« Comment ?
Comment cela pouvait il être possible ?
Un instant plus tôt tu étais sur la rassurante et séculaire place du Fort et soudain…
Cette croix si étrange, aux dimensions si incroyables….et ces prêtres de noir vêtus, aux visages émaciés et fermés.
Comment ?
Comment ton sale petit monde rassurant baigné du regard protecteur de dieux postiches a-t-il pu basculer aussi vite ? »
…
« Courir, fuir, la croix, le sang…vite, courir, mais où ?
Le sang, la croix, les hommes noirs encore et encore, partout…bientôt les cris et les premiers soldats à tomber avec fracas.
Et le sang, les hommes en noirs, cette croix si immense, si grande…fascinante…
Le sang, les cris et cette croix…tout se mélangea et commença à tourner autour de moi alors que je perdais connaissance.
Le réveil fut douloureux, le ressac de la vie reprenant son court ?
Mais bien plus, l’odeur nauséabonde d’une marée mortelle se retirant et laissant derrière elle le sol couvert de mort. »
…
« Je vomis alors, essayant en vain de me redresser.
De toute façon tout était vain, les hommes aux regards imparables étaient penchés au dessus de moi, fascinant, comme leur croix.
Non je n’avais pas rêvé, oui mon destin ce soir là a basculé, car d’esclave je suis devenu libre.
J’ai compris la prophétie déchu, j’ai su me défaire des entraves spirituelles que m’avaient mis les dieux.
Ils arrivent de partout en Odyssée, accourant rejoindre la croisade, ralliant de plus en plus l’armée des hommes LIBRES ! »