Quelque part perdu dans la brume des marais ...

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Prédateur

Quelque part perdu dans la brume des marais ...

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La lame fusa et dans une gerbe de sang circulaire bientôt suivi d’un hurlement de douleur et de terreur, une oreille graisseuse et ornée de quelques polis douteux fut soustraire à son possesseur.
La panique des trois soudards fut complète lorsque, ils constatèrent qu’ils leur étaient impossibles d’identifier l’agresseur. Les trois pillards, ou sudistes, le commun des mortels ne le retiendra pas, reste qu’ils portaient des armures ressemblant à celle des gens du fort, avait pourtant jugé comme une excellente idée, quelques jours auparavant, cette petite excursion dans les marais de l’arbre.
Un petit viol discret… une rapine juteuse sur un mage ou un elfe de passage, les rumeurs de renouveau de l’arbre ne les avaient pas laissés insensibles. Car faible et corrompu est l’homme du sud.

S’agitant dans une brume de plus en plus opaque, vociférant comme des bestiaux, les trois soldats mirent de longues heures à retrouver leurs esprits et … se retrouver tout court. L’atmosphère déjà oppressante des marais ne les aidant en rien, vint bientôt s’y ajouter des hurlements gutturaux et bestiaux.
Bêtes ou humains ? La différence était si ténue qu’elle n’en était que plus terrifiante.

Les hurlements allant crescendo, les trois pauvres hères comprirent alors l’ampleur de leur erreur.
OUI ! Oui ils savaient qu’ils étaient sur le territoire de l’arbre où la sainte dictature des privilégiés du sud ne les protégeait plus.
Oui, bien sur, ils avaient entendu parler des terribles prédateurs et leur meute, mais jamais il n’y avait été confronté et surtout … jamais ils n’avaient été dans le rôle de la proie.

Chasser, tuer, était une chose, mais le degré de perversité qui était dans cette chasse, le sentiment que l’on était encerclé, que tout était déjà joué mais … que rien n’arrivait.
L’envie d’en découdre … les cris, les horreurs jetées à la figure, mais rien, si ce n’est la panique et la frustration de sentir là, tout près, la sadique présence de chasseur d’un nouveau genre.

Les cris s’arrêtèrent soudain, et, tous purent alors entendre le craquement du nerf tanné que l’on soumet à une énorme pression, le tout bientôt suivit d’un sifflement et d’un énorme « CHTAK ! ».
Bruit d’une flèche de gros calibre se logeant en pleine cage thoracique.
L’un des trois compagnons jeta un dernier regard vide et bovin vers le ciel, contemplant alors l’inutilité de sa vie entière avant que de tomber la face dans la boue.

Dès lors, les assaillants se déchainèrent, sorts ténébreux, traits d’arbalète, les terribles prédateurs ne firent qu’une bouchée des trois hommes même si ces derniers montrèrent une opiniâtreté à ne point mourir. Mais n’étais-ce pas là le propre des … condamnés.

Une tête fut bientôt tranchée, la meute reflua, laissant derrière elle trois corps en partie dévorés, certainement malmenés. La tête servira à servir d’avertissement aux inconscients, toujours plus nombreux et naïfs à se croire en sécurité sous le vomissant patronage de Furinus.

Tels n’étaient pas les prédateurs, pionniers d’un genre nouveau.
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