Tout a une fin

Forum En Jeu du bastion de l'Armée du Sud
En apprendre plus sur le Fort

Modérateurs : MJs, MJs Baie

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Prédateur

Tout a une fin

Message par Prédateur »

Une grosse goutte de pluie vint s’écraser au milieu de la place du fort faisant cascader une myriade de petites gerbes de poussière. Ca n’est pas que l’on était en pleine sécheresse mais voilà, cela faisait un moment déjà qu’il n’avait plu.
Heureusement, et les éternels paysans des terres du sud de La Baie ne manqueraient pas d’en être satisfait, on avait vu de gros nuages venir du nord portés par un vent forcissant rapidement.
Ce dernier balayait une cour du fort bien endormie où quelques soldats s’entrainaient placidement. Seuls quelques visiteurs troublaient cette quiétude ainsi que les réguliers coups de marteau venant de la forge. C’est donc un petit monde bien calme et engoncé depuis longtemps dans une monotonie à toute épreuve que cette pluie vint déranger.

Or, bientôt, les quelques soldats présents, levèrent la tête vers ces fameux nuages.
Oh bah dis ! Il en allait en tomber une belle, peut-être que ce serait une bonne idée de se rentrer à l’intérieur ?
Un regard pour voir si le lieutenant Krumpf est dans le coin, dernière âme dans ce bastion livré à lui-même à un tant soit peu lutter contre la dégénérescence du lieu et non … on préfère rester quelques instants à bailler aux corneilles.

Seulement, les gros nuages venus du nord devenaient de plus en plus noirs et menaçants alors que l’atmosphère se plombait d’une lourdeur pas seulement due à la chaleur précédent l’orage.
Mais bientôt nos fiers bidasses durent se rendre à l’évidence, le tarin toujours levé vers le zénith, il y avait comme qui dirait … un bon dieu de souci !
Les nuages noirs affluaient rapidement comme si la Fournaise elle-même était entrain de les vomir…

Soudain l’un de nos fiers guerriers eut un étrangement raclement de gorge. Son collègue se retourna pour tomber nez à nez avec le bovinesque regard de son coreligionnaire braqué sur lui, l’air encore plus stupide que d’habitude … voir même teinté de surprise…
C’est à ce moment que la température descendit de plusieurs degrés … ou bien était-ce la terreur, car c’était bien un trait d’arbalète que le soldat avait en travers de la gorge.

Le soldat ne tarda pas à vomir du sang alors que le deuxième mettait plusieurs seconde avant de comprendre ce qu’il se passait… on les attaquait, là, EN PLEIN CŒUR DU SUD, sur la place même du FORT.
Et alors que la pluie tombait, toujours plus forte, un cri sauvage dénué d’humanité retentit alors que des ombres se mouvant rapidement entraient en masse dans le fort.
La forme d’un chien géant se rua sur le deuxième soldat pour lui bondir sur le torse et tenter de lui mordre la gorge avant que de retomber rapidement.
Nul animal, il s’agissait bien d’un homme, le visage ensanglanté et la transe au fonde ses yeux :
LES PREDATEURS venaient de porter le premier coup de semonce du nouveau monde qui allait voir le jour.

Le bruit, la scène, firent sortir les quelques quidams et autres inutiles personnages peuplant le fort.
La masse toujours plus importante de l’armée se ruant à l’assaut aurait pu donner aux sudistes le sentiment de pouvoir être jugulée dans un premier temps … lorsque tout espoir fut perdu.

Une éclaircie dans la quasi nuit enveloppant le fort se fit, elle vint du nord où on put avoir l’espace d’un instant le sentiment d’entrapercevoir un scintillement rougeoyant provenant de … la Fournaise.
C’est alors que la mort elle-même entra dans la danse, les guerriers du chaos précédent de peu l’arrivée magistral du seigneur liche et ses hordes squelettiques… quand vint le seigneur de la Fournaise lui-même.
L’espoir lui-même n’avait plus court en ce lieu … condamné.

Les sudistes présents dans la cour furent balayés en un battement de cils alors que déjà l’armée nordiste se précipitait dans le bastion pour y trouver un Krumpf au lever du lit… là encore la messe fut vite expédiée malgré des renforts Fortois venus des remparts.

La vérité nue se peignit dans ce lieu symbole de la tyrannie du sud et ses préceptes de vertu et de bien, mais de bien envers qui ?
Préceptes ne servant que leurs intérêts.
Quid de ces braves gens crevant de faim dans les bas fond de la Baie mis sous la molle tutelle du porc à jupe portant le nom de Lutaren ?
Quid de se paysans grattant la terre pour engraisser une putin sur le rocher de Brumevent ?
Quid enfin de ces gens « bienpensants » et uniques détenteur d’une vérité qui n’était que la leur ?
Ordures corrompus utilisant égoïstement les autres pour mieux gravir les marches de leur carrière à EUX.

L’état du sud était bien révélateur de ce climat où l’on se moquait du monde :
Qui pouvait bien dire depuis combien de temps on n’avait pas vu une nouvelle tête chez les gradés ou les dirigeants des trois lieux ?
Main d’œuvre corvéable à merci … condamnée à remuer la merde du sud pendant que les grosses huiles, la chienne de Vénéra la première, courait la campagne après leur gloire personnelle… sauveuse du monde !

Quel rêve ! Quelle ambition !

Je dis : PORCHERIE !
Le grand coup de balai a commencé.

Dans le regard de ces hommes nouveaux ne brillait que la détermination de faire bouger les choses.
Et si leur vie, leur monde, n’étaient pas rose, la violence leur quotidien, les choses étaient claires, et sous l’égide du plus fort, on s ‘aidait, on était solidaire … et ce qui faisait toujours rire (jaune) le sud, on s’aimait.

Rien que des humains, NOUS AUSSI !
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