[Renaître de ses cendres]

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Modérateurs : MJs, MJs Baie

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Chronique brumoise

[Renaître de ses cendres]

Message par Chronique brumoise »

Il y avait eut une époque sombre, désespérante, où le village n'était plus que l'ombre d'un souvenir. Les plus vigoureux avaient rebâti un semblant de fortin, à l'image de celui des premiers colons qui s'étaient installés dans la région, à une époque où Orlanhir rimait avec ce glorieux seigneur de guerre. Le commencement d'une lignée qui prenait le contrôle du piton rocheux qui surplombait le lac. A cette époque, rude et difficile, le danger venait des tribus orcs et on avait encore souvenir de la terrible bataille qui avait contraint aux sacrifices de preux et à celui d'une mage contre l'engeance maléfique des tribus unifiées. A cet époque un fortin tenait quelques jours et le repli vers les hauteurs restaient le dernier recours.
Et puis au fil du temps, les preux qui venaient au service du comté, les bonnes volontés et les dernières rixes contre les tribus qui se faisaient de plus en plus rares, avait permis d'édifier un bourg, somme toute incomparable à une cité telle que Baie mais suffisament pour établir une auberge et même un magasin qui avait pris pour fonction principale, celle de bijouterie. L'ont s'y retrouvait après le labeur de la journée et l'hiver on aimait à y passer de longues heures à écouter les récits de bardes qui venaient prendre leur quartier, au village ou au castel. Longue fut cette période de calme rythmée au grès des Nuées et des Alizées sans que rien ni personne ne puissent venir perturber ce cycle. Pourtant, nombre de récits raconteraient tous les mystères qui entoureraient cette région, fantasmes ? Rêves ? Ou tout simplement... Réalité ?... On ne compte plus le nombre de légendes, de mythes et autres histoires qui ont sûrement une part de vérité comme de fabulation. Mais que serait BrumeVent sans ce flot incontournable d'histoires.
Et puis le dernier des Orlanh mourut. Laissant la plus ravissante mais jeune comtesse. Livrée à elle même pour gérer un comté dans le déclin de cette perte. L'Archimage du castel, avait disparu alors, parti en de lointaines contrées pour y quérir une mission importante. Et pour cause, il ramenait un mari. Le père d'Orphandilia l'avait promise au fils de celui qui lui avait sauvé la vie. Un comte enfin allait pouvoir remettre d'aplomb le comté et redorer son blason. Il n'eut qu'ambition de partir en guerre contre le Mont Impie. Il n'eut d'autre dessein que de s'élancer contre le volcan, et d'y périr sous les coups de la maladie. Commença alors le déclin.
Et les chevaliers partir en quête du remède, celui qui aurait pu rendre la vie à ce mari plus à même à guerroyer que de s'occuper de son domaine. Long fut leur périple, long aussi le récit des bardes pour raconter ce qu'ils ont vécu. Mais en revenant, c'est une troupe anéantie et réduite qui portait un remède qui ne servirait pas réellement, quelques mois après son sinistre trépas allait clore ce chapitre

Venant du Nord, défiant les brumes et les patrouilles instaurées par le dernier sénéchal de la garde, un bataillon de sinistre suppôt d'Ananke allait semer la mort et la destruction sur leur passage. Une razzia, rapide et violente, détruisant tout sur son passage, fermes, étables et bâtiments, des colonnes de flammes strièrent les brumes et furent chassés par les vents de l'après midi, découvrant alors un funeste spectacle, un village en flamme, des cadavres et un décor de désolation, à perte de vue. Il en aurait été enfin possible de le reconstruire si un autre détachement plus important encore ne s'acharna sur les ruines et les bribes d'un village renaissant qui sombra de nouveau dans la destruction...

Et pourtant...

Etait ce dans le tempérament, rude et courageux des brumois que de lutter contre l'adversité ?... Ils se remirent à recontruire et Dame Fortune leur fut favorable en amenant un gnome, Lambic Serreboulon, à leur donner ce coup de pouce qui allai enfin permettre de reconstruire ce qui fut naguère...

Et ils le rebâtirent...

De la fougue, du courage, de passage ou de coeur, nombre de personnes permirent sa reconstruction, d'un stock de pierre venu d'un fort reconstruit, permit d'en finir avec ces longs mois dans les barraquements de bois. Ce même bois venu des mois aupravant de la forêt, du fer venu de Baie pour les outils et les clous, de charettes pour le convoyage des pierres, ce fut comme si de toute part, comme des siècles auparavant, on venait en BrumeVent pour le faire renaître de ses cendres.

Le premier bâtiment édifié fut l'auberge, le symbôle même du village. On n'avait perdu plus ou moins son âme, Anathemna était revenu des Halls d'Hôrosis et parti du village. Certains disent qu'elle accompagnait le mystérieux Lutor. Mais on le revit aux abords du castel, sans elle... Autrement, les fermes grandissaient, les bâtisses étaient enfin sorti de terre, solide et resistante aux vents et intempéries communes à BrumeVent.

Ils avaient tous permit à la reconstruction du village et en ces prémisces printanniers, un air de joie et d'optimisme accompagnait les vents matinaux...
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