Un bien étrange personnage

[Sekuan Na Akindo]

C'est le début de la journée sur le port. L'activité n'est pas énorme, et c'est pourquoi l'arrivée du curieux bateau passe presque inaperçu.
Enfin, bateau est un bien grand mot. Un coquille de noix plutôt , conçue visiblement pour un unique passager, et de conception étrange: on dirait 2 barques étroites flanquant une autre plus grande et portant une petite voile. Elle semble avoir fait un long voyage et n'aurait surement pas pu aller encore bien loin...
Le passager solitaire en descend. sa haute taille, sa peau noire, surtout achèvent de lui donner un aspect pour le moins inhabituel par ici.
Il extirpe du bateau 2 paquets. De l'un , il sort une besace de voyage, qu'il équipe immédiatement. De l'autre, avec 1000 précautions, il sort.. un curieux et long tambour. Ensuite, il replie les paquets, dispose le tout dans le bateau (ou le radeau, c'est selon les points de vue), puis fait quelques pas. Il s'éloigne du quai, sans se retourner, abandonnant là son esquif sans regret.
Tout en marchant, il respire a plein poumon l'air du matin, comme s'il le goûtait. Plus il parcoure les rues, plus son sourire s'élargit. Ses lèvres semblent trembler... il semble marmonner, murmurer quelque chose.. Les passants proche entendent bientôt qu'il semble en fait fredonner... de plus en plus distinctement, de plus en plus fort. Il a l'air décidé a laisser éclater sa joie sans retenue, comme si par ce chant sa joie débordait de son coeur comme sa voix s’échappant de ses lèvres
Bientôt il chante carrément, a pleine voix, sans se soucier de son entourage.
"Au pays d'odyssée,
comme dans toutes les contrées,
on s'amuse on meurs, on vit,
il y a Brumevent, la Fournaise aussi.
Et pour parcourir les bois et les villes
Etre un moine kaicha, c'est très utile,
leur grande sagesse, et leur astuce,
Loué soit Furrinus!
Et ils rêvent et ils imaginent,
Matin et soir en priant,
Que tous les peuples, même les orcs des collines,
Puissent vivre paisiblement.
Harmonie, paix et liesse,
Il partagent leur sagesse,
Sages et solides, de l'humour en plus,
vive les moines de Furrinus!"
D'un pas décidé, le nez au vent, il parcoure les rues de la ville, se dirigeant vers les portes du nord. Il semble connaitre son chemin, et ses pieds nus ont l'air pressés de fouler les pierres du chemin des montagnes.
Arrivé au portes de la cité, il a pourtant un semblant d’hésitation, pour la première fois. Le garde l'entend murmurer pour lui même..
"Et si tout avait changé? Le père Frollo est-il encore de ce monde? Galathorn arpente-il encore les routes, une maxime aux lèvres? ais-je eu raison? ..bah tant pis, vivre et voir ce que le monde cache de beau autant que de sombre, c'est la voie."
Puis d'un pas ferme, chantant a nouveau, il laisse derrière lui la cité aux blancs murs.