Dans les tréfonds de la Fournaise

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Merzbow
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Dans les tréfonds de la Fournaise

Message par Merzbow »

[ Après une longue préparation, le Prêtre se place devant la statue d’Ananke qui trône l’immense bâtiment. Il semble discuter avec celle-ci, du moins des paroles s’échappent de sa bouche, comme s’il avait déjà débuté ses oraisons à l’Unique. Tout en fixant la statue et toujours dos aux croyant, le Prêtre enlève lentement sa cape, puis c’est au tour de son armure et de tout ce qui lui sert de vêtements. C’est un homme d’un certain âge et orné de plusieurs cicatrices qui se dénude devant tous et chacun, malgré son âge mûrit les jeunes femmes présentes purent qu’en même apprécier les rondeurs de ses fesses et de son dos dont le « V » prononcé qui témoigne d’une endurance certaine.

Une lueur violacée tourne autour de son corps lentement et monte vers sa tête pour enfin disparaître dans un nuage grisâtre. Lorsque dissout, le Prêtre est vêtu d’une tunique rouge sang aux symboles kabbalistiques mélangés avec des icônes représentants des arachnides.
Le Prêtre la tête baissée, se retourne enfin et c’est un visage que bien peu ont pu voir auparavant qui vous fait face, vous comprenez que l’homme à alors laissé tombé son déguisement et que pour ce qu’il s’apprête à faire il n’y a plus besoin de leurres, car le cœur et l’âme des hommes seront maintenant sollicités.

Le Prêtre s’avance alors vers l’autel et fait face à la foule ténébreuse présente et y dépose lentement ses deux mains. Ceux qui sont en ligne droite avec lui, peuvent voir l’homme au cœur impur qui semble surplombé par Ananke lui-même en arrière plan, comme s’ils ne faisaient qu’un. Il s’adresse alors à l’armée d’Ananke et à son clergé à la façon des prophètes :]

« Fervents du Seigneur de la Destruction je prends la parole aujourd’hui afin de réparer une faute que j’ai commis, faute non pas envers Ananke le Père, mais bien envers le Clergé des Prêtres de la Lune Rouge et le Gardien du fleuve maudit. Je vais mener une liturgie en l’honneur d’Ananke afin de faire revenir le Passeur, celui qui est le véritable Maître des Prêtres. Je demanderai à tous les fervents mais surtout aux membres du Clergé, d’appuyer mes paroles en les répétant sous forme de prière au Sombre Seigneur… »

[ Le Prêtre prend un ouvrage qui semble bien poussiéreux dans sa besace et le dépose délicatement sur l’autel, il dénoue un cordage de satin qui le verrouillait et ouvre le livre à une page particulière :]

« Mes amis, voici un extrait ancien que j’ai découvert pendant mes recherches et qui décrit le passé prédit du Clergé d’Ananke, plus précisément des prêtres de la lune rouge, mais aussi du chaos que nous devons mener sur les terres incultes du sud… et de l’est… et de l’ouest… et s’il le faut ce qui reste du nord. »

[ Le Prêtre débute alors sa lecture haut et fort pour que tous entendent, c’est à la manière d’une prêche qu’il fait part de ces paroles :]

« Dans la pénombre d'une nuit obscurcie par une nébuleuse endiablée, d'infâmes prophètes proclament l'avènement d'une nouvelle dynastie. Que dans les cieux, une guerre céleste baigne l'astre nocturne dans une marre de sang et que le trône damné accueille bientôt le Seigneur de perdition… »

[ Le Prêtre fait signe à l’assemblée de répéter ses paroles :]

« … Désolation, détresse et désespoir sont les fondements de cette naissance. Misère, souffrance et tristesse sont les clefs de la voie divine. Injustice, traîtrise et corruption sont les valeurs prêchées par notre foi. Que la haine, le mépris et l'ignorance enténèbrent le cœur des hommes de loi. Que la peur, le désespoir et l’empathie envers son prochain enténèbre le cœur des Païens de notre foi… »

[ Le prêtre fait à nouveau signe à l’Assemblée de répéter ses parole :]

« …Dans un pénitencier purgatif languissent les anges de la vertu, crucifiés tels les châtiés d'antan, qu’ils agonisent. Inaptes à s'élancer vers la rédemption, qu’ils chutent dans les confins de l'enfer, à jamais confinés dans les abîmes infectes de la félonie.
Parce qu’Ananke gagne en fervents, en puissance et en terrain, l’ennemie blanche n'est plus que la déchue d'une entité lumineuse perdue, au déclin d'un empire qui jadis était soit disant glorieux… »

[ Un signe est à nouveau fait à l’assemblée… Puis il reprend à la manière des grands orateurs, d’une voix encore plus forte afin que celle-ci résonne dans la voute du Temple et accompagne ses paroles par quelques mouvements des mains afin de marquer les passages tous aussi importants que les autres :]

« …Que s'élève la horde des impies, que le noir oppresseur soit couronné. Que le règne du martyre soit instauré, que les anges de la mort soient les ministres de cette civilisation pervertie. Un blizzard hiémal s’abattra sur ces contrées, maudites par le baiser du Malin.
L'hideuse image de la terreur et du tourment, éternellement figée dans les âmes, les cœurs et les souvenirs. Pour et par Ananke, tel sera le triomphe obscur dans un proche futur… »

[ Le guide ténébreux fait encore une fois signe à l’assemblée de répéter en cœur ces dernières paroles… Puis il referme le sombre livre et s’adresse à nouveau à l’assemblée mais cette fois c’est sous forme d’une profonde prière :]

« …J'entends la lointaine vocifération de mon âme châtiée. Le visage serein, qu’elle m'oppresse de ses supplices. J'implore sa concupiscence, je hurle ma doléance, que le sombre rituel se perpétue, me guidant vers le trépas ou le Passeur m’attend.

Languissant dans ce monde putride, je souhaite mes obsèques. Seul l'effluve de son parfum délicat me délivrera. Hélas! Jamais cette grâce ne me sera accordée. Éternellement dans l'oubli, sillonnant sur la mer des incompris. Démunie de regret et de remord, elle m'abandonne a mon triste sort ne divulguant ni mépris ni merci, elle se rit de mon existence meurtrie.

Que le portail grandiose de l'infini s'ouvre enfin. Bientôt je verrai la fin de cette vie en déclin. Peu m’importe car le fleuve coulera et le Passeur reviendra. De mes yeux haineux s'écouleront des larmes de sang si je n’y parviens pas.

Que le clocher du Temple sonne ma délivrance, confronté au regard hagard du Maître des ténèbres. Mon souffle ne sera plus qu'une poussière dans le royaume de l'immortalité, le royaume des enfers…»

[ L’homme semble éprit d’une folie passagère ou au contraire d’une lucidité sans ménagement. Pendant ces dernières paroles endossées par les autres prêtres et tous les fervents qui prient eux aussi, la peau du Prêtre devient lentement noire et quelques lambeaux se détachent pour monter délicatement comme une neige fine pris dans un souffle d’anti gravité. C’est sous l’emprise d’une douleur intense que la prière se continue :]

« …ANANKE ACCEPTE ET BOIT CETTE CÉRÉMONIE EN TON HONNEUR POUR QUE LE JOUR DE TA VICTOIRE SE RAPROCHE! RENVOI LE PASSEUR ICI BAS DANS TON ANTRE BRÛLANT AFIN QUE TON CLERGÉ PROGRESSE ET QUE LA PROPHÉTIE SE RÉALISE… QUE TES TROUPES D’ÉLITES MARCHENT À NOUVEAU SUR LE CONTINENT, QU’ILS SÈMENT LE SANG, LES TÉNÈBRES ET LE DÉSESPOIR ET RÉCOLTE LA MORT, LA FRAYEUR, L’ANÉANTISSEMENT DE LA FOI DANS LES AUTRES DIEU, POUR TON PLUS GRAND DIVERTISSEMENT! »

[ Le Prêtre a à peine terminé cette dernière offrande que les bouts de chair calcinés se détachant laissent entrevoir un intérieur d’un rouge lumineux, comme si le feu des enfers habitait le Prêtre et le rongeait de l’intérieur comme un brasier qui consume sa matière carburante. Au même moment vous pouvez voir que les yeux de la statue d’Ananke qui se trouve derrière le Prêtre semblent s’illuminer et observer le serviteur fautif. Malgré cette atmosphère lourde et douloureuse, l’homme fait signe du mieux qu’il le peut aux autres prêtres, afin qu’ils répètent ses paroles avec ferveur. ]
Merzbow
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Re: Dans les tréfonds de la Fournaise

Message par Merzbow »

[ Le brasier qui brûlait le Prêtre de l'intérieur semblait s'affaiblir, mais Le Prêtre poursuivit ses oraisons en l'honneur du grand maître des ténèbres :]

« …Au nom de Celui qui règne dans le firmament de feu et de glace… levez-vous, laquais d’Ananke le Seigneur ! Ô, que s’élève le blizzard en travers des steppes, et répond à notre signal ! Mes lèvres se délectent de tes louanges, Ô l’Unique! Je suis une créature de ta création, engendrée par ta flamme, rendue folle par ton esprit, porteuse de changement ! Que les comètes saluent ton arrivée, quand nous, tes fils, attendons sur les hauteurs du Mont Fournaise les présages de ta volonté ! Que les braises rougeoyantes des anciens sacrifices donnent naissance aux ombres spectrales qui vivent à nouveau en tant que dieux de la corruption, du vin et de la joie !...»

[Puis le Prêtre crie haut et fort en observant attentivement la foule de serviteurs du sombre Seigneur, ceux qui semblent en transe mais aussi ceux dont la foi ne semble pas convaincante :]

« MON CORPS EST UN TEMPLE, OÙ DEMEURE TOUS LES DÉMONS, JE SUIS UN SOMBRE PANTHÉON DE CHAIR ! SOUTIEN MOI SOMBRE SEIGNEUR… SOUTIEN NOUS !»

[ Puis en levant dynamiquement les bras au ciel du bâtiment de pierre, comme le ferait un chef d’orchestre, il fait signe à l’assemblée de répéter ses dernières paroles avec ferveur... ]

"PRIEZ FILS ET FILLES D'ANANKE! PRIEZ!!!"
Merzbow
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Re: Dans les tréfonds de la Fournaise

Message par Merzbow »

[ Puis la voix de Merzbow, présent évidemment, se fait entendre à son tour :]

« Ô Ananke, tes fidèles de la lune rouge ont besoin du Charron, ils ont besoin d'être menés, guidés et éclairés dans la voix de la tourmente ! Ananke ! Entend les prières de tes fidèles ! Que le Passeur foule de nouveau les terres d'Odyssée et inculque à tes serviteurs les préceptes de la lune rouge !

Je me joins à eux aujourd'hui pour clamer et demander le retour du Prêtre. Puisses tu entendre nos prières !"

[ La prière est grande, et nul doute que le retour de l’être ne présage rien de bon pour le Sud... ]
Merzbow
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Re: Dans les tréfonds de la Fournaise

Message par Merzbow »

Avec l'avènement des autres serviteurs, le prêtre dont la flamme
intérieure s'était ravivée tout près de l’auto combustion termina la
messe avec ferveur et avec une voix puissante devant tous et pour le
salut machiavélique de tous;

« Gloire à toi, Maître des Enfers, et à la vie sur terre que tu
fortifies par la destruction des faibles. Louanges à toi, faveurs à
toi, que nous adorons, glorifions, grâce à ton action proche de moi,
grand dieu ténébreux, roi infernal, empereur omnipotent. Maître des
esclandres, dispensateur des bienfaits du crime, intendant des
somptueux péchés et des grands vices, Ananke, c’est toi que nous
adorons et implorons.

Légat sur-admirable des fausses transes, tu accueilles la mendicité de
nos larmes, tu insinues la hâte des fausses couches aux mères et ton
épreuve obstétrique épargne les angoisses de la maturité et la douleur
des chutes aux enfants qui meurent avant de naître! Soutien du pauvre
difforme et exaspéré, cordial des vaincus, c’est toi qui inculque
l’hypocrisie, la colère, l’ingratitude, l’orgueil, afin qu’ils
puissent se défendre contre les attaques des enfants de lumière, des
bien formés et des bien aisés!

Suzerain des mépris, comptable des humiliations, tenancier des
vieilles haines, toi seul fertilises le cerveau de l’homme que
l’injustice écrase. Tu lui souffles les idées de vengeance préparées,
des méfaits sûrs, tu l’incites aux meurtres, tu lui donnes
l’exaspérante joie des représailles acquises, la bonne ivresse des
supplices accomplis, des pleurs, dont il est la cause!

Maître, tes fidèles servants à genoux t’implorent. Ils te supplient de
leur assurer l’allégresse de ces délectables forfaits que la justice
ignore, ils te supplient d’aider aux maléfices dont les traces
inconnues déroutent la raison de l’homme, ils te supplient de les
exaucer, alors qu’ils souhaitent la torture de tous ceux qui les
aiment et qui les servent, ils te demandent enfin à toi, le roi des
déshérités, le fils que chassa Furrinus, de faire revenir la Passeur
en ces contrées…

ANANKE, QU’IL EN SOIT FAIT SELON TA PLUS GRANDE VOLONTÉ! »
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