Ce cri n'est pourtant pas celui d'un ivrogne, encore moins celui d'un marchand ni celui d'un enfant. Il résonne dans les rues et ruelles de La Baie, sans que rien ne lui réponde.
Il s'est étouffé, le calme est revenu. Seul sentiment qui s'impose à vous, l'espoir porté par le timbre clair d'un homme apparemment joyeux.
Puis, un autre cri, toujours la même voix. Vous ne distinguez pourtant toujours pas les mots, mais la source semble se rapprocher. Encore un autre cri.
Soudain, à mesure que les volets s'ouvrent pour laisser sortir des visages interrogateurs, d'autres voix s'élèvent, toutes porteuses de cette joie, de cet espoir.
Les cris se font de plus en plus nombreux.
Sans que vous vous en soyez rendu compte, l'enthousiasme semble avoir contaminé ceux qui sont autour de vous.
Un homme de la Cité était passé en courant, ahuri et heureux à la fois, répandant son message. Sans savoir pourquoi, la fierté d'un sentiment de victoire vous envahit et vous réchauffe le corps.
La Cité Blanche dans son intégralité semble maintenant en proie à une liesse sans limite.
Même les cloches du Temple se mettent à sonner d'une façon inhabituelle. Elles sont battues à la volée, tous les tons se mêlent dans un joyeux tumulte, faisant alors oublier toutes les fois où elles avaient sonné pour annoncer une inéluctable et sanglante tragédie.
Le bruit des cris se fait vraiment présent, et un attroupement se forme non loin de vous. Vous vous retrouvez bousculé, écrasé par la foule, transporté bon gré mal gré vers un spectacle dont vous ne pouviez soupçonner ni l'ampleur, ni la superbe.
Balloté par les corps, assourdi par les cris, aveuglé par la foule, vous distinguez pourtant un étrange cortège passer devant vous.
Ce que vous apercevez en premier n'est rien de bien intéressant, quelques cheveux crépus et plus noirs que noirs, perchés à quelques deux mètres de haut. Décidé à en savoir plus, vous jouez des bras, des coudes, des jambes, de tout... Et tant bien que mal, ce spectacle se révèle à vous.
Dans un étroit couloir délimité par la foule se déplacent trois Templiers, dont la Favorite de la Très-Juste elle-même : Khanie. Assistée par un immense Templier à la peau d'ébène, elle transporte un étrange paquet. Vous écarquillez les yeux, vous n'êtes pas sûr, mais c'est bien cela ! Le sang ne fait qu'un tour dans votre corps, et bientôt il frappe contre vos tempes à vous en faire mal à la tête, votre coeur bat à tout rompre et vous vous apercevez que vous êtes à votre tour en train de vous égosiller.
Merzbow, le seigneur liche, le seigneur de la Fournaise, est transporté comme un vulgaire sac d'os jusqu'au Temple de Vénéra.
Tout s'éclaire alors.
Mais le défilé des blanches tenues n'est pas terminé. Un peu en retrait, un autre Templier porte quant à lui un jeune homme évanoui et marqué par de nombreuses blessures de combat. Alors que le cortège continue à avancer vers le Temple, vous êtes à la fois emporté par la foule et par l'envie de les suivre.
Vous vous retrouvez bientôt au Temple où les cloches semblent s'être calmées sans pour autant avoir perdu de leur joie, jouant une musique claire et rassurante, joyeuse et triomphante.
Maintenant tassé dans le silence du Temple, vous observez les corps de Merzbow et Skarn, déposés sur le sol.
La lumière est tamisée, les couleurs des vitraux tapissent les murs et le sol.
Les Templiers et les Prêtres sont presque tous là. Vous cherchez du regard... Aaron, Khanie, Ophélie, Valkoinen, Wodahs... Il en manque deux ?
Dans l'obscurité vous remarquez pourtant un étrange éclat blanc... Les grandes ratiches d'un Zion resplendissant de fierté ,et de triomphe, qui s'était fondu dans le noir...
Un moment historique se déroulait sous vos yeux, très certainement...
[Fin alternative : Une pensée, dans le ton de l'évènement, s'inscrit en vous : "CHAMPOMY D'ABORD !"
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