Après le désastre

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Jaahl
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Enregistré le : 16 févr. 2010, 15:11

Après le désastre

Message par Jaahl »

Avec des accents plaintifs et sifflants, le vent soufflait dans les rues désormais désertes d'un des quartiers de la Baie. De la poussière tournoyait paresseusement dans l'air, dans la brusque chaleur qui imprégnait l'atmosphère et la rendait moite, suffocante. Étrange. L'avant-veille, personne n'aurait imaginé que le soleil reviendrait si vite et resplendirait aussi fort dans le ciel bleu.
Un homme au ventre rebondi sortit de l'un des baraquements - le plus grand de la rue - ses deux poings massifs fermement posés sur les hanches. Des gouttes de sueur glissaient de son front pour courir entre les rides de son visage. L'homme leva ses yeux douloureusement plissés vers l'astre aveuglant, grogna quelque chose dans la langue incompréhensible de ceux qui pensent à voix haute (mais pas assez pour qu'on puisse les entendre) et finit par donner un violent coup de botte dans un seau renversé qui avait eu le malheur d'être sur son chemin.
Le bruit se répercuta longuement dans le silence de la rue.

" - Grmblg...saleté de mages ambitieux... Encore un de leur coup foireux, j'en suis sûr..."

Au moment où ces mots s'échappèrent d'entre ses lèvres, le tavernier s'interrompit sur le seuil de son auberge dévastée, immobile. Le son de sa propre voix l'avait presque effrayé, tant le calme était pesant.
Il jeta un rapide coup d'oeil à l'ensemble de la rue, craignant peut-être que quelqu'un ou quelque chose ne se trouvât là, à attendre ou à guetter. Mais seules les façades abîmées des habitations lui souriaient, tristement, exhibant leurs blessures à des passants absents. Chassant ces petites pensées désagréables de son esprit, il revint à l'intérieur de sa taverne en grommelant, puis s'arrêta une nouvelle fois pour contempler le chaos qui y régnait; son coeur se serrait toujours un peu plus chaque fois que son regard tombait sur une table brisée, des chaises estropiées, et, partout, partout, d'innombrables éclats de verre qui brillaient dans la pénombre...

Les vagues avaient tout détruit et tout était à refaire.
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