Attention, c'est long!!! Quand je me mets au boulot...

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Heldrik

Attention, c'est long!!! Quand je me mets au boulot...

Message par Heldrik »

[Le nain se frotte les mains pour les chauffer, se racle consciencieusement
le fond de la gorge et aspire ce qui lui obstrue les sinus.
Un gros glaviot vient s’écraser avec un «psccchht » de vapeur furieux,
Preuve de la bonne température du foyer. Il regarde dans l’autre four si la température est correcte elle aussi. Oui, elle est moindre mais suffisante pour faire durcir ses créations sans choc thermique.
D’un coup d’œil, il jauge la qualité du bois et du charbon du four principal
par le regard. Suffisante pour ses essais. Bien]
Allez mon gars, au boulot !
[se motive-t-il. Il dispose ses outils autour de lui à portée de main.
Il se sépare presque à regret de sa canne de souffleur pour remplir un seau d’eau, se donne une seconde pour vérifier qu’il n’oublie rien et que tout est en ordre et prend quelques minutes pour mettre les protections adéquates contre les brûlures.
Il s’empare de l’œuvre qu’il a co-réalisé avec Acropos afin de faire fondre le verre : un creuset et le remplit au ¾ de sable passé au tamis. La hauteur du tas de sable l’amuse :il est plus grand que lui. Il est moins rassuré par la quantité réduite de chaux qu’il voit dans le seau à côté. Y en aura-t-il assez pour faire beaucoup de choses avant les entraînements ? !]
Oh boarf, ça d’vrait aller, j’m’en occuperais p’u tard !
[Il me triture les méninges pour retrouver les proportions conseillées par Acropos et Glumy. Il se souvient que pour faire 2000 livres de verre couleur d’ambre, il lui faut 1000 livres de sable, 500 de calcin (déchet de verre qu’il n’a pas encore : la fusion sera plus lente, c’est tout), 390 de cendre (qu’il s’empresse d’aller chercher en pleine poignée dans le four éteint d’Acropos), 100 de chaux vive (qu’il a rajouté en économe dans son chaudron), 3 de borax, 2 de souffre, 1 de carbone. Pour les derniers,
il ne sait pas ce que sait, n’ayant jamais vu n’y entendu pareils noms.]
Arf ! J’ai tout ou presque ! Ca s’ra pas couleur d’ambre mais c’mélange foutu au feu donn’ra du verre… Làaaa, voilààà, y reste pu’ qu’à laisser mijoter ça en soufflant d’sus…
[Marmonne-t-il pour lui même, très concentré. Etant donné que c’est là son tout premier essai, sa toute première fois, Heldrik ne dispose pas de Calcin.
Il attend donc bien plus longtemps que ce qu’il croyait pour atteindre le point de fusion, après quelques bûches ajoutées et de nombreux coups de soufflets dignes de forger une carrure d’athlète à n’importe quel avorton.]
Enfin ! c’pas trop tôt !
[Il s’essuie le front du revers de la main, ses paumes moites au revers de son pantalon, et empoigne sa canne de souffleur.
Il l’introduit par le regard dans la masse de verre ainsi formée et la fait lentement afin que se détache de cette masse un morceau suffisamment gros pour être soufflé : la paraison. Il retire sa canne du feu et commence doucement à souffler en prenant soin de tourne la canne pour ne pas que « coule » la paraison. Premier choc : la résistance que rencontre son souffle pour creuser le verre en fusion. Deuxième choc :l’air brûlant qui rentre dans ses poumons par la canne. Ce moment de surprise passé, il se reprend et continue de souffler en tournant la canne entre ses doigts. La paraison à déjà la taille de son poing (…si, c’est ASSEZ gros !).
Il a plus de mal à travailler, ses joues se gonflent et des gouttes de sueur perlent sur son front pour venir sécher sur ses joues écarlates.
Il remet sa canne au four, sans la replonger pourtant dans le chaudron.
Le regard lui sert de support pour des va-et-vient latéraux avec sa canne, promenant la paraison au dessus du foyer pour lui redonner de l’élasticité.
Tout en surveillant du coin de l’œil le morceau au bout de sa canne, il prépare le demi-moule goudronné pour lisser le verre.
Il souffle sans sortir sa canne du foyer. Il la sort et la tient à la verticale, afin que la boule soufflée s’allonge. Puis, il la travaille en lui faisant faire des rotations dans le demi-moule goudronné sorti du seau d’eau.
Le refroidissement brutal fixe plus ou moins la forme définitive. Il observe, sa bouteille, fier de lui. Mais ce n’est pas encore fini. Le verre continue à refroidir et à durcir. C’est le moment ! Avec des gestes vifs et précis, il détache le verre de sa canne et la fixe au pontil. C’était trop tôt !
Le verre s’affaisse déjà un peu en haut ! Il essaie de redresser le goulot avec ses ciseaux mais ne parvient qu’à transformer sa bouteille en broc allongé et sans anses…]
Tant pis, aggravons pas l’truc. Y m’reste encore du verre.
[décide-t-il. Il met donc sa toute première création, splendide à ses yeux, horrible pour tout observateur un tant soit peu objectif, dans le four à recuire, alimenté depuis tout à l’heure pour dégager une chaleur constante
destinée à éviter un choc thermique pour que le verre durcisse correctement.
Tout de même déçu de n’avoir pas fait une œuvre d’art du prelier coup, Heldrik grogne :]
J’lâche pas l’affaire ! Une assiette c’est ptêt’ plus facile !
[Aussitôt dit, aussitôt fait. En reprenant une paraison , en la soufflant et en la fixant au pontil, il obtient une boule creuse avec l’ouverture du à l’enlèvement de la canne. En faisant tourné le pontil à grande vitesse ,
ce trou s’élargit et la force centrifuge s’occupe du reste. Et voilà une assiette ! En s’approchant pour regarder de plus près son travail, objectivement fort correct car peu difficile, Heldrik joue de malchance et se colle des poils de barbe sur le verre encore brûlant…
Il range son assiette avec sa première réalisation.
Il lui reste encore un peu de verre, le reste, il ne peut l’utiliser, car ce sont ces fameux déchets, le calcin. Il y a de quoi faire une fiole, voire une flasque ! En réitérant les opérations précédentes, il obtient une grande fiole allongée passe partout et de qualité médiocre mais dont il n’est pas peu fier,
Au vu des précautions disproportionnées qu’il prend pour la tenir loin de sa barbe et de tout ce qui pourrait l’abîmer.
Fourbu, en nage, il prend soin de nettoyer tout ce qui peut l’être avant
de s’asperger d’eau et d’appeler Acropos et Glumy pour leur montrer ses
oeuvres.] Les amiiinnches, v’nez voir c’que j’ai fait ! Chui un génie !
[crie-t-il, toujours modeste, en sortant en trombe hors de la forge-verrerie.]
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