Et le sable des arènes fut balayé...

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Lirdal
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Enregistré le : 06 juil. 2009, 13:21

Et le sable des arènes fut balayé...

Message par Lirdal »

Le sable des arènes, tel un océan jaunâtre, voit porté par le vent aux narines de chacun les effluves de sueur et de sang, trace des rêves des hommes d'armes, et marque de ceux qui combattent pour l'honneur.
Discussions fugaces se mêlent à quelques conseils donnés, dans ces gradins où Laca goûtait à un repos bien mérité, après un affrontement acharné.
Soudain, sans que rien ne le laisse présager, le léger alizé qui soufflait jusque là commence à gagner en intensité, peu à peu, jusqu'à se changer en une bourrasque violente, balayant puissamment l'air, la poussière et le sable.
Le vent, formant de ça de là de petites tornades miniatures continue de jouer un instant avec les personnes présentes, faisant onduler les chevelures en bataille, avant de se centrer sur Laca, entourant le guerrier d'un halo venteux qui bientôt épouse les formes de sa musculature. Le ciel semble alors s'ouvrir, laissant passer depuis son siège un rai de lumière couleur azur, dont la cible semble être le même homme.

Celui-ci, irradié par la clarté, lève les yeux au ciel, contemplant l'étrange objet qui en descend à présent: une arme, mais nullement faite de fer ou d'acier. La hache, car c'en est une, semble éthérée, composée d'énergie pure, et luit d'un vif éclat bleuté.
Parvenue à hauteur des regards de chacun, l'arme spirituelle se prend à voleter un instant, doucement, comme si l'on exposait une relique aux yeux de tous... Puis, sans crier gare, elle s'élance avec vigueur, fendant l'air, pour venir se ficher en un instant dans le poitrail de Laca, la lame azurée s'enfonçant profondément dans les chairs du Kaïnite, lui arrachant au passage un râle sourd et une grimace de douleur.
Tous peuvent voir alors l'acier bleuté de l'arme pénétrer, centimètre par centimètre, dans le corps du guerrier, jusqu'à finalement s'y engouffrer totalement, disparaissant complètement dans son torse.

C'est alors que le guerrier écarte les bras, levant une fois encore la tête vers les cieux, et les spectateurs peuvent se rendre compte qu'aucune marque de sang, aucune blessure, ne témoigne du passage pour le moins particulier de la hache. La douleur même semble ne jamais avoir existé, tant le visage qu'arbore à présent l'ancien maître d'armes est serein et solennel. Les yeux rivés vers le ciel, il parait à présent dans un autre monde, osmose avec un interlocuteur invisible dont il reçoit les silencieuses paroles comme autant d'assentiment à toutes les interrogations posées en son cœur, avant que finalement tout ne s'estompe, jusque même les blessures que le guerrier portait encore de son terrible combat, le vent disparaissant comme il était venu, dans un dernier souffle...

Et tandis qu'au loin, loin hors de la cité, illusion ou étrange rumeur, se font entendre des bruits si indistincts, si irréels, des bruits de fracas et de fureur, de chocs et d'acier; à cet instant précis, fervents ou incrédules, cela importe peu: tous comprennent qu'une entité, un être supérieur, est satisfait, et vient de reconnaitre comme sien l'un des fils de la bataille...
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