L'eau coule...

[Jeunes hobbits]

L'eau coule, en boucles calmes...

La Rutilleuse se déverse depuis toujours, semble t il, dans le lac à coté de la plaine du moulin...

Depuis toujours les enfants s'y rendent pour faire flotter leur petits bateaux de bois et de feuilles, imaginant des combats sanguinaire, des sauvetages incroyables et des aventures prodigieuses.

Le courant y était bien, d'eux même les bateaux partaient, vaillamment, jusqu'au centre du lac parfois, et les plus téméraires allaient les rechercher en nageant dans l'onde douce.

Mais aujourd'hui...

- Perrin ! Vise un peu le bateau que j'me suis construit !

Malgré l'appel de Mat, Perrin restait les yeux fixés sur le lac, juste en dessous de la rive sur laquelle ils aimaient à se retrouver.

- Perrin ! Bon sang, qu'est ce que tu regardes comme ca?!!

Mat s'approcha d'un bon, et vit le bateau de son copain, qui flottait doucement sur l'eau, juste en dessous d'eux.

- Hey ! Pas mal dis donc, mieux que celui d'hier ! Qu'est ce qui ne va pas?

Mat leva les yeux vers l'est, l'embouchure de la rutilleuse, et son silence força Perrin à se taire également. Puis il vit.
L'eau qui d'ordinaire jaillissait avec une certaine force dans le lac, provoquant alors les courant qui faisaient voguer leur navire, n'était plus aujourd'hui qu'un souvenir. C'était comme si la rivière s'était arrêté, qu'elle se mouvait comme un vieux fleuve paresseux, elle qui d'ordinaire sautait joyeusement d'un caillou à l'autre, et murmurait son chant liquide dans presque tout le village.

C'était pour cela que le bateau de Mat gisait, immobile...même le vent semblait bien trop faible pour porter le frêle esquif jusqu'à d'autres rivages.

D'un commun accord, sans dire un mot, les deux mômes revinrent en courant dans le village porter l'étrange nouvelle.

...Plus ronde que l'air, une larme s'enroule.

[Willy Folkhor]

Le long du lac, un hobbit solitaire contemplait les eaux.

Les gamins l'avaient vu explorer les lieux, fouiller parmi les plantes et s'arrêter longuement sur l'une d'entre elle. Il avait également trempé quelque chose dans l'eau, s'était gratté le menton avec lenteur jusqu'à se figer dans cette position.

Pendant ce temps et sur le même rythme, la Rutilleuse se déversait dans le lac. Willy semblait empreint de la même langueur que les eaux.


HJ : Ami lecteur de Robert Jordan, tu essaieras de faire preuve de plus d'originalité dans le choix des noms de tes héros
D'autant que je ne les imaginais pas du tout en enfants hobbits, Mat et Perrin !