Oui, mais tu l'as connais déjà... Pour avoir joué avec lui.
Pour les autres c'est un pnj. Bonne lecture. Je laisse le choix aux mj de valider cette description mais étant donné que ce pnj est déjà assez vieux il fait parti de ceux dont on ne gache pas le mystère en le dévoilant mais plutôt on donne envie de le trouver.
Pour d'autres joueurs vous avez également joué contre un très gros pnj, de caractère assez froid

dernièrement. La description était de moi également.
Il y a des moments dans la vie où on se demande ce que l’on va trouver. Et étrangement malgré la sensation que rien de bon n’émergera de tout ceci, malgré l’estomac et les intestins qui se contractent pour nous prévenir de l’absurdité de notre résolution nous faisons fit des signes et nous poursuivons. On poursuit face à l’évidence, dans une négation parfaite ou un comportement étrange comme la recherche d’un trésor que renferme un mouchoir fraichement utilisé. Pourtant on ne trouve rien. Rien de bon plutôt.
Dans cette pièce noire, puante, posté dans l’encadrement de la porte, l’air frais viole hardiment l’intimité de l’atelier resté vierge de tout contact. Et vous en êtes seul responsable.
Bientôt vos yeux s’habituent et dans le noir ambiant des formes apparaissent. Sculptures, toiles et échecs artistiques sont posés là attendant l’acquéreur et rassurant l’auteur. Lui l’auteur est insvible.
Le sol est de la terre battue, encombré de signe de vie d’un résidant ermite, d’un animal vivant dans son terrier.
Sans sa réputation jamais vous ne seriez rentré dans ce taudis, même pas pour pisser. Même les chiens ne viennent fureter contournant d’instinct ce lieu.
Vous vous tournez vers la première toile et un choc vous envahit. Est-ce le contraste qui accentue votre malaise, l’envie de vomir venant des bols contenant le sang caillé de porcs et de poules. Rouge vif au mauve sombre. Est-ce ce marron dont vous ne voulez savoir sa provenance, avec ces reflets verts...
Mais tout ceci, face à vous, tient du miracle, de la touche divine. La toile est un chef d’oeuvre, une aberration dans ce lieu. La scène vous arrache une larme car vos sensations sont sublimées et saturées.
Le cerveau se noie de plaisir pendant que le corps à travers l’odeur se tord de douleur.
Quel est cet homme, cette main de dieu.
Puis. Un bruit.
Et là au milieu de cette pénombre, il est. Le corps tremblant et sculptant fiévreusement sur la gradine de toutes ses forces. Pierres et peaux se détachant de même manière du matériau et du sculpteur à l’oeuvre, entrainaient la présence de coulées rougeâtres collants poussières et débris. Un accouchement de force, de ceux qui tournent mal. Voilà l’odeur recherchée. L’accouchement dans la mort de l’enfant tuant la mère lui arrachant ses propres entrailles pour prendre sa vie. L’odeur de la sage femme vomissant devant le monstre braillant venant au monde couvert d’immondice. Ici nul cris à part les râles de l’image fantomatique s’évertuant à donner vie à la pierre, au détriment de la sienne.
Pourtant la culture populaire donne ce jour comme le plus bel évènement au monde. On oublie les cris, la douleur et le sang. Et c’est pareil pour les statues. On oublie l’état pitoyable de celui qui la sculpte. Car honnêtement, qui ce souci des étapes devant le produit fini? Qui sait que ce peintre est atteint de la maladie de Crohn, se faisant dessus et peignant dans la fièvre, qui savait que ce même peindre avait son colon plus abstrait que toutes ses peintures les plus folles et ses toiles ratées? La comtesse de pacotille décorant avec gout et assortiment son petit boudoir de cette charmante toile avait-elle seulement conscience que son auteur pouvait voir à chaque défroquage des morceaux de lui même sur le tissus? Voilà des choses que nous aimons ignorer. Nous aimons détourner le regard de tout ceci. Car seul le beau compte. Car seule la fin importe. La victoire sans les morts. Le succès sans les déchus.
Le bruit s’arrête. Il vous a remarqué. Il crache à coté de lui sur le sol en terre battue.
Il est obligé de ce servir de sa main gauche pour enlever la madrine collée à la droite. Vous discernez un bruit de chair. Depuis combien de temps sculpte-t-il ainsi? N’a-t-il bu ou mangé? Et pour le reste. Vous savez déjà qu’il ne se déplace pas. Des coulées à l’image de sa statue lui strient aussi les jambes.
Un vague haut trop grand, troué et une culotte longue l’habille. Il est le cintre de vêtements, leurs poids lui doivent être extrême.
Il se rend compte de quelque chose, sa main ressemble à un crapaud, pleine de poche d’eau et sang noir sous une peau tendue en petites vésicules. Ses doigts sont ceux de l’ex-pianiste mendiant dans la rue, vous savez celui qui avait la passion du jeu! Mais si... Celui qui avait une dette avec la mauvaise personne.
Il se touche une dent bancale. Elle vous rappelle un pêche trop mure ne demandant qu’à se détacher. La pêche dont même les insectes refusent d’aller.
Vous ne tendez pas la main. Vous ne le voulez pas.
Un regard passé se pose sur vous et une haleine de foie se digérant vous arrive.