Rituel ténébreux

[Lazarus]

Il faisait beau, il faisait chaud, rien que de très banal sur une
partie du monde sujette à la morsure du soleil toute l'année. La
température baissa de quelques degrés. Soudainement. Précision
importante, il devait être 14 heures. En plein midi solaire, voilà
que
quelques chameaux refusent d'avancer et se couchent, trompés par la
lueur déclinante du jour.

La main en visière, un jeune garçon près du temple est le premier à
voir que ce n'est pas une éclipse. Dans les arènes, les monstres qui
frappaient leurs barreaux se tapissent dans le fond de leurs cages,
en poussant des cris plaintifs. Du côté du Pont de Mnevis, des gardes
sont frappés de stupeur en découvrant le ciel. Leurs jointures
blanchissent lorsqu'ils serrent leurs armes, prêts à faire face à une
menace dont ils ne comprennent pas la nature.
Dans leur rapport on peut lire : <i>Nous vîmes comme une nuée de
mouches gigantesques se rassembler devant le soleil, pour l'occulter
en partie. En allant alerter nos supérieurs, la nuée
s'était transformée en une sorte de nuage graisseux et lourd, qui
formait comme un dôme au dessus
de la cité."</i>

Un conteur de passage dans la ville aurait prononcé ces quelques vers
(de fort mauvaise construction):
"Certains murmurent que la place du Pharaon a été usurpée,
et que la volonté d'Horosis n'a pas été respectée.
Raistling sur le trône est monté.
Zark, par delà la mort, cherche à le faire tomber.
Autour de son âme, des Hommes se regroupent et incantent, fidèle
assemblée.
Une aura de ténèbres est née pour châtier..."
Il aurait disparu juste avant la fermeture des portes.
Un vieux fou dépenaillé, qui partait prestement en direction
de Brumevent. [Toute ressemblance avec Azelun ne serait que
pure coïncidence. p]


Un voile anthracite ondulant englobe la ville, se déployant des
centaines de mètres au dessus du plus haut des bâtiments de Balamoun.
Les volets se ferment, les portes claquent, les habitants ont peur et
se terrent dans leurs maisons.
D'autres, fascinés et craintifs à la fois, observent les nuances
chattoyantes qui dansent sur la surface de cette étrange vapeur,
comme
les couleurs irisées d'une bulle de savon.
Ces courageux expliqueront à leurs proches qu'ils ne sentaient pas
réellement d'animosité émaner de "ce truc", simplement un malaise
inexplicable et une "pression".

Ailleurs, un convent. Des explications sont demandées, des bravades
lancées, mais il est convenu que le rituel se fera tout de même. Tout
le monde n'est pas de cet avis. On rechigne. On pose encore des
questions. Plus tard les réponses, l'heure est à l'action. Autour
d'un
pentacle, ils dirigent leur énergie magique vers un but qu'ils ne
connaissent qu'à peine. Mais sont-ils pour autant manipulés ?
Tous ont pris part au rituel. Un homme tombe à terre. Pris de
convulsions, il est ranimé par des forces magiques puissantes, et,
bien qu'inconscient, continue de psalmodier.

Deux hommes souriaient, quelque part. Ils ne savaient pas si le plan
se déroulaient comme prévu, mais cette démonstration de force
présageait de bonnes choses pour eux. Le pouvoir, serait bientôt à
eux. Du moins, il l'espéraient.

Le dôme s'épaississait. Il semblait doté d'une vie propre maintenant.
Et la lune a demi-cachée par de sombre nuages aurait produit plus de
lumière en cet instant que le symbole ardent d'Hôrosis derrière cet
écran de ténèbres.

Aëlia et Robin, cherchant à percer le mystère, allièrent leur forces.
Ils se concentrèrent, lançant leurs esprits vers la source de ce
capharnaüm. Leurs pouvoirs, conjugués, en étaient décuplés. Ils
firent
tomber un homme à terre. Pourtant, aucun changement notable ne
survint. Quelques minutes plus tard, luttant farouchement, ils
s'écroulèrent physiquement et mentalement. Les ténèbres avaient-elles
eu raison d'eux ?

[Raistling - Elu d Horosis]

Voyant le mal prendre encore plus de place.
L'élu essai d'unir les siens derriere lui pour lutter contre ce mal et en trouver sa source.

[Raistling - Elu d Horosis]

Rien n'y fait le mal est si présent maintenant qu'il domine toutes tentatives de repérages.

Il va falloir penser a d'autres moyens de combats.