Les Lieux du Monastère

L'air est plus frais à mesure que les pentes et les sentiers escarpés des montagnes sont gravis.

Le relief est très accidenté, la végétation est rare.
Quelques chèvres sauvages paissent tranquillement sur les hauteurs entre les rochers qui jonchent les pentes.

Au loin, un édifice semble perché sur une falaise au dessus d'un a-pic de plusieurs centaines de mètres.

Après une longue marche à travers les montagnes, les murailles du Monastère se rapprochent…

Les portes du monastère, immenses, sont faites de chêne massif cerclé d'acier, levez la tête est obligatoire pour pouvoir apprécier la taille colossale du portail.

Scellées dans les murs épais et massifs de ce haut lieu de culte elles semblent capables de repousser un assaut de grande envergure, prolongement parfait des hautes murailles qui protègent le Monastère sacré du Dieu Créateur.

Les portes sont entièrement gravées de fresques religieuses représentant symboliquement les nombreuses divinités d'Odyssée.

Furrinus trône au centre du motif, Dieu parmi les Dieux, tandis que les autres sont de part et d'autre de lui.

En évidence sur le fronton, une phrase est gravée dans la pierre et rehaussée de lettrines d'or :

“La violence, en ce compris les entraînements, même personnels, est proscrite en ce lieu sacré. Malheur aux sacrilèges, la colère de Furrinus s'abattra sur eux !!!”

Une atmosphère de paix et de recueillement semble émaner du lieu, mais cette simple phrase sonne comme un terrible avertissement…

La cour du Monastère, au coeur du temple de Furrinus, dans le domaine des Moines.

Face à l'immense portail, un vieux préhaut permet aux pèlerins de s'abriter par temps de neige, avec un puits en son centre.

D'un autre côté de la cour se tient fièrement la chapelle, centre du culte du Dieu des Dieux. Collée à la chapelle la grande bibliothèque, attirant tant de monde en ce lieu de recueillement.

Enfin, en face, un bâtiment au toit pointant vers le ciel, l'air martial : il s'agit du dojo, de construction plus récente.

Un des points les plus frappants reste ces grandes frises gravées sur tous les murs du Monastère :

“ Aucune violence ne sera tolérée dans cette enceinte sacrée. Malheur aux sacrilèges, que Furrinus les foudroie de sa divine colère ! ”

A l'entrée du Dojo Kaïcha, au-dessus du seuil de la porte, sont gravés quelques signes.

D'apparence plutôt travaillée et résolument neuf, l'extérieur du Dojo semble inspirer le calme et la quiétude de l'étude.

Quelques marches de pierre brute mènent jusqu'à l'intérieur, et à une pièce assez exigüe, constituant l'antichambre du lieu.

Ici, le bois ciré et la pierre s'entremêlent pour dévoiler une architecture à la fois sobre et sophistiquée, à l'accent mystique.

Vaste bâtiment à la majesté incroyable.

De hautes colonnes de pierre sculptée s'achèvent en arc-boutants à plusieurs dizaines de mètres du sol.

Les murs massifs sont ornés de frises contant les exploits des héros d'autrefois et les épisodes les plus marquant du dogme de Furrinus à qui cette chapelle est consacrée.

Des statues de marbre gigantesques sont posées sur des socles de trois mètres de haut, représentation des principaux Dieux du panthéon odysséen.

Des centaines de bancs de chêne permettent à la foule des fidèles de se rassembler, bien que l'endroit semble relativement désert.

Au fond de la chapelle, un grand autel de marbre blanc sert sans doute à la conduite des offices. Le miroir géant recouvert d'un dais rouge sombre, symbole représentant le Dieu suprême odysséen, est fixé en hauteur, au dessus de ce même autel.

Les vitraux splendides ornent les hautes fenêtres de la chapelle par lesquelles la lumière du jour inonde le coeur de la pièce. Cela fait d'ailleurs un grand contraste avec les côtés plongés dans une pénombre perpétuelle, du fait des dimensions gigantesques des statues divines et des colonnes de pierre qui bordent le bâtiment.

Un bâtiment de haute taille, qui n'abrite pas d'étage.

Les murs, hauts d'une bonne dizaine de mètres, sont couverts de livres.

Des passerelles métalliques fixées à diverses hauteurs permettent d'accéder aux ouvrages les plus hauts. Des échelles sur roues sont également à la disposition des lecteurs cherchant à atteindre les grimoires les plus anciens.

Plusieurs moines hantent les recoins de ce dédale intellectuel, classant sans relâche les millions de tomes rares et précieux contenus dans ce temple du savoir.

Les pierres qui forment la sente qui descend vers ce jardin semblent avoir été choisies uniquement pour leur forme et l'harmonie qu'elles expriment sans avoir été taillées.

Au bord d'une surface limpide et transparente, aucun chemin ne semble mener vers le portique, mais un examen attentif montre deux voies, une faite de rochers émergents petits mais rapprochés et d'autres plats mais plus espacés.

Caresser l'eau serait profaner un moment la plénitude de l'onde mais constater alors que la température semble chaude et agréable, peut être même très chaude à certains endroits, expliquerait la naissance de brumes entre le froid des montagnes et la chaleur de l'eau.

Tout n'est qu'Harmonie, un léger clapotis règle le temps qui passe mais chaque son semble avoir sa place dans un endroit aussi fantastique.