L'Ordre vainqueur du Chaos

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Enfant d'albâtre...

L'Ordre vainqueur du Chaos

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Trouble profond à l'Arbre. Peu après les cris d'effroi qui suivirent la mort de la Bête, dont les os avaient été rongés par la Meute, un nouveau choc vint perturber l'atmosphère inquiétante à souhait du lieu. Pauvre chêne millénaire. Il surplombait une scène de guerre sanglante. Les chaotiques étaient là, venus se venger des prédateurs qui les avaient apparemment châtié à une heure précédente. Aux pieds de l'Arbre géant, parmi les squelettes en décomposition, se trouvait un crâne, rouge sang, qui roula, transporté par le vent, sur des restes d'âmes, et armes d'antan, puis, poursuivi sa course frénétique et vint se briser sur un énorme amas de pierre volcanique. Cet amas n'était autre que Kère, colosse rocailleux, fils de Gaara selon les mythes, qui s'éveilla, et se leva lentement, pour ne pas déranger son frère endormi, image d'enfant... Violent coup de hache. Énorme masse brisant l'homme de calcaire. Les chaotiques étaient là à présent.

Caché derrière le monstre : Melthas. Celui-ci saisit son arc à toute hâte. Trop tard. Les guerriers du chaos, plus nombreux, rapides et entrainés, s'étaient jeté sur lui et l'avait déchiqueté; Boghart, brûlant et suant les poisons du mal, lui ouvrant d'une façon nonchalante et cynique, son ventre plein d'exhalaison. Acte fatal... Déluge de sang. L'arme trancha les veines dans leur longueur, et le liquide qui gicla forma une mare, vite mélangée à la terre noire du marais, puis avalée par la glaise. Le corps putride de l'archer lui, charogne infâme sur lit de cailloux, fut recouvert de noirs bataillons de larves qui coulaient, autant de cascades de cafards sautant sur le mort mou. Et les meurtriers regardaient cette carcasse superbe, comme une fleur s'épanouir, créant une puanteur si forte, que les mouches s'évanouirent. Les souffrances de l'Herdifaradrim firent frémir l'Arbre, qui agita ses branches, secoua ses racines et craqua ses écorces pour avertir fils et filles. Une pluie de défenseurs des terres sauvages gronda, mais ne tomba pas.

Au même moment, Akatsuki déchira un certain Euzékyl, on ne sait qui, mort en un instant. Le géant, assailli de toutes part, n'en pouvait plus de subir sans réagir. Et le frère endormi ne bougeait pas!
Orchidées tombant en cascade
Démarche chaloupée des vagues chaotique se brisant sur les calanques
Crise
Miaulement de détresse des chats criants
Flots de rage qu'essuie un roc
Rouge léchant calcaire
Chair par les conques, des fils d'Ananke déchirée
Le monstre reflue descend puis remonte
Et il attend
Deux mondes qui se haïssent : nature et chaos
Le second glisse quand l'autre se raidit en craquant.
Mus par un perpétuel mouvement, les fils de l'Unique dansent et de leur furie font fondre,
La falaise qui résiste calmement.
Mais la Nature ne possède pas de temps,
et la roche chute et sombre, défaite
Elle éclate,
Éclabousse,
Et envoie le sang de Melthas sur ses assaillants.
Boghart, Argos, Akatsuki, Sérys et Thelmak exultent.

Mais la réaction ne se fit pas attendre. Les prédateurs vinrent et le gibier du chaos détala. Le seigneur de l'Arbre appela à l'union de tous ceux qui se trouvaient là. Arbriens et forestiers en appelèrent à leur déesse, et Elrendel réussit à retrouver la trace des assassins de Melthas, Kère et Euzékyl. Les prédateurs se mirent en quête. Arrivés dans un lieu reculé, autrefois habité par orcs et trolls, ils trouvèrent les immondices. La meute fondit sur sa proie. Morsures de loup. Peaux lacérées. Chairs déchirées. Les tenants du chaos ne faisaient pas le poids. De partout dans le marais surgissaient, d'immenses mâchoires qui entouraient, les pauvres soldats, pleurant leur future mort, mis à genou malgré eux, par larmes et sorts. Sabato réduisit en cendre, Akatsuki, tandis qu'un archer, tua Boghart, l'honni. Elrendel et Gaara assommèrent le reste des troupes, et c'est à Cyril et Sliver que revint l'achèvement, de la déroute. D'un geste vif et précis, le prédateur, exécutant la justice qu'on lui avait prescrit, trancha la carotide d'Argos; et son âme rendit.
Chasse exécutée en un instant. Les prédateurs, ennemis naturels du Volcan, faisait souffler leur vent. Le chaos n'avait pas sa place dans les territoires sacrés de TeDannan, et, conclu le seigneur de l'Arbre : "Quiconque s'en prendra à la Forêt ou à l'Arbre finira par pourrir, horrible ordure, exquise esquisse de chasse à venir, dans le futur. Infections qui viennent du Volcan ou de la civilisation, après les derniers sacrements, vous irez sous les floraisons, grasses, moisir parmi les ossements. Et la nature vous mangera de baiser, gardant sa forme pure, jouissant de cet amour décomposé."
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