Et la tempête cessa

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Ujitsu
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Et la tempête cessa

Message par Ujitsu »

Il est un moment dans la nuit, à l'heure la plus sombre, où la lumière du crépuscule n'est plus qu'un lointain souvenir et l'aube à venir qu'une promesse incertaine.

C'est ce moment que le vent du désert choisit pour enfin s'essouffler, lui qui hurlait depuis des semaines d'un bout à l'autre du pays des sables, harassant les habitants de Balamoun d'une tempête jamais vécue de mémoire d'homme.

Ainsi, le brouillard de sable tombe en même temps que les bourrasques se font plus rares. Le sifflement du vent entre les bâtiments se tait et l'air devient plus respirable.

Le soleil finit par pointer le bout de son nez par dessus l'horizon et, à mesure que le jour se lève, c'est un spectacle inédit qui s'offre à la vue des Balamouniens. Le toit des maisons est recouvert d'un manteau doré entièrement lisse, reflétant les éclats du soleil à la manière de la neige en haute montagne. Mais le sable ne s'est pas seulement déposé sur les hauteurs ! Les rues et ruelles aussi se retrouvent encombrées d'une couche suffisamment épaisse pour que l'on puisse penser que l'ensemble des constructions de la ville sont construites à même le sable du désert.

Les malheureux propriétaires dont les fenêtres ont cédé face au vent vont avoir du travail pour balayer tout le sable qui s'est introduit dans leur habitation ! Même certains vitraux de la salle du trône ont
volé en éclats, rendant ce prestigieux endroit bien poussiéreux.

Mais la tempête n'a pas laissé de trace qu'à l'intérieur des murs de la Cité !

Du haut des remparts, la Garde de Balamoun contemple à présent l'étendue du désert comme si elle le voyait pour la première fois : les routes et chemins qui partaient des portes de Balamoun ont disparu : Entièrement effacés par le vent, recouverts de sable... Balamoun se dresse maintenant comme un îlot émergeant d'un océan en mouvement, un océan dont les vagues sont remplacées par des dunes. Seul le Mnevis est demeuré en place, le cours inaltéré, unique contraste de couleur sinuant jusqu'à l'horizon.

Eblouis par le soleil, les gardes baissent le regard vers le pied des remparts pour constater cette fois-ci quelque chose de plus triste... Ville surpeuplée, Balamoun a toujours été entourée d'une multitude de campements nomades en périphérie de ses remparts, amas de tentes et autres abris rudimentaires. Il n'y a plus aujourd'hui aucune trace de cette vie au pieds des murs !

La tempête a tout enseveli, ne laissant crever à la surface que quelques rares piquets de tentes ou autres planches de bois, tandis que des monticules de sable escaladent à présent les murailles. Heureusement, à entendre l'activité du caravansérail bondé de monde, on peut supposer que la plupart des nomades ont pu s'abriter à l'intérieur des murs avant qu'il ne soit trop tard.

C'est alors que les gens soupirent de soulagement, heureux de la fin de la tempête, qu'un inquiétant grondement s'élève ! Un grondement bien connu de tous puisque le même bruit avait annoncé l'arrivée de la première vague de sable qui avait frappé Balamoun dans les premières heures de la tempête ! En un instant la panique revient, plus vive que jamais ! Les gens crient et se précipitent dans leurs maisons, au comble du désespoir. Mais le destin de Balamoun n'est apparemment pas de subir un nouveau malheur : sur la plus haute tour de la Cité, la tour des Mages du Désert, une silhouette apparaît sur un balcon. Une silhouette humaine mais qui ne semble pas être un humain. Composé de flammes, l'être de feu connu comme étant l'archimage de Désert lève un bras en direction de la vague de sable.

Alors une énorme main de feu, plus grande que le plus grand des dragons, se forme à plusieurs dizaines de mètres au-dessus des rues de Balamoun ! La paume orientée vers la tempête approchant, elle se dresse comme une barrière sur laquelle vient bientôt se fracasser le vent furieux. La main protectrice fait office de barrage et le flux de sable est ainsi dévié sur les côtés de la Cité. Puis la vague se tarit et le calme revient, définitivement cette fois, tandis qu'une pluie de petits grêlons tombe sur la ville.

Non, ce ne sont pas des grêlons ! Ce sont de petits morceaux de verre, formés par le sable qui a fondu au contact de la main de feu de l'archimage. Les grêlons de verre sont trop petits pour être dangereux, mais alors qu'ils tombent dans les rues, ils illuminent le ciel de mille éclats de lumière.

Balamoun a souffert, mais ses défenseurs sont toujours bien présents et ses hautes murailles ne disparaîtront pas du paysage aujourd'hui.
[15:01:56] <Myophone> En fonction des gens j'apprécie de me faire payer ou pas
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