[Quand les elfes virevoltent... ]

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Modérateurs : MJs, MJs Baie

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Maicifretny

[Quand les elfes virevoltent... ]

Message par Maicifretny »

La forme indistincte d'elfe - ici, le lecteur pourrait se demander la manière de distinguer l'âme d'un elfe de toutes les autres âmes possibles, et la réponse n'est pas simple, il s'agit de voir la gracilité et la grâce d'une âme. En occurence, l'âme d'un nain n'est jamais très bien sans son corps (le corps est comme une cave, pour un nain, et les dieux seuls savent comme ils aiment les caves), les hommes, eux, sans corp, sont portés vers un examen de conscience. Mais les elfes ? Ils sont plutôt portés à profiter de leurs mouvements, et gesticulent dans l'espace-temps avec une joie qui semble clandestine, mais qui ne doit pas l'être, enfin, sans quoi l'elfe en question serait un voleur de grand chemin, un saltimbanque sans permis de travail, enfin, on comprends bien sans autre exemple.

Pour revenir à ce que nous disions, donc, la forme indisctincte d'elfe avait eu des mouvements contradictoires, au départ, elle s'était mise à virevolter-courrir-penser autour de tous et chacun, puis l'âme s'était arrêtée, triste, tout de même, de ce qu'elle venait de perdre (rappelons-le, un joli corps d'elfe), mais encore, elle pensa à ce qu'elle pouvait gagner (revenir à la possibilité première, celle-là
d'avant même la vie). Elle regnagnait donc du mouvement.

Mais comme tout message réduit le nombre possible de message subséquent, déjà, l'existence de son âme était un problème pas banal du tout qui entravait le sens (et la possibilité, lui qui recherchait l'impossible) de sa quête (un peu folle, Il se l'était dit lui-même, et il L'écoutait, et au fond les deux se distinguaient peu, se confondaient, en un tout indigeste). L'incertitude le guettait - un moment, elle ne l'avait plus guetté, et la chose qui l'attendait, alors, c'était la déception. Mais l'incertitude renaissait à nouveau.


Et avec elle, comme nous l'avons dit, le mouvement.
Et les pensées.
Et les paroles.

Une espèce de fausse renaissance, une re-naissance d'adulte à adulte, pas d'enfant dans tout ça, malheureusement, ni de conception (les âmes enfantent-ils ?).

Il se "dirigea" près d'Uniforas, et tournoya autour de lui, comme une réponse à sa question. "Il" ? "Il" est ce qui tournoie autour de nous sans que nous le voyons (l'elfe tournoyait), "Il", c'est ce qui nous constitue, mais également ce qui ne nous constitue pas, "Il", c'est l'essence (oui, il parlait d'essence à toutes ces essences d'êtres), de toute chose, "Il" est ce qui nous parle, mais que nous n'entendons jamais, "Il" est ce qui n'existe pas, c'est l'impossible qui se renouvelle sans-cesse dans un mouvement magnifique de va-et-viens,
"Il", c'est le choix que tu dois faire, "Uniforas", tu dois faire le choix d'être ou de ne pas être, total ou pas, fini ou pas, d'avoir conscience, ou pas, c'est là ton choix, ton choix, au-delà de la prière, et delà même de ton existence, et la question posée, par "Il",
ce n'est non pas qui il est, mais ce que toi, tu es, et ce que vous unit, pourquoi "Il" devient "Nous", et qui nous sommes, moi, toi, et toi et moi, ensembles, et séparés.

Nous sommes beaux, n'est-ce pas ?

Était-ce une réponse, cette espèce de narration, pas tout à fait un dialogue, pas tout à fait une action, pas tout une idée, quelque chose d'indistinct qui voulait pourtant dire quelque chose.

L'âme bougeait, virevoletait (elle accéléra son mouvement, quand Maffer arriva, quand Dumglin arriva, elle mimait peut-être des feux d'artifices, cette âme, pour donner la bienvenue à ces deux nains guerriers, mais encore, qui sait, qui sait ce que pense une âme
d'elfe, beaucoup trop à l'aise dans ce genre de lieu...)
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