une sensation étrange

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une rumeur

une sensation étrange

Message par une rumeur »

Une atmosphère pesante planait sur le village de Boisdoré...
Sombre assemblée

Effectivement, funeste sensation...

Message par Sombre assemblée »


[Le village de bois doré s'endormait, les cris joyeux des enfants ainsi que l'animation commercante omniprésente
laissaient place au silence de la nuit et à tous les dérangements familiers forestiers. De légers voiles de fumées
sinuaient encore des brasiers des cheminées allumées tantôt, et les lumières émanant des
maisonnettes de bois
s'assombrissaient les unes après les autres, plongeant bois-doré en village dortoir. Meme si la majeure partie des
résidents sommeillait, on pouvait encore imaginer le déroulement de la précedente journée,
les mots résonnant encore
dans l'air et les senteurs et autres aromes gastronomiques semblaient incrustés dans ce décor festif diurne.
En clair, une nuit traditionnelle en cet endroit ou il fait si bon vivre.
Pourtant ce silence ne respirait pas la sérénité, loin de là d'ailleurs, plus inquiétant et sinistre que de coutume,
les plus anciens purent aisemment le ressentir : à l'atmosphère générale venaient soudainement s'incrémenter un voile
envahissant et malsain. Une sensation de meurtre et de haine profonde. Ceux qui
demeuraient encore à cet instant sur
la place, purent observer un phénomène étrange et pour le moins inédit. Une épaisse couche sombre
prenait forme au
loin, aux abords du village, s'intensifiant de plus en plus. Des bottes frappaient le sol, tandis que du métal
s'entrechoquait. Le nuage noir se dissipa dévoilant un cortège qu'il valait mieux éviter
de croiser de nos jours.
En terrain conquis, c'étaient bien eux, les "Déchus", qui pénétraient le petit village. Aucune émotion n'était
perceptible chez ces êtres, seule une soif incommensurable de réalisation et d'accomplissement de leurs idéaux.
La populace grincait des dents, eux qui allaient sans doute se livrer à une sinistre soirée, mais probablement mémorable.
La lugubre assemblée s'était arrétée un instant. le Prophète souleva la capuche de sa bure ébène laissant découvrir
son visage amer et vengeur. Il tendit lentement son bras en direction du lieu de culte d'Asrelia, et d'un ton appuyé et
rapide, distinctement, il prit la parole.]

"Apportez nous Willy, maitre soigne feuille et maire de ce village, guide spirituel et second d'Aserlia. La sentence
d'un fils du panthéon aboutira dans l'aneantissement de sa forme sur Odyssée, afin de se laver de toute croyance dans
l'équité du royaume des âmes. Vos vies, perdues et desorientées, ne representent que sommairement un interêt, et vous
jouirez de notre clémence si vous n'interferez pas dans notre demarche.
La raison de notre venue consiste à délivrer un message, il commence en ce village, et se repandra rapidement au travers
de grands nombre de territoires Odysséens.
Mon frère et moi sommes les annonciateurs d'un renouveau Odysséen, d'un Eden sans divinités et sans asservissement.
L'homme se doit d'aspirer à sa propre liberté, et de croire en sa propre force, délaissant toute entité celeste derrière lui.
Vous, qui avez cerné l'importance de ce qui se décide en ce moment sous vos yeux. Ensemble, march..."

[Le prophète ferma un moment les yeux secouant la tête en guise de désapprobation. Le bailli de bois doré, protecteur
et ami du soigne feuille ne se contentera pas sans broncher de le livrer.
Yaum et Raindal purent le sonder en son esprit. Le profâne rouvrit les yeux brusquement et ferma le poing en direction
du hobbit. Le corps de Lerry implosa litéralement ; visiblement les trois déchus n'étaient pas seuls. En l'espace d'un
instant, des ombres filèrent ça et là delaissant derrière eux une aura troublante.
Ces hommes, les déchus, jouissaient d'une indefinissable prestance : de la crainte, de l'admiration, de la répugnance...
Chacun d'entre vous possédait désormais sa propre définition quand à ces êtres prêts à tout pour l'accomplissement de leurs idéaux.]

Lerry traversant les défunts Halls d'Horosis ne manqua pas d'etonner les annonciateurs d'un nouveau monde : une meute
occupait déjà les lieux, et les senteurs de mort reveillèrent instantannement en eux une soif avide de meurtre. Visiblement,
les déchus et cette sombre assemblée opéraient le même dessein.

Fort de leur nombre et de la puissance des grands Seigneurs de l'Ombre, le groupe mit la taverne de Devnel l'aubergiste
en miette.Les chaises étaient détruites par les coups des assaillants, les tables étaient renversées lorsque les petits hobbits
venaient se fendre le cou contre un coin...
L'atmosphère déjà tendue pesait de plus en plus...
Déjà, de la sueur perlait sur le front des futures victimes, lucides devant leur destin, mais incapables d'agir pour sauver leurs
vies,
les Boisdoréens et leurs alliés du moment ne savaient pas quoi faire...

Le brouhaha causé par les coups de haches et autres armes dévastatrices avait invité de nouvelles personnes à se rendre dans l'auberge.
Les sauveteurs d'un jour avaient commis l'erreur fatale... Venir défier la sombre assemblée...
Tapis dans l'Ombre de l'ombre de la caverne, les guerriers se jettèrent sur Rohry pour l'assomer, et deux Prédateurs la prierent en
otage pour éviter tout autre intervention inutile.
La demande des Seigneurs Déchus était toujours la même : Willy.
Gaara et ses Prédateurs ne semblaient pas être motivés par autre chose que leur inextinguible soif de sang, et leur seul mobile était
d'assouvir la volonté d'Hécate.

Ghoram s'adresse au Seigneur de l'Arbre, Gaara. Apparemment, un conflit était né entre le Prédateur et le Herdifaradrim... Devnel
semblait lui aussi mêlé à l'agression qui avait été faite sur le descendant de Lynxor, et la tension montait sensiblement... elle
était presque palpable.
L'odeur de mort avait atteint son apogée alors que la lune trônait depuis maintenant plus d'une heure dans le ciel d'odyssée.
A l'extérieur de l'auberge, les gens s'affairaient, nombreux étaient ceux qui n'avaient pas encore réalisé l'ampleur de la catastrophe,
et certains Prédateurs veillaient sur eux, cachés parmis les curieux et les inconscients.
A l'intérieur de l'auberge, l'heure du jugement était proche.
Ghoram fut attaqué avant même qu'il ne puisse réagir. Les lourdes armes des Déchus laissaient des plaies béantes sur son corps. Le
Seigneur de l'Arbre participait à l'assaut, et ce fut un apprenti Déchu qui porta le coup fatal. Ghoram baignait dans son sang, les
yeux sortis de leurs orbites, les bras écartés au sol, il était mort non loin de Lerry, et son cadavre disparu en se désagregeant
lentement... comme pour laisser les assassins se délecter du subtil parfum de mort...

[C'est alors qu'arriva un moine, très discret, il était juste entré, sans dire un mot, comme pour observer d'un oeil objectif le
spectacle morbide. Peu après l'arrivée de Wakim, le premier moine, un énorme choc retentit dans l'établissement de Devnel. Un bruit
d'écrasage de porte à grandevitesse contre le mur de son auberge. Les clients surpris se tournèrent vers l'origine du vacarme.
Ô surprise ! la porte s'était écrasée à grande vitesse contre le mur de l'auberge. La main immense lâcha la poignée, laissant ladite
porte retomber au sol avec un bruit mat.Une ombre se profila dans l'encadrement.
L'homme qui en était le propriétaire baissa la tête pour entrer. Il se redressa en s'arrêtant
sur le seuil. Il était laid, et semblait aussi bête qu'il était grand. Certains comprirent que les secousses répétées et des plus en
plus fortes qu'ils avaient ressenties jusqu'alors devaient être ses pas, puisqu'elles s'interrompirent aussitôt après son arrivée.

Le géant dissimula ses mains dans les manches de son kimono immaculé et porta un regard neutre sur la scène quise déroulait sous ses yeux.
Apparemment, le requiem continuait, les notes s'entremêlaient dans un tourbillon de violence, un ouragan de mélodies assassines, les
notes se brisaient comme douées de vies elles semblaient hurler.
Peut-être même interrompait-il les musiciens dans leur récital de mort ? Il leva un sourcil inquisiteur, et tourna lentement la tête
vers les déchus et les prédateurs, orchestrateurs de cette funeste et macabre symphonie.]

Un nouvel intervenant fit son apparition : Zeinlink, le plus fameux soigne feuille du village après Willy.
Aussitôt après avoir passé la porte, Zeinlink franchit le cap du non retour.
En effet, le soigne feuille avait délibérément décider de finir sa vie, puisqu'il avait soigné Rhory alors que cette dernière était
fermement tenue par deux Prédateurs, prêts à l'achever à toute tentative héroïque.
Sans attendre, trois Déchus déchargèrent leur rage sur le soigne feuille, qui ne fit pas long feu. Assomé au bout de deux charges, il fut
expédié au Royaume des Mort par un jeune Déchu, plutôt talentueux puisqu'il achevait sa troisème victime...

Le sol de l'auberge était couvert de sang, et de divers organes encore frais. Des membres arrachés en guise de décoration, une peinture
murale à vomir, la taverne de Devnel était devenu l'endroit rêvé pour les chaotiques et autres déments du Nord...
Un moine apparemment philosophe tenait tête aux Déchus, essayant de rendre absurde leur raisonnement. Il fut blâmé par un étranger qui se
trouvait là, et qui semblait lui aussi mêlé à la bataille.
Les forces en présence dans le petit lieu étaient trop nombreuses...


Bois doré pleurait son peuple, brisé une fois de plus par cette funeste delegation, quelle était la raison de cet acharnement ? Il paraissait
surement plus aisé de s'en prendre aux êtres faibles qu'aux coallitions du Sud !! Bien témeraires ces guerriers qui se pretendent si
puissants. La marche était en route, le premier rodage étant accompli...]
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