Une lumière dans la nuit...
Une lumière dans la nuit...
Entre le village et le lac, une cabane resta inhabituellement éclairée tout au long de la nuit...
Re: Une lumière dans la nuit...
Maraudant à la brune, un petit chat flaira du coté de la cabane quelque chose d'intéressant et bondit souplement sur l'appui de la fenêtre. Ses yeux d'ambre fouillèrent l'intérieur de la maisonnette, s'arrêtant sur les flamboyants soupirs de l'âtre et sur ce qu'elle éclairait.
Son museau inspecta les recoins de la fenêtre et, ne trouvant pas de moyen d'entrer, il s'en alla chercher fortune ailleurs.
Tout près de la cheminée, deux autres yeux d'ambre, reflétant la douce lumière du foyer, se fermèrent doucement.
Son museau inspecta les recoins de la fenêtre et, ne trouvant pas de moyen d'entrer, il s'en alla chercher fortune ailleurs.
Tout près de la cheminée, deux autres yeux d'ambre, reflétant la douce lumière du foyer, se fermèrent doucement.
...et la petite fille semblait née l'instant d'avant, pétrie d'argile blonde, modelée d'une poignée de désert
Re: Une lumière dans la nuit...
Dépité, le chat tourna le dos à la fenêtre et bondit sur le sol. A l'intérieur de la maisonette, aucun des habitants, pris qu'ils étaient par leurs occupations respectives, ne prit garde à l'intrusion indiscrête du félin dans leur vie privée.
Une musaraigne contenterait sans doute le chat ce soir ; les habitants étaient déjà contentés par ce qu'ils découvraient l'un de l'autre au fil de leur discussion passionnée...
Une musaraigne contenterait sans doute le chat ce soir ; les habitants étaient déjà contentés par ce qu'ils découvraient l'un de l'autre au fil de leur discussion passionnée...
Re: Une lumière dans la nuit...
Au matin suivant, deux silhouettes furtives quittent la cabane, chuchotantes et complices, pour gagner la place du village. Là, elles se séparent, mais si peu... juste l'espace nécessaire pour qu'elle parle seule.
Et elle parle. Elle questionne, elle interpelle, elle prêche d'une voix forte ou douce. Sur sa toge, les ornements du Dieu de la Mort et du Temps sont bien visibles. Ses mains levées devant elle, elle en contemple les paumes, en fait pour l'auditoire des témoins de vies. Mains d'artistes, de soldats, de paysans, de prêtres... mains qui façonnent, qui consolent, qui punissent, reflets de nos âmes...
Crânement, elle prêche la parole d'Hôrosis, devant qui chacun devra comparaître un jour dépouillé de toute puissance, richesse ou pauvreté, gloire ou souffrance, n'ayant que ses actes à mettre dans la balance de Sa justice.
Et elle interpelle jusqu'à la Comtesse qui règne sur ces terres. Lui arrive t-il, dans le doute des matins incertains et des soirs troubles, de se poser la question : qu'ai-je fait de ma vie ?
Elle se tait, elle a terminé. Elle redevient simple jeune fille, consciente, ou pas, que ses mots pourraient être rapportés à la Maîtresse des lieux. Elle recommencera, ailleurs.
Et elle parle. Elle questionne, elle interpelle, elle prêche d'une voix forte ou douce. Sur sa toge, les ornements du Dieu de la Mort et du Temps sont bien visibles. Ses mains levées devant elle, elle en contemple les paumes, en fait pour l'auditoire des témoins de vies. Mains d'artistes, de soldats, de paysans, de prêtres... mains qui façonnent, qui consolent, qui punissent, reflets de nos âmes...
Crânement, elle prêche la parole d'Hôrosis, devant qui chacun devra comparaître un jour dépouillé de toute puissance, richesse ou pauvreté, gloire ou souffrance, n'ayant que ses actes à mettre dans la balance de Sa justice.
Et elle interpelle jusqu'à la Comtesse qui règne sur ces terres. Lui arrive t-il, dans le doute des matins incertains et des soirs troubles, de se poser la question : qu'ai-je fait de ma vie ?
Elle se tait, elle a terminé. Elle redevient simple jeune fille, consciente, ou pas, que ses mots pourraient être rapportés à la Maîtresse des lieux. Elle recommencera, ailleurs.
...et la petite fille semblait née l'instant d'avant, pétrie d'argile blonde, modelée d'une poignée de désert