Et voilà. La Baie était là, à ses pieds. Enfin, sous ses pieds ce qui était déjà bien. La premire chose qu'elle remarquera, c'était quand même l'odeur. Un mélange de poisson pas frais, de poisson frais, d'iode et d'odeurs corporelles. Bah oui à un mêtre dix-huit du sol, faut s'y attendre un peu quand même. Elle était arrivée en passant par la Porte Sud. Cétait une construction intéressante, cinq fois plus grande qu'elle, au moins, un peu en train de tomber en ruine quand même.
En suivant l'artère principale elle passa devant un quartier animé chargé d'échoppes et de marchands. Puis elle arriva sur la grande place. Là l'odeur était plus forte. Et on sentait un vent humide qui venait de l'Est chargé de poisson pas frais. De l'autre côté se tenait la banque, d'après ce qui était marqué sur la facade. A côté le temple et le tribunal. Nooria regardait les bâtiments.
- Mouais... Pas de bière la dedans.
La naine continua son exploration et se dirigea vers ce qui semblait être une place de marché. En tous il y avait du monde et des étals. Il devait bien y avoir de la bière ! Après quelques tours des échoppes sans grand intérêt, elle découvrit un marchand qui avait un étalage magnifique de tricorne. Bon il y avait d'autres chose mais Nooria ne voyait que le tricorne. Le chapeau des marins et des pirates exactement dans ce qu'elle imaginait. Il lui fallait absolument ce chapeau. Elle compta les quelques sous qu'elle avait dans sa bourse.
- Il est à combien le tricorne?
- Ah ah ah! Mais il faut l'essayer ma p'tite dame!
Nooria s'exécuta est regarda dans un miroir. Le résultat était superbe. Le tricorne sembalit être fait pour elle.
- Alors il est beau hein? On dirait qu'il a été juste pour vous. Ah ah ah.
- C'est vrai qu'il est bien... Il est à combien?
- Ah pour vous ma p'tite dame, je vous le fais à 24 pièces.
- 24?! Mais c'est beaucoup trop! ... Tandis...
Nooria reposa en soupirant le chapeau et retourna à travers les étals. Finalement elle se retrouva de nouveau face à ce tricorne... Nooria bavait devant ce chapeau. Enfin elle ne bavait pas vraiment, c'est juste une façon d'écrire.
- Vous avez dit combien?
- Hé hé! De retour ma p'tite Dame? 24 pièce pour vous.
- Quoi mais vous venez de le faire à 20 pour l'homme qui vient de partir!?
- Ah oui mais c'était mon beau-frère et vous commencez pas ma femme...
- Mais 24 c'est du vol tout de même!
- Ah non non ma p'tite dame, c'est un bon prix.
Nooria fut prise d'une envie fulgurante d'employer des arguments plus... plus percutants disons...
Quand on arrive en ville, on fronce le nez
Re: Quand on arrive en ville, on fronce le nez
A quelques minutes de marche de là, dans la direction de l’odeur de poisson, se trouve la taverne de la Biche d’Or. En passant devant l’établissement, on remarque, d’un coup d’œil à travers une fenêtre, qu’il semble y régner une ambiance festive. Le comptoir craque sous le poids des clients accoudés dessus et les verres vides s’empilent à mesure que toute lucidité disparaît de l’endroit. Même le tavernier, vidant un verre d’une seule gorgée, promène sur la salle un regard embrumé.
De temps à autre, la porte s’ouvre pour laisser passer tantôt un nain à l’air pressé, tantôt un client qui vient fumer une pipe sur le trottoir. Mais il n’y pas que les clients qui profitent de l’ouverture pour sortir à l’air libre. Aux oreilles des passants parvient alors le son d’un accordéon, accompagné de la voix bourrue des marins qui chantent la gloire de leur cité.
"Dans le quartier des quais
Y a des marins qui dansent…
En se frottant la panse
Sur la panse des femmes.
Et ils tournent, et ils dansent…
Comme des soleils crachés
Dans le son déchiré
D’un accordéon rance…
…Ils vous montrent des dents…
A croquer la fortune
A décroisser la lune
A bouffer des haubans…
Dans le quartier des quais
Y a des marins qui boivent
Et qui boivent et reboivent
Et qui reboivent encore !"
Puis la porte se referme, laissant les passants avec une odeur de bière qui se mêle à celle, déjà présente, du poisson et avec une impression de manque, de froideur et de tristesse, eux qui n’ont pas le temps de s’arrêter dans ce joyeux endroit.
Le temps s’écoule et les clients, certains ivres au point de ne plus marcher droit comme ce gladiateur soutenu par un collègue, s’en vont vaquer à d’autres occupations, le sourire aux lèvres.
De temps à autre, la porte s’ouvre pour laisser passer tantôt un nain à l’air pressé, tantôt un client qui vient fumer une pipe sur le trottoir. Mais il n’y pas que les clients qui profitent de l’ouverture pour sortir à l’air libre. Aux oreilles des passants parvient alors le son d’un accordéon, accompagné de la voix bourrue des marins qui chantent la gloire de leur cité.
"Dans le quartier des quais
Y a des marins qui dansent…
En se frottant la panse
Sur la panse des femmes.
Et ils tournent, et ils dansent…
Comme des soleils crachés
Dans le son déchiré
D’un accordéon rance…
…Ils vous montrent des dents…
A croquer la fortune
A décroisser la lune
A bouffer des haubans…
Dans le quartier des quais
Y a des marins qui boivent
Et qui boivent et reboivent
Et qui reboivent encore !"
Puis la porte se referme, laissant les passants avec une odeur de bière qui se mêle à celle, déjà présente, du poisson et avec une impression de manque, de froideur et de tristesse, eux qui n’ont pas le temps de s’arrêter dans ce joyeux endroit.
Le temps s’écoule et les clients, certains ivres au point de ne plus marcher droit comme ce gladiateur soutenu par un collègue, s’en vont vaquer à d’autres occupations, le sourire aux lèvres.
Re: Quand on arrive en ville, on fronce le nez
Ben voilà. Les origines avaient parler et face à un second 24 po le tricorne Nooria répondit par un poing volant droit sur la figure du marchand. Bon cela dit quand on fait 1,18 m et qu'il y a un étal entre le cible et soi ben on s'étale justement. Ce que fit Nooria avec beaucoup de grâce, et à grand renfort de cris. Ben oui vous avez déjà pris un étal de chapeau sur le pied vous???
Surpris par le soudain assaut de la naine, le marchand dut son salut à la présence de son fidèle étal, contre lequel la folle furieuse venait de s'échouer. D'une voix forte, il s'écria :
" - Hey! dites-donc ma p'tite dame! ça va bien la tête? 'voulez qu'j'appelle la milice ou quoi?? Bon, si y'a que ça, moi j'vous le fais à vingt-trois piécettes le chapeau hein... Allez, disons vingt-deux, et pas d'esclandre hein! Qu'est-ce vous en dites?
- 22?! Vous vous fichez de moi??"
La naine hurlait autant d'indignation et de douleur. Il avait pas l'air mais il faisait vachement mal ce fichu étal de chapeau. De rage elle shoota dans un
chapeau de paille qui était tombé à portée de pied, soit pas très loin donc.
"- Ah bah hey ho! C'est vingt-deux ou rien, c'est qu'j'ai un commerce à tenir moi! Pis si z'avez pas assez d'sous, faut aller s'trouver un travail, non mais oh! Vingt-deux, c'est à prendre ou à laisser!
- quoi? 22!? ah non non non! C'est beaucoup trop cher! Vous n'êtes qu'un sale voleur!
La naine quitta l'étal aprés avoir donné un nouveau coup de pied dans tout ce qu'elle pouvait en jurant comme... comme une naine furieuse en fait.
Finalement elle préfera s'éloigner parce que le marchand devenait de plus en plus rouge et que c'était pas bon signe.
" - Mouais... J'ferai mieux de trouver la taverne moi..."
Un instinct quasi-infaillible pour trouver de la bière semblait la guidait. Ou alors, c'était la chance. Ou alors, c'était l'odeur du poisson mélanger avec l'iode qui la guidait vers les quais et le hasard avait mis la taverne sur les quais. Ou alors, elle avait aperçu et l'avait suivi par réflexe sans s'en rendre compte. Ou alors, elle avait fini par sentir entre les odeurs d'aiselles, de poissons pas frais, d'iode, d'épices et de fruits un peu gatés (ben oui à la fin de la journée sur un marché les fruits sous aussi peu frais que les poissons).
La taverne était inckel, propre et neuve. C'était surprenant, d'habitude les tavernes sont les bâtiments les plus anciens autour desquels les villes se construisent. Tout le monde le sait ça. Les villes se construissent AUTOUR des tavernes. Et pis en général les tavernes sont les lieux les plus fréquentés, avec les bordels, mais il semble que très souvent les deux focntions soient réunies dans le même lieu.
En tous cas Nooria avait atterri dans la taverne. Il y avait une table de libre. Nooria s'y installa et réclama bruyamment une bière.
Surpris par le soudain assaut de la naine, le marchand dut son salut à la présence de son fidèle étal, contre lequel la folle furieuse venait de s'échouer. D'une voix forte, il s'écria :
" - Hey! dites-donc ma p'tite dame! ça va bien la tête? 'voulez qu'j'appelle la milice ou quoi?? Bon, si y'a que ça, moi j'vous le fais à vingt-trois piécettes le chapeau hein... Allez, disons vingt-deux, et pas d'esclandre hein! Qu'est-ce vous en dites?
- 22?! Vous vous fichez de moi??"
La naine hurlait autant d'indignation et de douleur. Il avait pas l'air mais il faisait vachement mal ce fichu étal de chapeau. De rage elle shoota dans un
chapeau de paille qui était tombé à portée de pied, soit pas très loin donc.
"- Ah bah hey ho! C'est vingt-deux ou rien, c'est qu'j'ai un commerce à tenir moi! Pis si z'avez pas assez d'sous, faut aller s'trouver un travail, non mais oh! Vingt-deux, c'est à prendre ou à laisser!
- quoi? 22!? ah non non non! C'est beaucoup trop cher! Vous n'êtes qu'un sale voleur!
La naine quitta l'étal aprés avoir donné un nouveau coup de pied dans tout ce qu'elle pouvait en jurant comme... comme une naine furieuse en fait.
Finalement elle préfera s'éloigner parce que le marchand devenait de plus en plus rouge et que c'était pas bon signe.
" - Mouais... J'ferai mieux de trouver la taverne moi..."
Un instinct quasi-infaillible pour trouver de la bière semblait la guidait. Ou alors, c'était la chance. Ou alors, c'était l'odeur du poisson mélanger avec l'iode qui la guidait vers les quais et le hasard avait mis la taverne sur les quais. Ou alors, elle avait aperçu et l'avait suivi par réflexe sans s'en rendre compte. Ou alors, elle avait fini par sentir entre les odeurs d'aiselles, de poissons pas frais, d'iode, d'épices et de fruits un peu gatés (ben oui à la fin de la journée sur un marché les fruits sous aussi peu frais que les poissons).
La taverne était inckel, propre et neuve. C'était surprenant, d'habitude les tavernes sont les bâtiments les plus anciens autour desquels les villes se construisent. Tout le monde le sait ça. Les villes se construissent AUTOUR des tavernes. Et pis en général les tavernes sont les lieux les plus fréquentés, avec les bordels, mais il semble que très souvent les deux focntions soient réunies dans le même lieu.
En tous cas Nooria avait atterri dans la taverne. Il y avait une table de libre. Nooria s'y installa et réclama bruyamment une bière.