Histoires et combats en l'Arbre

Un chêne verdoyant, vieux de plusieurs milliers d'années, se dresse au milieu d'un vaste marécage envahi par les brumes.

Les légendes prêtent à ce lieu nombre d'évènements dramatiques dont un génocide…

Bien rares sont les formes se mouvant encore au sein de cet arbre aux proportions surnaturelles, et que certains prétendent maudit…

Le Chaos vaincu à l'Arbre

Par Gaara (daté du le 7 Février 2009)

Trouble profond à l'Arbre. Peu après les cris d'effroi qui suivirent la mort de la Bête, dont les os avaient été rongés par la Meute, un nouveau choc vint perturber l'atmosphère inquiétante à souhait du lieu. Pauvre chêne millénaire. Il surplombait une scène de guerre sanglante. Les chaotiques étaient là, venus se venger des prédateurs qui les avaient apparemment châtié à une heure précédente. Aux pieds de l'Arbre géant, parmi les squelettes en décomposition, se trouvait un crâne, rouge sang, qui roula, transporté par le vent, sur des restes d'âmes, et armes d'antan, puis, poursuivi sa course frénétique et vint se briser sur un énorme amas de pierre volcanique. Cet amas n'était autre que Kère, colosse rocailleux, fils de Gaara selon les mythes, qui s'éveilla, et se leva lentement, pour ne pas déranger son frère endormi, image d'enfant… Violent coup de hache. Énorme masse brisant l'homme de calcaire. Les chaotiques étaient là à présent.

Caché derrière le monstre : Melthas. Celui-ci saisit son arc à toute hâte. Trop tard. Les guerriers du chaos, plus nombreux, rapides et entrainés, s'étaient jeté sur lui et l'avait déchiqueté; Boghart, brûlant et suant les poisons du mal, lui ouvrant d'une façon nonchalante et cynique, son ventre plein d'exhalaison. Acte fatal… Déluge de sang. L'arme trancha les veines dans leur longueur, et le liquide qui gicla forma une mare, vite mélangée à la terre noire du marais, puis avalée par la glaise. Le corps putride de l'archer lui, charogne infâme sur lit de cailloux, fut recouvert de noirs bataillons de larves qui coulaient, autant de cascades de cafards sautant sur le mort mou. Et les meurtriers regardaient cette carcasse superbe, comme une fleur s'épanouir, créant une puanteur si forte, que les mouches s'évanouirent. Les souffrances de l'Herdifaradrim firent frémir l'Arbre, qui agita ses branches, secoua ses racines et craqua ses écorces pour avertir fils et filles. Une pluie de défenseurs des terres sauvages gronda, mais ne tomba pas.

Au même moment, Akatsuki déchira un certain Euzékyl, on ne sait qui, mort en un instant. Le géant, assailli de toutes part, n'en pouvait plus de subir sans réagir. Et le frère endormi ne bougeait pas!
Orchidées tombant en cascade
Démarche chaloupée des vagues chaotique se brisant sur les calanques
Crise
Miaulement de détresse des chats criants
Flots de rage qu'essuie un roc
Rouge léchant calcaire
Chair par les conques, des fils d'Ananke déchirée
Le monstre reflue descend puis remonte
Et il attend
Deux mondes qui se haïssent : nature et chaos
Le second glisse quand l'autre se raidit en craquant.
Mus par un perpétuel mouvement, les fils de l'Unique dansent et de leur furie font fondre,
La falaise qui résiste calmement.
Mais la Nature ne possède pas de temps,
et la roche chute et sombre, défaite
Elle éclate,
Éclabousse,
Et envoie le sang de Melthas sur ses assaillants.
Les soldats d'Ananke exultent.

Mais la réaction ne se fit pas attendre. Les prédateurs vinrent et le gibier du chaos détala. Le seigneur de l'Arbre appela à l'union de tous ceux qui se trouvaient là. Arbriens et forestiers en appelèrent à leur déesse, et Elrendel réussit à retrouver la trace des assassins de Melthas, Kère et Euzékyl. Les prédateurs se mirent en quête. Arrivés dans un lieu reculé, autrefois habité par orcs et trolls, ils trouvèrent les immondices. La meute fondit sur sa proie. Morsures de loup. Peaux lacérées. Chairs déchirées. Les tenants du chaos ne faisaient pas le poids. De partout dans le marais surgissaient, d'immenses mâchoires qui entouraient, les pauvres soldats, pleurant leur future mort, mis à genou malgré eux, par larmes et sorts. Sabato réduisit en cendre, Akatsuki, tandis qu'un archer, tua Boghart, l'honni. Elrendel et Gaara assommèrent le reste des troupes, et c'est à Cyril et Sliver que revint l'achèvement, de la déroute. D'un geste vif et précis, le prédateur, exécutant la justice qu'on lui avait prescrit, trancha la carotide d'Argos; et son âme rendit.
Chasse exécutée en un instant. Les prédateurs, ennemis naturels du Volcan, faisait souffler leur vent. Le chaos n'avait pas sa place dans les territoires sacrés de TeDannan, et, conclu le seigneur de l'Arbre : “Quiconque s'en prendra à la Forêt ou à l'Arbre finira par pourrir, horrible ordure, exquise esquisse de chasse à venir, dans le futur. Infections qui viennent du Volcan ou de la civilisation, après les derniers sacrements, vous irez sous les floraisons, grasses, moisir parmi les ossements. Et la nature vous mangera de baiser, gardant sa forme pure, jouissant de cet amour décomposé.”

Dans la Grotte

Par Cris engloutis… (daté du 2 Février 2009)

Moi, esprit décharné, corps invisible, souffle du mort que l'on confond avec le vent, me sentis attiré, aspiré même, par la noirceur de la grotte.
Moi.
Mais d'autres âmes aussi, échappées de leur cadavre respectif, autant d'esprits bloqués sur terre, restés paralysés par la violence de la mort, et qui n'avait pas même eut le temps de crier leur vie une dernière fois, et dont la tête avait été plongé dans la boue puis tranchée par des lames. Rouillées.
Je sentis l'odeur de pourriture, à laquelle se mêlait une autre. Peau tannée et. Sang sec, chargé en sel.
Nous nous agglutinions à l'entrée de la grotte, et fûmes vite plongés dans la noirceur la plus totale.
Rien. Du vide. Le néant, l'ordre le plus complet dans la vacuité la plus totale.
Moi qui croyais que mort je ne sentirais plus rien… J'étais… glacé par la peur, et mon corps spectral, lui, était tiraillé : je voulais fuir, mais quelque chose, je ne sais quoi, l'attirait vers ce trou noir.
Dans un silence de mort, nous entendîmes des murmures.
La scène avait des airs oniriques : aveugles, muets, invisibles et effrayés, entourés par des voix qui nous rappelaient nos derniers instants.
Soudain, un cri se fit entendre. Râle de panthère ou feulement de tigre. Rugissement de bête qui déchira la noirceur comme un éclair de son.
Nous pouvions enfin voir : un monstre, une bête, énorme, aux crocs semblables à des pointes de lance, aux babines saignant sous la pression de ses canines.
Colosse velu, blessé à l'épaule, qui fixait d'un oeil calculateur un enfant semble-t-il, famélique, au sourire vicieux…
Voyant le sang qui coulait sur le menton de l'anorexique d'albâtre, je compris qu'il avait déchiré de ses ongles et de ses dents la chair de son ennemi.
Tandis qu'il se délectait de sa prise, celui qu'on nomme “seigneur” fut projeté en l'air.
Sa tête se cogna au plafond de la grotte, et la patte du monstre la traina sur les parois en faisant racler son dos sur les roches raides, puis le jeta sur le sol.
Neige fondue sous une pluie brune.
Le prédateur et la Bête eurent quelques mots, ou plutôt quelques cris.
Sans que l'on pu comprendre comment, la main du seigneur de l'Arbre arracha une partie de la crinière de l'autre.
Il sortit une arme, la planta à maintes reprises dans le corps de celui qui lui déchirait la peau de ses griffes, et fini par le lâcher, épuisé.
Les deux animaux assoiffés sentaient que la fin arrivait…
Ils ne se souciaient pas de leur état misérable… et, comme s'il avait eu le consentement de l'autre, l'humain fit un bond et saisit la Bête par la gorge.
L'étreinte de ses crocs fut telle que la tête de l'animal se détacha du reste de son corps.
Le bâton blanc se fit mou, presque liquide, et enlaça la tête. Reptation.
Il ouvrit sa bouche comme si elle n'avait pas de limite, et goba le monstre qui hurlait de peur. Les cris furent couverts par un horrible grincement.
Métal frotté contre roche, canines contre os, craquement effroyable.
La nuit, envahit de nouveau la grotte, la Bête avait été dévorée par un prédateur plus grand encore…

Cris, sang, et larmes entremêlés...

Par Gaara (daté du 5 mai 2008)

La lumière apaisante qui éclairait le marais et glissait entre les feuilles du chêne millénaire n'était qu'un leurre : le temps n'était pas à la quiétude, en témoigne l'arrivée d'une troupe armée jusqu'aux dents sur les terres des prédateurs… Le vent s'était levé, emportant avec lui des effluves de sang, des particules d'air au teint empourpré, des âmes errantes aussi… La sombre assemblée pris le chemin des cimes de l'Arbre et atteint assez rapidement la demeure de Zaël.

La porte de la bibliothèque légendaire fut poussée, tout doucement… les armes caressaient le sol en bois noueux, et le silence régnait dans la pièce… La tête de l'élu de TeDannan tomba au sol, et le sang du druide se déversa dans toute la pièce, atteignant la porte, les tapis de la bibliothèque, et remontant étrangement sur les murs… Le bruissement des feuilles s'intensifia, l'Arbre tout entier vrombissait, et le sol tremblait, car les forces de la nature, de concert, pleuraient la mort de Kelh'Gara…

Son frère sombre vint rejoindre la troupe de prédateur qui s'était réunie au pied de l'Arbre éternel, et, ensemble, ils montèrent pour mettre fin au massacre. L'amazone qui se trouvait là était couverte de sang, tandis que les Déchus attendaient de savoir qui allait la frapper en premier.

Les prédateurs ne laissèrent pas le temps à leurs ennemis de réfléchir : l'Ange déchu mourut sous les nombreux assauts de ses assaillants. La meute imposa le respect dans la pièce. Rapidement, un autre Déchu tomba, puis un autre… Deux furent conduits à l'extérieur de la bibliothèque pour ne pas déranger le doyen des rôdeurs, et l'exécution de l'un des plus puissants d'entre eux se fit sur les énormes branches de l'arbre.

La dernière personne qui se trouvait là fut reconduite hors des terres sacrées de TeDannan… Et le combat s'arrêta là. Alliés lors de deux guerres, les prédateurs et les déchus s'étaient alors opposés pour la première fois. L'alliance du Nord devait en pâtir énormément, car les deux forces qui s'étaient affrontées aujourd'hui, étaient les plus actives du Nord semble-t-il…

Meurtre

Par la Bête de l'Ombre… (daté du 5 Octobre 2006)

Le Marais… l'Arbre… des crânes en guise de décoration… des cadavres en guise de chemin vers le Chêne… Au beau milieu de ce paysage, un homme, apparemment perdu…

Une bête de l'Ombre, dissimulée, arrive devant l'Homme. Elle l'observe et reconnait l'insigne du Fort sur son armure, son regard s'emplit de haine :

“Que fais tu ici chien du Sud?!”

Il dégaine sa lame et fixe son adversaire quelques secondes.
L'archer n'a pas le temps de répondre que la Bête est déjà apparue dans son dos…

Le Prédateur plante tout d'abord sa lame dans le bras du soldat du Fort. Son vis à vis se retourne, et l'Animal en profite pour lui asséner un coup extrêmement violent dans le ventre.
L'archer est littéralement transpercé par la lance. Le Prédateur ne retire pas son arme, gardant sa Proie planté sur son arme :

“Réponds! Que viens tu faire ici?!”

Devant le mutisme de son adversaire, l'Homme pointe sa lance vers le ciel en se délectant du regard vide de sa proie. Il psalmodie quelques mots en fermant les yeux :

“Hécate, aujourd'hui l'une de ces vermines du Sud va mourir sous les coups d'un Prédateur, transpércé par la lame de ses alliés… Profite de cette vue que je t'offre, je te promet que ce genre d'actes se répétera bientôt…”

Il le tue alors grâce à deux coups puissants dans la tête et le tronc de l'archer. La Bête de l'Ombre s'approche du mort et ferme les yeux :

“C'est fait… Laisse moi t'offrir un présent…”

Il donne un violent coup dans la cage thoracique du soldat du Fort, lui brisant les côtes. Il plonge ensuite sa main dans le torse meurtri du jeune homme et lui retire le coeur.

Le fidèle d'Hécate prend le coeur à pleine main, l'observe comme si c'était une oeuvre d'art, une merveille, puis il crie d'une voix puissante :

“HECATE!!!!!! Les Prédateurs sont toujours la pour toi! Aujourd'hui plus que jamais!!!!!!!!!”

Puis il explose littéralement le coeur de sa victime…

Après la chute de Zaël

Par Ange (daté de 2004)

Lorsque se dissipèrent les brumes, la réalité ne laissait plus place aux doutes. Après la douloureuse période de l'Exil, l'Arbre, privé de la protection d'Hécate, avait continué à s'effondrer. Les marais fétides eux mêmes semblaient moins dangereux, les pièges fabriqués par Joran étaient pourris et semblaient incapables d'arrêter un quelconque envahisseur, et la sombre grotte qui abritaient autrefois Osgoroth ne protégeait plus que des araignées.
De l'Arbre, il ne restait qu'un corps léché par les flammes. Posant sa main gauche sur son tronc, l'Exilé murmura :
“Le Feu aurait pourtant pu te rendre plus fort, comme il le fit pour moi…”

En haut, la même désolation s'affichait partout. Ce que le feu n'avait pas dévoré, les pillards l'avaient volé. Seule la bibliothèque de Zaël semblait avoir été épargnée. Mais son maître, le dernier des trois frères, n'était plus rien. Plus immobile qu'une statue, il ne bougeait plus, ne parlait plus… Sa dépouille mortelle était là, oui, mais son âme, elle, s'était envolée. Mort avec ses frères et ce qui fut, il y a bien des années, le repaire des elfes Sombres.

L'Exilé et ses compagnons attendirent patiemment que celui qui fut le Maître des lieux s'éveille, mais au bout de plusieurs jours, ils finirent par s'impatienter. Espérant réveiller le vieux fou par la violence des carreaux d'arbalète ou des forces magiques, ils échouèrent, ne réussissant finalement qu'à abimer définitivement le corps vide, qui finit par rejoindre Hôrosis.

L'attaque de l'Arbre – et ses conséquences pour une jeune rôdeuse qui avait déjà perdu sa voie.

Par Akkya - 2019 A lire ici

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