La plume...

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Sirven

La plume...

Message par Sirven »

[Peut être avez vous entendu un soir le géomancien
raconter cette histoire aux enfants ou bien à la
taverne. Si oui la voici!! si non et bien la voici
quand même car Sirven se fait vieux et il radote tout
le temps alors tôt ou tard vous l'entendrez!!!]

"Il était une fois un musicien rêveur, un jeune homme
dont je tairais le nom.
Son rêve était simple, pouvoir envouter son audience
par la musique. Son don naturel pour cet art de barde
faisait de lui un joueur déjà exceptionnel d’ocarina
(petite flute en terre). Mais le jeune humain en
voulais plus, il voulait être adulé par chacun, que
son nom brille plus que les étoiles au firmament. Il
voulait être vénère comme Furrinus lui-même.

Son rêve tournait à l’obsession, chaque minute était
consacrée à travailler encore et encore. Cependant ses
pensées le rongeaient, il savait qu’il était le
meilleur mais il ne savait pas pourquoi les gens ne le
reconnaissaient pas à sa juste valeur. Fallait il qu’il
travaille encore, ou alors ces abrutis trop obsédés à
guerroyer chaque jours ne comprendraient t ils jamais
son art ?

Un soir de pleine lune alors que le vent soufflait vers
l’est, le jeune homme se rendit dans le petit bois
derrière chez lui. Les nuits étaient chaudes à cette
période de l’année cependant ce soir je ne sais si
c’était dû au vent d’ouest ou pas, la température
semblait être extrêmement basse. Nous marchâmes
longtemps, je dis « nous », car je le suivais. Le
chemin était humide, limite boueux par certains
moments. Plusieurs fois je craignais de me faire
surprendre mais il ne se retourna pas une seule fois.
Après bien trente minutes de marche, nous arrivâmes
enfin à notre destination.

C’était un petit lac entouré de peupliers dont la cime
était pliée par le vent. Le lac était sombre et lugubre
mais je pus voir arrimé à la berge une petite barque
rouge qui transforma ma vision de cette scène. Le bois
devint alors moins lugubre et me calmant, je repris ma
filature là ou je l’avais laissé. A présent assis au
bord de l’eau, le petit prodigue commença à jouer un
air de flûte… euh pardon … d’ocarina. S’il m’entendait…
Enfin bon, il était là, envoutant. Toute la nature
semblait attentive, elle semblait l’écouter. La musique
durât quelques minutes puis, une plume tomba du ciel
pour se poser malgré le vent assez fort, délicatement à
la surface de l’eau. Ce qui me surprit le plus c’est
qu’à aucun moment, cette petite plume ne bougea, et ce
malgré le vent et les ondes créées par celui-ci. Elle
resta là, devant le musicien sans bouger. Il sembla ne
rien remarquer, il devait jouer les yeux fermés comme à
son habitude.

Le temps passait, la musique ne s’arrêtait pas. Je la
trouvais trop mélancolique je lui avais déjà dit mais
jamais il ne m’avait écouté ou même fait semblant. Il
disait que je n’y connaissais rien et il n’avait pas
tord.

Enfin le vent s’arrêta, la musique aussi. Je regardai
alors en direction de la plume et à ma grande surprise,
elle se rapprochait du bord du lac. A quelques mètres
de la rive la plume fit place à un petit halo de
lumière qui s’agrandit au fur et à mesure qu’il
approchait du rivage.
Le jeune homme se leva, fit quelques pas en arrière
puis se stoppa net en voyant que la lumière pris la
forme d’une magnifique jeune femme. La lumière disparut
et mes yeux ne mirent que quelques secondes à
s’habituer à l’obscurité.
J’étais trop excité à la vue de ma première divinité,
car pour moi ca ne pouvais être quelque chose ou
quelqu’un d’autre.
A mon grand damne la jeune femme n’étais pas nue, elle
était habillé d’une robe blanche et d’un bleu cyan. La
robe se posait délicatement sur l’eau alors que la
jeune femme avançait, sans marcher vers la rive.

Elle se stoppa à un petit mètre seulement du musicien,
lui pris la main et pris l’instrument. Il ne protesta
pas, lui qui n’avait jamais voulu me la prêter, lui qui
dormait chaque nuit avec, donnait son instrument sans
aucune résistance.
La femme-plume si je puis m’exprimer ainsi porta
l’instrument à sa bouche. Le son qui en sortit nous
fîmes tomber à genoux. L’extase d’une musique si
pénétrante me fit perdre la notion du temps. Lorsque je
repris totalement mes esprits, l’aube se pointait.
J’avais écouté la femme-plume jouer toute la nuit sans
m’en apercevoir. J’étais ensorcelé par cette musique si
pure, si douce et si irréelle.

Prenant conscience de mon état, je m’y quelques minutes
à me relever. Essayez, vous ! De passer six ou sept
heures à genoux et vous verrez si il est facile ou pas
de se mettre debout.
En m’aidant de l’arbre qui me cachait pour me relever,
mon regard se posa sur le couple de musicien qui était
entrain de discuter. Enfin discuter est beaucoup dire,
elle seule parlait. Hélas bien trop loin pour
l’entendre je ne pus me repaître de ses paroles.
Soudain dans un éclat de lumière qui me fit fermer les
yeux elle disparut.

Vous me connaissez pour la plupart et vous vous doutez
de ma réaction… Non je n’ai pas pris mes jambes à mon
cou petit garnement…. Je me suis rapproché du lac,
désireux de savoir ce qu’elle lui avait dit. Me sentant
arriver d’un pas défaillant, le jeune homme tourna la
tête et esquissa un sourire lorsqu’il m’aperçut.
Quelques minutes plus tard nous étions les bras l’un de
l’autre comme deux cul de jattes à qui on avait rendu
leurs jambes. Soudain, il se mit à pleurer. Ne sachant
que faire à ce moment là, je lui demandais s’il
souffrait des jambes ou même du dos. Il savait que je
connaissais des sorts de soins et qu’il suffisait qu’il
me demande pour que je le soigne. Mais au lieu de ça,
il me dit d’une petite voix qu’elle était plus belle
que dans ses rêves et qu’elle avait réalisé son rêve.
Me moquant de lui je repris « mais ton rêve est de
devenir le plus grand des musiciens et non de
rencontrer une femme-plume ».Tout sourire dehors, il
releva la tête et arrêta de pleurnicher, mon petit
frère me regarda droit dans les yeux puis porta son
instrument à la bouche.
Le son qui en sortit ne fut pas le même qu’avant, il ne
fut pas non plus comme celui de la femme-plume, il
était, autre mais tout aussi merveilleux. Mes jambes se
coupèrent je tombai à genoux pour la seconde fois. Mon
frère recula et tout en continuant à jouer, il partit
par le petit sentier qui longeait le lac et qui partait
vers le sud. La musique devint inaudible mais je ne pus
me relever. Le soleil lui par contre se leva, le vent
se remit à souffler et du bruit se fit entendre dans le
sentier. Ce ne fut pas mon frère, les hommes avaient
des barbes et se baladaient avec des cannes à pêches.
Ils m’aidèrent à me relever et me raccompagnèrent chez
moi

Je ne l’ai jamais revu depuis, et il me manque parfois.
Je sais qu’il est vivant mais je ne sais quels chois
guident ses pas. Alors faite très attention mes amis.
Il existe dans nos contrées un homme qui peut par un
simple air de musique, vous mettre à genoux…"

HJ
Désolé pour les fautes d'ortho et les fautes de temps!
HJ
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