Délices du palais !

[Olivia]

Que se passait il donc à Brumevent? Pourquoi donc tant d'agitation au castel?
Les lucarnes qui donnaient sur les tréfonds du vieux château éclairait des scènes agitée, ou les cuisines surchauffaient s'activaient...

Dans la salle du trône :

Une jeune femme à l'allure discrète fit son entrée. Malgré sa mise humble et ses allures de petite souris, elle était néanmoins la maitresse de ce qui suivait.
Et il ne suivait pas n'importe quoi.
Un, puis deux, puis trois, puis cinq, dix, quinze marmiton, servantes et autres valets s'empressèrent se déposer sur les tables toute sorte de plats fumants.
C'était une débauche de couleur, de bouquets d'arômes, qui envahirent la salle du trône.

Guidant d'une main de maitre les autres serviteurs du castel, Olivia tantôt aidait à mettre une nappe, vérifiant plis et tombés, tantôt agençait de son mieux les décorations de tables, de belles compositions florales, agrémentant ainsi le plaisir des yeux, avant le plaisir du palais.
Car il y en avait pour tout les gouts. Des légumes farcis, marinés, en salade ou mijotait accompagnait des viandes rôties et des poissons encore fumants.
De petites bouchées fraiches, visiblement faite d'écrevisse ou de poisson, faisaient envies par leur présentation alléchantes.
Un faisan presque caramélisé attendait qu'on le découpe, ce dont se chargea, sur un signe de tête d'Olivia, un frêle adolescent qui
connaissait bien son affaire.

Lorsque tous les plats furent posés, les dessert mis sur une desserte à part, la cohorte de serviteurs disparut. Ne restait plus qu'Olivia, petite jeune femme qui avait, en l'espace de quelques minutes étonné par sa diligence et par son organisation. La tête penchée sur le coté, le regard ne fixant pas de trop les grands de ce monde, elle attendit que chacun ait finit les conversation pour annoncer le banquet.
Quelques échansons, de belles carafes couleur rubis dans les mains, attendaient également.

"Messires, mesdames" Elle désigna la portion de la table occupées par les entrées. Plus précisément quelques petites soupières individuelles avec de droles de chapeau de pâte.

"Nous avons une soupe de légumes aux truffes recouverte de son feuilleté."
Puis en montrant quelques plats frais :
"Vous pouvez également vous servir en terrine d'écrevisse du lac et son jus de pamplemousse. Vous avez la une tartelette au fromage de chèvre et tomates confites, une salades de légumes braisés."
Elle passa sur les plateau de charcuterie et de petits aromates

Désignant tour à tour les plats chauds elle continua.
"Vous pouvez également choisir du pigeon du monastère poché, à la sariette et jeunes légumes. Une selle et carré d'agneau flambés au whisky de Brumevent et sa polenta. Ou encore du féra confit avec des cardons dorés au miel, jus de mandarine et eucalyptus.
Une brochette de caille avec une purée de panais, et pour finir le faisan que Rodolphe découpe."

La jeune femme adressa un sourire complice à l'adolescent, puis se tourna vers la table chargée de dessert. Il y avait des couleurs vivaces, de beau gateaux saupoudrés de sucre à coté de fromages frais. Une belle tome de couleur dorée attendait également les gourmands.

"Une tarte aux myrtilles avec un coulis de genièvre. Un croquant de chocolat et son cœur chaud de chocolat blanc. Ou encore du cake à l'orange et au chocolat, ou de simples brioches à la fleur d'oranger avec un coulis de framboise."

Elle s'inclina légèrement, finissant ainsi la liste des plats, puis attendit éventuellement les questions et autres demandes. Elle risqua un coup d'œil vers la comtesse, timide, pour voir si tout cela lui convenait.

Les échansons souriaient derrière leur carafe de vin sombre.

[un convive]

après un moment de stupeur provoqué par le raffinement des plats et la somptuosité du festin, les convives s'apprêtaient maintenant à célébrer les réjouissances avec ravissement...

[Orphandilia]

(Parmi les graves affaire, la belle et altière Comtesse des Brumes avait regardé un jeune aspirant à la Chevalerie choisir son guide, avec fierté, fixant de temps à autre aussi deux touchant êtres dont les voeux venaient de se rejoindre.

La blonde et noble beauté du Comté laissait les échanges d'idées vivre en la salle splendide du trône, prolongeant le silence, tandis que les pensées de chacun s'exprimaient, tandis qu'un chant d'une grâce absolue se répandait dans l'air brumois...suivi ensuite de notes échappées du raffinement d'un violon ouvragé qui s'envolaient dans la vaste salle, mélodie délicieuse crée de mains diaphanes caressant de l'archet les cordes...la voix cristalline accompagnant, ou guidant...

(Ophandilia avait fermé ses magnifiques yeux bleus au chant de toute beauté, quelques instants seulement avant de les rouvrir pour regarder l'archet presser délicatement les cordes du violon de la jeune artiste.

La Belle des brumes souriait à la délicate troubadour, ce sourire, le silence de la Dame du Comté qui s'ensuivit après que la douce atmosphère de beauté ait empli la salle, les beaux yeux bleus brillants d'Orphandilia et la prestance solennelle de son maintient, tout fut en cet instant compliment pour
l'art de la jeune poétesse. Un compliment expressif bien que muet, et peut-être bien simplement muet pour s'accorder dans la pièce inondée par l'esprit de Shanya.

Maquait-il de fiers guerriers?

Il se narrait en Brume que le festin avait été commandé en l'honneur d'un retour grandiose et qu'éperons et armes résonnaient avec orgueil dans les couloirs de pierre.

Manquait-il alors à ce tableau festin sublime?

Non car précédemment la timide rousse était entrée, non la fière et blonde Fermis, non...mais la douce, rousse et timide Olivia, dans sa simple, délicate et pudique robe blanche, petite maîtresse des mets, de petits marmitons et autres plats fumants et fleurs...

Orgueil des Brumes, délices des fins palais...la Dame du Comté avait semblé tant excitée par tout ce raffinement et ces délices, que son visage s'était illuminé d'une joie enfantine et fugace, tandis qu'elle avait remercié du regard l'active petite, timide, rousse, pudique et discrète Olivia qui avait fait un bien alléchant discours.

Juste un petit haussement de sourcils à l'annonce du "kèque", confiserie surement rare et au nom bien exotique, même pour une brumoise, qu'Orphandilia avait fixé avec curiosité.

Au coup d'oeil discret de la timide et pudique rousse Olivia la Comtesse avait répondu par un signe de tête chaleureux, qui avait eu tous les dehors de la félicitation et de l'approbation suprêmes.

La Blonde des Brumes avait fait alors à tous, d'un geste gracieux, signe de faire honneur au festin, l'homme qui fixait avec convoitise la couleur unique du coulis de framboise fut lui aussi convié...

Qu'avait dit ensuite la Comtesse de Brumevent?

Seuls les conviés au festin le surent...)

[Hermine]

(Un glissement, une ombre, des pattes de velours...puis un saut d'une rapidité et d'une habileté confondantes.

Un saut? Un assaut...

Un assaut sur pigeon du monastère poché aux jeunes légumes.

Une hermine magnifique, dans sa robe printanière se trouvait au milieu des plats.

Et, comme une reine parmi les mets, enfonça ses petites dents très pointues dans la tendre chair du pigeon cuit.)

Thhi thhi thhi

(Faisait-elle en mâchouillant la cuisse du volatile gorgé de sarriette.

Sa longue et moelleuse queue tournoyait, la touffe de poils noirs à l'extrémité battant l'air...agitée et aux aguets...)

[Hermine]

Aède

Remarquant la présence du petit mammifère, un homme grand, aux profonds yeux bleus et portant une harpe noire, resta interdit un moment.

Le poète changea alors le rythme des pincements de corde et joua une mélodie douce et langoureuse à l'adresse de l'animal...

A la manière dont certains joueurs de flûte en Balamoun savent faire danser les serpents par leur musique et leur mouvement lancinant, il fit de même avec l'hermine.

La Harpe délivra un son étrange, plus étrange encore que la mélodie avait le don d'attirer l'attention, pourtant, le chant presque imperceptible du barde,
s'accordait avec l'air cristallin...

_"Danse, ma belle, danse et montre nous ton agilité, cette volute vaut bien cette rapine de viande !" Dit il dans une voix grave et douce !

Hermine

(Le petit carnivore avait le museau enfoncé dans la goûteuse viande, perçant de ces crocs les meilleurs parties du pigeon.

Déjà son museau humide brillait de la sauce accompagnant l'oiseau cuit...l'hermine farfouillait, mâchait..faisait honneur à la bonne
chair...

Parfois l'hermine faisait le tour du plat...reniflant, retroussant sa gueule mignonne...cherchant d'autre replis encore plus goûteux...)

Thhi thhi thhi thhhhhhhhhhhhhhhhhhhiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

(Le pigeon sembla tant un délice que la bestiole se roula sur le dos, montrant à tous son ventre blanc.

Envoûtée par les saveurs, l'hermine, ou par la mélodie douce et langoureuse de l'Aède?

L'animal semblait plongé dans la plus sensuelle des digestions...le ventre à l'air, repus et envouté...elle ne bougeait plus...satisfaite...ou plus exactement...satisfait...

Car pour les plus proches de la bête...ô l'entre jambes qui ne trompait plus...

La belle était un mâle...

Pouvait-on appeler cela danse du ventre?
L'hermine se tortillait, au comble de la satisfaction.

Son ventre blanc...à la vue de l'assemblée...)

Aède

Il joua encore pour le plaisir des sens de l'Hermine, puis doucement cessa la mélodie, la rendant à son plat de résistance, si tant est qu'une telle euphorie, lui ait ouvert autant l'appétit.

Hermine

(L'hermine se roulait, se tortillait...au comble du festin...elle bascula et, plantant ses petites griffes dans la chair
rosée du pigeon, croqua à nouveau dans la viande, poussant des petits cris agités au rythme de la harpe, labourant les cuisses cuites de l'oiseau poché de ses pattes arrière:)

CCCrrrrreeeeiiiii CCCrrrrreeeeiiiii CCCrrrrreeeeiiiii

(Lorsque la mélodie cessa, l'hermine couina plus fort...labourant tant encore de ses griffes arrière la cuisse du pigeon poché que cela en fit de
fines lamelles...que l'hermine grignota une à une...)

CCCrrrrreeeeiiiii CCCrrrrreeeeiiiii CCCrrrrreeeeiiiii

Thhi thhi thhi thhhhhhhhhhhhhhhhhhhiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

CCCrrrrreeeeiiiii CCCrrrrreee

Aède

Il éclata de rire par la petite scène que provoqua l'euphorie de l'animal. Et la libéra de l'emprise de la Harpe, habilement laissant
la maîtresse des lieux prendre son plaisir savoureux.

Garde des Brumes et grandes enjambées

[Tous virent un garde de Brumevent courir à grandes enjambées vers la porte.]

Hermine

L'hermine se tortillait toujours, au comble de la satisfaction et de la digestion, son ventre blanc...à la vue de l'assemblée...

[Hermine]

(L'hermine magnifique ne fut guère effrayée par le mouvement d'une belle troubadour qui sembla bien douce.

Pourtant la bête sursauta et retroussa son petit museau...des petits plis se firent sur la longue et minuscule gueule et l'hermine découvrit ses petits crocs aussi étincelants que des perles...et il fut bien difficile de deviner si cela fut un avertissement, une provocation ou un sourire herminal.

L'hermine se tortilla et montra l'éclat de ses petits crocs pointus tant que la brunette maintint sa main au dessus de son pelage.

Puis, lorsque la jeune femme s'éloigna à regret, que la jeune écuyère rit avec enthousiasme, l'hermine s'ébroua, et sauta partout sur la
table, déchaînée...

Elle fit craquer des croquants avant l'heure de leur faim lors de son passage et plongea par son chahut ses coussinets mignons dans la couleur incomparable du coulis de framboises.

Le festin eut tôt fait alors, de saut en saut, d'être parsemé de décorations en forme d'étoiles, d'une épaisseur semblable aux pattes du petit carnivore.)

[Aenor]

La jeune troubadour souriait à Olivia, qui œuvrait pour effacer les tristes marques du passage de l’hermine dans les plats du banquet, quand… cette porte, restée si longtemps immobile, s’ouvrit.

Son sang ne fit qu’un tour et les traits de son visage se délièrent soudain, comme si elle avait craint de ne plus revoir celui qui se tenait là, après une si longue absence… Calme, la silhouette avançait, solennelle, vers le centre de la pièce. Les yeux de la jeune barde scintillaient, alors que ses membres paraissaient figés dans une exaltation teintée d’incrédulité. Il avait tant changé…

Les flammes de la cheminée se reflétaient sur les armes ouvragées qu’il portait fièrement, enveloppant de mystère le jeune homme qui avançait d’un pas décidé, mais non dénué d’élégance. Le banquet, la douce fragrance du soir qui naissait, la pâleur suave de la lumière, tout contribuait à faire de cette scène un instant aux accents fantastiques…

Tout cela, du moins, se pouvait lire dans le regard juvénile de la troubadour. Un sourire était né sur son visage immobile, qui ressemblait au sourire énigmatique des statues de pierre blanche, qui représentaient de jeunes nymphes des légendes oubliées. Rêveuse, elle écouta sa voix résonner dans la vaste salle, comme s’il c’eût agi d’un songe qui allait tôt disparaître, et dont elle ne voulait manquer aucun instant…

[Hermine]

(L'hermine se tortilla, glissa, chopa un carré
d'agneau au passage en soufflant fort:)

SSSSSSSSSSSSSSShhhhhhhhhhhhhhhhhhhhiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

(Et courant, sautillant en zigzags avec souplesse, l'hermine se glissa
sous un meuble bas, tout au fond...

Et plus personne ne vit son bout de queue noire, planquée avec son
butin.

Seulement...des bruits de petites crocs, de mâchouilles d'agneau et
des soufflements sourds...)

SSSSSSSSSSSSSSShhhhhhhhhhhhhhhhhhhhiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

SSSSSSSSSSSSSSShhhhhhhhhhhhhhhhhhhhiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

(Mais après un temps...

Une patte de velours, puis l'autre...qui sortirent de l'ombre du
meuble bas...

La finesse des moustaches, la pointe d'un museau humide, la petite
bête, les yeux plissés, humant l'odeur de la brioche apparut, tout
d'abord rampante.

Elle glissa presque et jusque qu'aux jupes d'Olivia...si les deux
hommes parlaient sérieusement chacun une brioche dans la main, il
sembla que l'hermine, la brioche, l'aurait acceptée dans la bouche!

Olivia avait gratifié la jeune barde du premier réel sourire de la
soirée, ô sourire d'une jeune et timide soubrette rousse, apportant un
peu de douceur en ces libertés viriles.

L'hermine, elle, ou lui!, prenait la liberté suprême de mendier...

La bête se reversa à nouveau sur le dos, montrant son ventre blanc
déjà précédemment gonflé par le pigeon et le carré d'agneau...les
petites pattes griffues agitées...se tortillant, entamant à terre une
danse du ventre et de suppliques contre les jupons de la petite
servante...

Le fumet de la brioche semblait provoquer chez l'hermine un
envoûtement similaire à la mélodie douce et langoureuse que l'Elu de
Shanya avait précédemment jouée pour faire danser l'animal...)

[Olivia]

Olivia avait regardé la scène avec l'hermine avec un air indéfinie, comme si ce n'était pas la première fois qu'elle assistait aux frasques de la bestiole. Son regard notait scrupuleusement ce qu'il y aurait à nettoyer, puis, alors que l'hermine décorait à sa façon la nappe immaculée, elle pinça les lèvres, visiblement ennuyée. Elle s'approcha d'un pas vif.

Elle saisit au vol une serviette qu'elle enroula autour de sa main et de son avant bras, à la manière des fauconniers, puis, sans donner à la bête le temps de réaliser la menace rousse qui fondait sur elle, tenta de prendre l'hermine par le corps d'un geste sans appel et la posa à terre.

Sans se soucier de la réaction de l'animal, elle fit signe à plusieurs pages de venir l'aider à débarrasser les saletés, les plats entamés et souillés par la bête, afin de rendre à l'aspect de ce banquet tout le faste qui convenait, avant le retour de la comtesse.

Si les chants des bardes l'avait un instant détourné de son devoir, cela ne fut pas perceptible, pourtant elle se gardait bien de parler durant les chants et les notes, évitant ainsi de troubler le charme s'échappant des deux bardes.

Cependant, après un dernier vol, l'hermine se glissa sous un meuble bas.

Abandonnant la chasse a l'hermine, la jeune servante continuait son travail, et en peu de temps, grâce à l'aide des autres serviteurs, le banquet retrouva son faste. Elle aida ensuite à remplir chopes et verres, distribua les quelques assiettes qui lui étaient encore demandées, puis, voyant que le banquet touchait à sa fin, et que les convives n'avaient plus faim, fit signe pour débarrasser les plats les plus volumineux, laissant aux invités terminer leur repas.

Toute cette activité, ces attentions aux uns et aux autres, laissèrent la jeune femme visiblement essoufflée, au vue des joues rosies par l'effort.

Alors que le barde lui adressait une requête, la jeune femme devint subitement très gênée, et son teint diaphane ne cachait rien des rougeurs qui avaient envahis son visage. Elle bredouilla une réponse puis s'en alla à pas rapide.

Ce fut davantage une fuite qu'un départ, les pieds agiles de la jeune femme marquant a peine de leur poids le parquet de la salle du trône.

Apres quelques temps, la jeune femme revint. Sur un plateau, quelques verres sans pied, en cristal travaillé, accompagnait
une magnifique flasque de whisky brumois. La couleur ambrée du breuvage jetait des éclat de lumière mordorés sur les verres encore vides. Un sourire timide se dessina sur les lèvres fines de la jeune femme alors qu'elle se dirigeait vers l'Aède. Un page l'accompagnait, portant quelques brioches avec un pichet de coulis de framboise.

"Messire?" Elle attendit un hochement de tête pour poser le plateau sur une table encore vide a proximité, puis, d'un geste né de l'habitude, servit délicatement le riche breuvage. Des arômes boisés, subtils et délicats, s'échappèrent de la flasque pour chatouiller l'odorat des personnes les plus proches. Elle tendit le verre à Azelun, osa lever le regard. La rougeur qui avait envahit son visage avait disparu, mais il semblait aussi que la servante s'était replié en elle même, donnant à son regard un aspect légèrement vide, comme absent.

Sans attendre, elle remplis d'autres verres, puis reprit le plateau pour donner à ceux qui le souhaitaient un aperçu d'un breuvage hors du commun.

Le page, à la suite d'Olivia, servit l'Aède de la brioche encore tiède, mêlant aux arômes de l'alcool ceux, non moins raffinés, de la fleur d'oranger.

Apercevant l'écuyer, Olivia marqua un temps d'arrêt, puis se rapprocha pour l'honorer d'un verre son acceptation parmis les plus fines lames du comté.

"Messire?"

Sur le signe d'acceptation de l'écuyer, Olivia servit au jeune homme un verre du riche breuvage. Celui ci avait entamé une diatribe a l'encontre de l'Aède, mais la servante ne semblait pas y faire attention, toute entière occupée à ne pas renverser une goutte de whisky.
Le page prit sa suite lorsqu'elle eut terminé, pour donner à Eldamar de quoi finir agréablement le repas, avec une petite brioche à la fleur d'oranger. Comment allaient ils faire, les deux hommes, à parler aussi sérieusement avec une brioche dans une main, et un verre dans l'autre?

Peu consciente de ces affaires, la servante s'approcha à son tour d'Aenor à qui elle adressa le premier vrai sourire de la soirée. Si les hommes la mettait mal à l'aise, en revanche elle semblait trouver un certain réconfort dans la compagnie des femmes. A son tour, Olivia la servit, puis la salua avant de s'approcher des autres convives pour leur proposer le même digestif.