Ambiance effrayante dans la cour du château...

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Alläen Legelahar
Messages : 36
Enregistré le : 08 déc. 2009, 18:36

Ambiance effrayante dans la cour du château...

Message par Alläen Legelahar »

Sous un ciel si gris qu'il faudrait le lui pardonner, la cour du chateau, baignée d'une brûme aussi épaisse et éternelle que les murs de pierre qui l'entoure est maintenant sous l'emprise d'un silence officiel.

Officiel comme le garde qui vient d'apparaître, trahi par une boucle de cape dissimulée à moitié seulement par des vêtements pâles, fidèles à sa région.

Le soldat a parlé et la foule, pourtant importante, composée de moines, d'artistes, de mages et de voyageurs s'est tue pour l'écouter transmettre le message de sa comtesse.

Tandis que les servants de Furrinus se concertent pour décider lequel d'entre eux va les représenter auprès de la Dame, la jeune mage qui s'est présentée sous le nom de Linwelin pour quérir elle aussi une audience, essaie tant bien que mal de consoler le gamin qu'elle appelle Alläen.

Les minutes passent et celui-ci semble se calmer peu à peu, laissant le silence ambiant reprendre du terrain sur ses sanglots. Lorsque la jeune femme lui demande s'il sera capable de l'attendre dans la cour, il lui répond d'une voix qu'on avait plus entendue depuis longtemps :


"Je vais essayer, Lin...Je me sens..."

Sa voix s'éteint, sur un hoquet de douleur, comme un instrument dont on aurait soudain étouffé les cordes avec la main, une main qui n'a rien d'humain dans notre cas, et l'enfant se trouve une fois de plus coincé dans le mutisme.

Le moine nommé Eldamar, que la mage avait interrogé au sujet d'un livre maudit, après un rapide examen de celui-ci, propose à son interlocutrice de l'étudier plus en profondeur pour l'aider à en percer le mystère.

A peine a-t-il prononcé ces mots que l'enfant se raidit dans les bras de sa protectrice, tourne la tête vers le moine et tend le bras vers lui violement !


"Ne l'ouvrez pas !" parvient-t-il à siffler avec sa gorge blessée.

"C'est dangereux !"

Les yeux exhorbités qu'il darde sur ses deux interlocuteurs sont injectés de sang et habité d'un désespoir tel qu'on en voit très rarement. Un désespoir tellement grand qu'il fait à présent trembler le corps de l'enfant comme une feuille d'arbre dans un vent d'automne, avant qu'elle ne soit arrachée à sa branche et précipitée dans les ténèbres de la nuit...

Un instant, alors qu'un frisson vous parcoure l'échine, vous vous demandez de quelle source surnaturelle peut provenir une telle angoisse, mais peut-être le savez-vous déjà?

Une bourrasque balaie la cour, laissant, après son passage, un silence plus effrayant encore et le gamin trembler dans les bras de Linwelin en se tenant la gorge d'une main ensanglantée...
Orphandilia
Messages : 6
Enregistré le : 14 févr. 2010, 12:02

Une femme apparaît à la fenêtre de la tour

Message par Orphandilia »

(Le retour du garde des brumes dans la cour fut suivi de peu par le bruit d'ouverture d'une menuiserie ancienne...
Tout en haut de la tour caressée par les doigts brumeux et humides du climat, une fine silhouette apparut.

Une femme d'une grande beauté, noble, grave et altière à la fois, dont le strict chignon balayé par le vent laissait échapper des mèches blondes...
Des mèches blondes plus dorées que l'or.

Elle avait regardé en direction du garde, silencieusement...trop silencieusement...de ces silences pesants qui mettent mal à l'aise.

Puis, une étincelle claire semblant briller dans les yeux lointains, elle regarda l'assemblée qui attendait en cette cour froide et climat farouche.
Et une voix claire et ferme cascada des hauteurs:)

Personne n'attendra dehors par ce temps difficile.

Que tous ceux qui souhaitent me rencontrer, qui sont épuisés ou qui ont froid montent.
Nous nourrirons le feu de l'âtre pour réchauffer.

(La silhouette gracieuse sembla s'attarder sur l'enfant qui souffrait, et la voix de celle qu'on put reconnaître comme la Comtesse des Brumes...
...poursuivit, très douce:)

Gardez espoir, entrez ou montez où vous voulez, si vous voulez me parler, montez, mais réchauffez-vous.

(Puis elle referma doucement la fenêtre.

Peu de temps après, un jeune homme descendit, et, de la tour, rejoignit la cour effrayante.

Des instants indéterminés s'écoulèrent...et une silhouette féminine qui ressemblait à la première sembla réapparaître, en haut, derrière la fenêtre...)
ImageMontjoie Brumois, que trépasse si je flanchoie !
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