[De biens bonnes nouvelles, lointaines hors de Baie]

[Azelun d'Aexarn]

Alors que les notes avaient pour but d'attirer l'attention, il toussota pour ajuster sa voix et sans pour autant cesser de jouer, clama :

_"Oyez ! Oyez ! Gens de Baie et allentours, amis des bois sûrement ou simplement avides de savoir ce qui se trament hors des murs de la cité blanche. Si par ballades aux créneaux fumées dans la bois attirèrent votre attention, sachez que point de méchoui se fit, ou encore autre bivouac ayant mal tourné. Non au contraire, apprenez alors que ce fut d'une sinistre et funeste menace que les frondaisons risquèrent de s'enflammer et que ce fut par les gens des bois, que leur Union permit d'arriver à terme d'un bien mauvais souvenir de la Horde du Nord" Il joua un peu pour introduire la chronique :

_"Que cela puisse introduire des meilleurs temps, car avec une forêt et ses gens unis, plus facile alors la paix est à venir. Ainsi oubliés les dissensions passées et vivement les prochaines veillées !" Alors il entama cet air cristallin qui accompagna ses paroles :

_"Ô Anciens
qui tracèrent les premiers cercles sacrés
que les affres du temps avaient effacés
laissant dépérir la force de la forêt
dont la superbe fut presque oubliée...

Ô Esprits
encore présent dans l'Oratoire
vestige des temps perdus en nos mémoires
signe que la déesse posa son regard
lorsque pesait menace et désespoir

Ô Union
qui se fit pour combattre menace d'antan
qui vit l'Alpha à l'Homme de Gaïa croyant
Celles qui vient vers Ceux désirant
que multitude se fasse malgré différents

Ô Odyssée
que vibre la nouvelle de cette victoire
car la forêt a su montrer son pouvoir
unis furent ses gens contre le feu noir
ils chantèrent de concert pour sa plus grande gloire..."

Comme à son habitude, il finit doucement et salua la foule curieuse ou de passage, tout en finissant son regard sur son panache ainsi exposé à la douceur du tintement caractéristique des pièces qui s'y entre-choquent...

[Grigou]

Grigou qui passait par là écouta le barde avec attention, puis, lorsque les dernières notes se turent, et l'air déçu, il cria :

"Ça manque de cul tes histoires ! Ça donne pas envie d'aller voir ce qui se passe en dehors de la Cité Blanche si on est condamné à se l'enrouler derrière l'oreille ou à fourrer les nœuds de chêne !"

Sur ce, l'air grincheux, il se dirigea vers le quartier du port, soi-disant riche en périput... en péripatou... en prostiputes quoi.