'vos vies ou qu'la mienne."

Le prêtre perdit son sérieux pour reprendre son masque moqueur:

"-Et la garde qui s'en vient ! Si vous r'rgardez bien un peu plus loin , z'allez pouvoir voir cinq tas d'cendres dans des flaques de sang coagulé , c'qui reste des derniers gardes que j'ai croisé.
En plus , j'suis v'nu ici pour crever alors j'espère que la garde va m'éviter le voyage et v'nir jusqu'à moi ! Pour c'qui est du prince , jamais entendu parler et pourtant j'ai servi d'garde au Castel pendant de longues années !"

Reprenant alors sa hache bien en main:

"-Alors en attendant qu'ils arrivent , on va voir combien d'temps vous réussissez à rester d'bout ! En plus , si les gardes arrivent à temps pour vous sauvez , vous pourrez revendiquer ma capture et avoir la prime qu'y'a sur ma tête ! Z'êtes gagnants sur toute la ligne !"

Ayant fini de parler, le prêtre frappa l'elfe d'un revers avant de tourner son attention vers la femme et de lui labourer les chairs à nouveau dans une traînée d'acier et de sang lui provoquant une plaie béante au niveau de l'abdomen. Elle hurla de douleur par reflexe et retomba à terre.

Argawaen, proche de la mort, tenta une dernière action. Mais l'ange noir détourna son attaque sans effort et lui planta sa propre dague dans le corps.

Dans un dernier râle, le jeune forestier s'effondra sur le sol et s'évanouit, baignant dans son propre sang...

La jeune femme regarda d'un œil passif ce dernier s'effondrer sur le sol, inconscient.

Elle fut alors prise d'un rictus à glaçant. Son visage se teinta d'une expression froide à tel point qu'il vous semblait que même l'air autour d'elle se refroidit. Elle se releva, sa robe était déchirée et poisseuse et regarda l'ange noir dans les yeux. Elle parla avec un calme inquiétant, presque plus oppressant que si elle hurlait.

"-Sache mon mignon que je n'oublie jamais un visage. Sois sûr que je reviendrais de l'au delà, je deviendrais plus fo - crache du sang - plus forte que jamais. Et ce jour là, où je te retrouverai, et je te ferai payer au centuple les blessures que tu m'as infligé."

Elle écarta les bras, un sourire mauvais dans les yeux.

"-Vas-y, achève moi, envoie moi dans l'au delà si cela t'amuse tellement, puisque c'était ton but dès le départ."

Le prêtre éclata de rire. Un rire endiablé. Essuyant une larme:

"-Tu vas m'faire mourir de rire ! Garde ta salive pour autre chose que d'faire d'vaines menaces p'tite. J'ai été entraîner par Goku, Gaara, Mojhito et Pan-pan. J'ai affronté des démons, des dragons, des revenants et des dieux. J'ai été l'Seigneur de la Fournaise et j'ai parcouru les enfers alors que les princes démoniaques s'agenouillaient devant moi. T'es rien comparé à ça! Mais j'peux comprendre que d'déverser ton fiel peut t'faire du bien."

Il souriait:

"-Et t'achever...Où serait le plaisir si j'prend pas mon temps ?
Comment vous voulez profiter du moment si j'vous laisse pas savourer chaque coup?
Chaque étincelle de douleur qui viens vriller les nerfs et qui rappelle qu'on est encore vivant ?"

Pendant le monologue du guerrier, la jeune femme se payait l'affront de bailler.

"-C'est bon, tu as fini de dérouler ton palmarès? Franchement je vois juste un pauvre mégalomane un peu trop mignon qui tape comme une fillette. J'ai connu un Nain qui tapais plus fort que ça, alors c'est pas ton tranchant qui va m'impressionner, ni ta liste de hauts faits d'ailleurs."

Elle le regarda d'un air provocant.

"-Si ton but est de me voir te supplier de me laisser en vie ou de me voir désespérer, laisse moi te dire que tu perds ton temps, joli cœur, je ne suis pas l'une de tes petites proies qui pleurent à la moindre petite coupure. Je n'ai aucune peur de la mort, et tu peux être seigneur ou tout ce que tu veux je m'en tamponne."

Elle se mit à marcher pour se positionner face à lui, une lueur de défis dans le regard.

"-Mais je ne supporte pas que l'on se moque de moi, et encore plus quand il s'agit de combat. Alors, grand combattant ou pas, une fois devenue plus forte je viendrais te botter le derrière et te trainerais en place publique comme le petit mécréant que tu es."

C’est ce moment que choisirent les Amazones pour faire leur apparition et une lueur d’espoir apparut dans l’oeil de l’aspirant Druide Hobbit.
Lindorië arriva tranquillement sur le croisement lorsqu'elle aperçut les combats qui faisaient rage. Elle observa, interdite et pleine de stupeur la scène qui avait lieu devant ses yeux avant de se précipiter vers l'Elfe et le Hobbit qui se vidaient de leur sang.

Soigné par les sœurs, le jeune Hobbit retrouva un peu de force qui lui permit de péniblement se relever. Il les en remercia d’un signe de la tête, visiblement, il n’etait pas en état d’en faire plus.

Lorsque, grâce aux soins des Amazones, Argawaen reprit connaissance, Gamgie sourit, ce qui lui arracha un gémissement.

Il regarda le Grand Rapace. Le visage du Hobbit était calme malgré ses blessures profondes. S’il serrait les dents, il n’y avait néanmoins ni air de défi, ni de résignation, il y avait juste un ensemble d’entailles profondes dans le corps qu’avaient légèrement soignés les soins prodigués par les sœurs Amazones.

Lindorië leva les yeux vers le Rapace qu'elle dévisagea avec colère.

"-Par Te Danann, n'as-tu rien d'autre à faire que de t'en prendre à des mâles faibles et sans défense? Et dire que Bilbroc prétendait que tu pourrais te battre au coté des forestiers.

C'est bon, tu as gagné, tout le monde a peur de toi. Maintenant, si tu as besoin de sang, va donc te battre ailleurs et laisse nous tranquilles."

Bien qu'il était évident que l'elfe tentait de se montrer dur et autoritaire, il n'était pas difficile de voir la peur dans ses yeux.

Le prêtre soupira en voyant de nouvelles têtes débarquer pour venir gâcher son plaisir. Puis, écoutant les paroles qui lui furent adressés, le géant ailé saisit sa lourde hache et, une lueur mauvaise à l'oeil, reprit son attaque.

Et bientôt, le corps de Argawaen se retrouva bien vite tranché nettement en deux avant de se défaire lentement en cendre dans le vent puis , ce fût le tour du Hobbit d'encaisser durement la violence du prêtre de Kaïn, la hache labourant à nouveau sa chair pour le laisser inconscient sur le chemin.

Botane, impuissante, observait la scène. Elle fut prit d’un haut le coeur lorsque l'elfe se vida de des trippes.
Elle ne put regarder l'ange noir continuer et se mit à fuir vers le Castel de Brumevent. Après quelques pas elle s'arrêta pour vomir, puis se remit en route.

Si le prêtre garda un silence parfait après ses attaques, c'est tout aussi silencieusement que Lindorië observa le Grand Rapace couper l'elfe en deux et labourer la chair du Hobbit. Sans un mot, pâle comme la mort, elle s'éloigna en courant dans les pas de sa sœur.

Profitant de l'agitation, Emilie tenta de s’enfuir, mais rien à faire. Le prêtre de Kaïn ne laissa passer aucune tentatives.

Qu'à cela ne tienne, la jeune femme tenta de soigner Gamgie. Mais recourir à la Magie semblait épuiser les forces de la jeune femme. Elle jura comme une roturière avant de lancer:

"-T'as bien choisi ton jour pour me laisser tomber toi!"

Malgré ces efforts, le jeune Hobbit était toujours dans un état critique et n'ouvrit même pas les yeux.

Emilie sentait que l'attention du Rapace faiblissait, elle tenta une nouvelle fois d'échapper au combat.
La fuite de Botane sonna comme un miracle, et pendant qu'il est occupé ailleur, la jeune femme s’échappa.
Quand elle fut hors de portée, elle lâcha néanmoins avec véhémence:

"-On se reverra joil coeur!"

Et elle s'enfuit à toutes jambes.

C’est alors qu’un bruit retentit dans tout le comté. Il s'agissait vraisemblablement du son d'une cloche, un tocsin plus précisément. Au son émis, on pouvait deviner qu'il venait du castel de Brumevent. Les Amazones avaient donc donnaient l’alarme. Celle-ci, sourde et grave, retentit dans le Comté pendant de longues secondes avant de s'éteindre en douceur.

Le Grand Rapace prit alors la fuite.
Bientôt les soldats de Brumevent vinrent sur le lieux, suivis des deux Amazones.

Le jeune aspirant rôdeur n’avait pas survécu à l’attaque du démon ailé.
Mais tel ne fut pas le destin de Gamgie, il allait vivre un jour de plus.

Cet événement a marqué le debut des pérégrinations de l’aspirant Hobbit. Il ne sut jamais cependant s’il devait sa survie à la prière silencieuse qu’il avait faite à Te Dannan. Et lorsqu’il y repense, au detour d’un sentier de la forêt, il se plaît parfois à penser que ce fut le cas.
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