La bénédiction de Te Danann

Par Ulmear, victime de LGMOM

Après un long et harassant voyage, j'arrivai le soir au pied de l'arbre de Corianth. Alors que je m'approchais des gardes, deux elfes sombres méfiants, une ombre surgit des brumes et fondit prestement sur moi, l'épée au poing.
Je perçus une douleur cuisante dans mon flanc droit. Manquant de m'évanouir, je tentais désespérément de dégainer ma dague alors que sa lame virevoltait.
Portant ma main gauche sur mon flanc, je sentis un liquide poisseux.
Impassibles, les gardes regardaient le combat se déroulant sous leur yeux.

Mon adversaire, un elfe au sourire torve, tournait lentement autour de moi, se délectant de ma souffrance et de ma peur, son épée dégoulinante de sang. C'est alors qu'il parla d'une voix mélodieuse :
“-Désolé, mais la vie est ce qu'elle est, et j'ai besoin d'âmes pour mon rituel.”
-Et mon bourreau a-t-il un nom?“, lui demandai-je espérant gagner du temps, me déplaçant imperceptiblement vers l'Arbre. Il poussa un rire dément et me répondit :
“A quoi cela va-t-il te servir, tu vas bientôt périr. Enfin soit, j'accède à ta demande, la dernière requête du condamné en quelque sorte.
Je m'appelle Yorel Nalthar, pour vous servir. Mouahahahahahahahahaha.”

Puis, prompt comme l'éclair, il m'attaqua de nouveau. Blessé, fatigué et totalement inexpérimenté dans l'art du combat, ma mise à mort fut rapide. Sous la rudesse de ces coups, je sombrais rapidement dans l'inconscience.
Pourtant ce ne fut pas la Faucheuse qui vint prendre mon âme mais une voix douce et chaleureuse qui me berça.

Gisant sur un autel, je me réveillais à l'aube, recouvert de sombre tatouages dédiés à Hécate, maudite soit-elle.
Un peu déboussolé, je compris que je me trouvais dans la chapelle de Te Danann à l'oratoire, même si le lieu semblait profané par quelque maléfique rituel.
C'est alors que je constatais n'avoir aucune séquelle du combat précédent, j'étais totalement indemne.
Pleurant, riant, je réalisais enfin le miracle qui s'était produit en ce lieu saint. Je tombais aussitôt à genou, priant avec ferveur la déesse Te Danann, pour la remercier de sa grâce accordée.
L'après-midi était bien avancé lorsque je me relevais. Un farouche désir de vengeance à l'esprit, je fis le serment de restaurer ce lieu béni et de servir à jamais Te Danann.
C'est le cœur léger que je partis à la recherche des Druides.