Deux badauds trainaient devant l'enceinte du lieu saint :
"Dis t'as entendu c'qui s'est passé à l'intérieur du trou à Kaïcha? On dit que le seigneur de l'Arbre a proposé une trêve au général, prétextant que le monde était en danger, et que l'gradé du sud à refusé!"
L'autre, stupéfait, lâcha un simple : "Non!"
"Si! Même qu'un philosophe est intervenu pour essayer de raisonner le général! Pour lui faire comprendre que plein d'hommes allaient mourir par sa faute!
On dit même que les discours du sauvage, tu sais l'enfant blanc, tête d'albâtre qu'on l'appelle, ba... on raconte que c'est un poète, et qu'ses discours donc, étaient applaudis!
On dit aussi qu'il a éclaboussé l'honneur du général en disant plein de choses secrètes sur lui, et qu'le général à rien répondu!"
Décidément bavard, le premier fut coupé par son compère :
"J'veux bien t'croire mais... ça c'est c'qu'on raconte ici. Au sud ils auront une autre version... On peut s'fier à personne j'te dis. Fallait être là et pis c'est tout."
Puis les badauds s'éloignent et poursuivent leur discussion sur une sujet peu ou proue liée au précédent : "Dis, tu savais qu'les prédateurs étaient en guerre avec la fournaise?" Et leurs paroles se perdent dans le vent qui souffle chaque fois plus violemment sur les murailles,
emportant mélancolique,
les râles de ceux qu'on raille,
les moqueries ironiques, de ceux que le verbe des badauds assaille...
Narration
-
Sage Professeur
[Cour en plein air]
Ce fut en ces petits matins calmes et doucereux, à la faveur des journées ensoleillées, que certains maîtres choisissaient de se rendre aux jardins, l'un d'eux alors, posa la question, car chacun avait pu constater ce qui s'était passé dans la bibliothèque :
"Eh bien, mes enfants, qu'avez vous à retenir de ce qui s'est passé dans la bibliothèque ?" Une jeune nonne dont il manquait une mèche de cheveux, répondit :
"Je pense que nous pouvons être content, les risques de déséquilibres sont amoindris, la guerre va s'éloigner et ainsi ses incertitudes avec" Le vieux sage, sourit et d'un ton moins optimiste :"Mais cela va fortement ennuyer Kaïn qui ne verra pas forcément d'un bon oeil que la paix s'instaure"
"Je ne comprends pas leurs actes" Lança alors un jeune homme au regard vif et perçant :"Les prédateurs sont des chasseurs ? Ils devraient au contraire rameuter leur meute et toujours être à l'affut pour combattre leurs ennemis, en prétextant la paix, il risque de..." Il fronça :"Mais en quoi croivent les prédateurs ?"
"Moi je sais, leur chef à scander son nom" Le sage alors réprima l'enthousiasme de chacun :"Paix, guerre, évènement. Chacun à raison et chaque point de vue est intéressant. Ce qui importe de vos analyses, c'est de se demander les conséquences. Lorsque vous aurait vos robes de novices et suivraient l'un de vos pères ou mères. Apprenez à réfléchir aux conséquences de tout à chacun et surtout, de ne pas juger sans comprendre ! Maintenant, ce qui a été dit l'a été par une bouche et entendu par une oreille et comme vous le savez, chaque oreille et chaque bouche sont différentes !" Il sourit et alors que déjà l'enthousiasme d'autres qui voulaient intervenir aurait pu rendre le cour houleux, il montra du doigt une rose :
"Ne trouvez vous pas, que les épines sont de trop sur la beauté de cette fleur ?" L'intérêt sur les évènements de la bibliothèque tomba. Et une petite voix fluette répondit :"S'il n'y avait pas d'épine, ce ne serait une rose, et elle ne serait pas aussi belle et ne sentirait pas aussi bon ?" Le sage sourit, satisfait intérieurement de la sagesse des futurs novices...
"Eh bien, mes enfants, qu'avez vous à retenir de ce qui s'est passé dans la bibliothèque ?" Une jeune nonne dont il manquait une mèche de cheveux, répondit :
"Je pense que nous pouvons être content, les risques de déséquilibres sont amoindris, la guerre va s'éloigner et ainsi ses incertitudes avec" Le vieux sage, sourit et d'un ton moins optimiste :"Mais cela va fortement ennuyer Kaïn qui ne verra pas forcément d'un bon oeil que la paix s'instaure"
"Je ne comprends pas leurs actes" Lança alors un jeune homme au regard vif et perçant :"Les prédateurs sont des chasseurs ? Ils devraient au contraire rameuter leur meute et toujours être à l'affut pour combattre leurs ennemis, en prétextant la paix, il risque de..." Il fronça :"Mais en quoi croivent les prédateurs ?"
"Moi je sais, leur chef à scander son nom" Le sage alors réprima l'enthousiasme de chacun :"Paix, guerre, évènement. Chacun à raison et chaque point de vue est intéressant. Ce qui importe de vos analyses, c'est de se demander les conséquences. Lorsque vous aurait vos robes de novices et suivraient l'un de vos pères ou mères. Apprenez à réfléchir aux conséquences de tout à chacun et surtout, de ne pas juger sans comprendre ! Maintenant, ce qui a été dit l'a été par une bouche et entendu par une oreille et comme vous le savez, chaque oreille et chaque bouche sont différentes !" Il sourit et alors que déjà l'enthousiasme d'autres qui voulaient intervenir aurait pu rendre le cour houleux, il montra du doigt une rose :
"Ne trouvez vous pas, que les épines sont de trop sur la beauté de cette fleur ?" L'intérêt sur les évènements de la bibliothèque tomba. Et une petite voix fluette répondit :"S'il n'y avait pas d'épine, ce ne serait une rose, et elle ne serait pas aussi belle et ne sentirait pas aussi bon ?" Le sage sourit, satisfait intérieurement de la sagesse des futurs novices...