Récompense

Forum En Jeu de la Fournaise
En apprendre plus sur la Fournaise

Modérateurs : MJs, MJs Baie

Répondre
Amenmès
Messages : 4
Enregistré le : 17 avr. 2011, 18:10

Récompense

Message par Amenmès »

Dans les entrailles de la Fournaise, il y avait un endroit encore plus saturé de ce souffre qui vous brûle la gorge ; ce lieu était la forge.

Celle-ci était étrangement silencieuse depuis quelques temps. Les braises se refroidissaient et les martèlements ne se faisaient plus entendre. Vraisemblablement le forgeron était retenu par l'évènement qui se déroulait dans la cour de la Fournaise.

Mais ce dernier ne pouvait rester trop longtemps hors de son antre...
Déjà au loin, les lourdes portes qui séparaient la forge de la cour s'ouvraient les unes après les autres, accompagnées de grincements dignes des pires souffrances.
Toutefois, c'est bel et bien son apprenti qui fit le premier son apparition dans la forge et commença de suite à réunir le bois nécessaire à réchauffer les braises. Quelques instants plus tard, la silhouette massive du forgeron fit à son tour irruption dans l'atelier, le regard noir.

Sans mot dire, il se dirigea vers l'établi et y fit sommairement place libre. Il posa un parchemin vierge sur lequel il commença à dessiner ce qui ressemblait à un plan.
Une nouvelle arme destructrice ou une simple poignée de porte ? Seules les confidences de son apprenti auraient pu le révéler...

Concentré, il réfléchissait à la bonne solution, au bon procédé. Lorsqu'il eut terminé, il se retourna rapidement vers son disciple et d'un geste de la main lui ordonna d'actionner le soufflet.
L'élève s'exécuta, sachant pertinemment qu'il n'était jamais bon pour sa tête de trainer les pieds. Sans attendre, les braises encore endormies quelques minutes auparavant, commencèrent à arborer une couleur rouge sang. La température monta dans l'atelier et les fronts des deux ouvriers se recouvrèrent progressivement d'une sueur luisante.
Cela ne semblait pas déranger outre mesure les deux personnages, au contraire, le maître et son apprenti semblaient apprécier cette soudaine chaleur, qui représentait pour eux l'adrénaline avant le combat.

La peau rougie par le feu désormais puissant, le forgeron contemplait inlassablement les braises. Un sourire curieux vint s'afficher sur son visage. Il se retourna vers son disciple et quelques phrases résonnèrent entre les pierres :

- Chauffe-les encore ! Ne faisons pas attendre le champion...

Mais déjà la porte de la forge se refermait, évitant ainsi les regards curieux des esclaves qui passaient par là.
Répondre