De furieux vents et de brumes lointaines...

Forum En Jeu du Monastère
En apprendre plus sur le Monastère

Modérateurs : MJs, MJs Baie

Répondre
S.

De furieux vents et de brumes lointaines...

Message par S. »

(Une jeune femme brune qui portait les traces et les blessures d'une longue route, portant avec difficultés un sac sombre, se dirigea vers le jardin du Haut Lieu d'Equilibre.

Le temps n'avait pu poursuivre très loin son implacable route qu'une voix précisément de femme porta, le long des pierres, les vers et les mots d'un chant enivrant, parfois terrible, parfois d'une grave douceur, frappant par les contrastes, marqué de l'humidité de brumes lointaines et de furieux vents, aux oreilles de chaque être, atteignant jusqu'à la tranquillité et le silence de la bibliothèque...)

Des si pâles et insondables brumes,
En noires pierres s'anime et fume
De ses lignes et brillants entrelacts,
De la Marelle, du Passage, l'Eclat.

Par l'Arcanique et Unique Science,
De l'admirable geste, haute puissance,
Les efforts des âges firent cachot
De l'impensable, l'effroyable Fléau.

Le Haut Seuil, en son mystère garda,
Des sages, l'Union Sacrée éloigna
Le Néant, qui de ses cibles dévore
L'ETRE l'ESSENCE en un glacial essor.

De l'éblouissante, antique prison
Attend l'horreur, de son gouffre sans fond,
Qui Vie Mort Matière à son image rend,
Le Non Etre, l'innommable avènement.

La Marelle de par les temps préserva
Notre Monde, de l'Inexitance Loi,
Par la gloire du Pacte, des opposés,
Elle hurle l'entente, en nécessité.

A l'Union, aux chemins de sagesse
Les invita en son cri de détresse
Qui fit ressentir en chaque Magie,
Ce terrible vide, l'Arcane affaiblie.

A l'Esprit les Huit Grands Mages appelés,
Par les Huit Hauts Sortilèges cachés,
L'Existence chercheront, sauveront
D'infini qui efface, d'effroi larron.

Qu'au Gardien du Pacte, en Brumois Castel,
Qu'au Monastère, les Dignes mène, révèle
D'abnégation la salvatrice voie
Qui seule le Néant au Néant rendra.

(Et les derniers sons moururent.)
Répondre