Double guérison dans la Chapelle des Magies

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S.

Double guérison dans la Chapelle des Magies

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(La Chapelle d'Ashura était calme, rassurante et sereine...obscure et silencieuse.

La Prêtresse légendaire, dans son immuable méditation et sa beauté prodigieuse marquait l'ombre de son tranquille éclat...

Devant l'autel gravé du Dieu des Magies, dans une position du lotus semblable à la grande prêtresse, au sol, douce et immobile, était une jeune femme brune, d'une pâleur extrême, austèrement vêtue d'une robe de bure noire.

La jeunette était assise à terre, et semblait au premier regard enfoncée dans une concentration profonde.

Semblait-elle réellement, en réalité?

Semblait-elle pouvoir même sembler?

Semblait-elle à quelque chose tant cet être livide était inaccessible à tout mouvement et à toute parole extérieure, son corps jeune, souple et frêle ne semblant pas plus léger ni plus animé qu'une écorce vide?

Elle ne semblait à rien d'autre qu'à un corps lointain, et proche uniquement par une chair figée.

Etaient dans la Chapelle une autre jeune fille qui priait, et un homme souffrant perdu dans ses pensées...

Une magnifique jeune femme blonde entra, se dirigea vers l'autel et commença à prier intensément...

Une autre présence s'approcha, un jeune écuyer au couleurs des brumes, au bras droit paralysé.

Presque immédiatement...un jour se fit, tout d'abord fin puis de plus en plus large à l'antique porte, une silhouette étrange s'avança.

Alors que l'écuyer s'était placé, sans rien dire, attendant, près de la guérisseuse blonde qui était entrée depuis peu, rejoignant la Prêtresse des lieux, le second homme qui était fort massif s'avança lui aussi vers l'autel et commença à mimer trois choses...puis il sembla se concentrer...

L'une des trois choses semblait être dans sa bouche, une autre sous un fragment de tissu qui bandait une de ses deux orbites et une troisième sur son front qui semblait fier...une marque profonde semblait y être ancrée...

La splendide jeune femme blonde examina le bras du jeune écuyer avant de se plonger à nouveau dans une prière des plus profondes et des plus intenses.

L'homme muet au front altéré se concentrait lui aussi...semblant donner toute sa force...

Lorsque dans la pénombre de la chapelle, la lumière existante sembla devenir plus éclatante, les rouges plus intenses mais les noirs plus profonds aussi, une manifestation magique de grande ampleur semblait envahir le lieu...

Tous ceux qui méditaient resplendirent, brillèrent de l'intensité d'une lumière naissante.

Puis tout ce qui vivait en la Chapelle fut nimbé de cette vibration étincelante...

Lumineuse entre tous, la Prêtresse légendaire, et à ses côtés, face à l'autel, la belle blonde et la livide brune commencèrent à briller beaucoup plus intensément.
Elles n'étincelèrent pas avec le même éblouissement que la Prêtresse légendaire, mais elles devinrent nettement plus brillantes que les autres vivants.

Et la lumière de la guérisseuse blonde sembla se concentrer au bout de ses bras fins et blancs, tandis que les mains de nacre de la jeune femme claire comme la lumière devinrent si irréelles qui sembla qu'elles se transformèrent en énergie pure.

L'homme massif et muet sembla lentement se détacher du sol, de son front, une lumière aveuglante s'échappa, formant un cercle d'éclat, une lumière plus timide mais sensible se déversa aussi de sa bouche ouverte.

Toutes lumières devinrent alors si puissantes et si intenables que les êtres se figèrent et perdirent tous conscience, la Chapelle ne semblait plus n'être que feu blanc.

Puis de l'aveuglement revinrent certains esprits, lentement...et les corps au sol bougèrent, s'éveillèrent, après cette manifestation extrême...Lumière avait oeuvré, aucun ombre n'avait été si noire que cette perte massive de connaissance sous la force de ce rituel.

La belle blonde méditait toujours, la brune semblait toujours aussi lointaine...elles ne bougeaient plus...la Prêtresse légendaire conservait son immuabilité, figée et infiniment belle, toujours.

Et l'homme massif parla et s'étonna d'avoir retrouvé un organe qui avait été perdu, son font était lisse et libéré, et l'écuyer brumois se releva en utilisant le bras qui avait été jusqu'alors désespérément paralysé.)
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