A la poursuite d'Yilian

Par Bilbo

“Lorsque l'on croit toucher à la fin, il est bon de se remémorer le début, juste pour être sur de ne pas s'être trompé de chemin.” - Enseignement d'Azad, verset 3.2.1

J'ai retrouvé à ses côtés un certain nombre d'aventuriers, tous aussi décidés à retrouver le coupable :

• Alcius
• Arthus Pendragon
• HermesX
• Kalther
• Kaldren KYRAX
• Tanakan
• Vendor

Une fois que nous fûmes tous réunis, JAPSE nous annonça que son enquête avait donné des résultats : l'incendie était d'origine magique.
Selon lui, seul un puissant magicien a pu réussir à employer un sort de cette puissance tout en se camouflant de manière à ce que l'on ne puisse remonter à lui une fois son crime commis.

Là, je dois reconnaître que j'ai eu un petit pincement au coeur. JASPE, le gardien de la forêt qui s'avoue dépassé par un autre magicien et qui nous demande, à nous, de le retrouver pour lui…
Mais j'ai vite repris du courage en voyant la détermination de mes camarades.

JASPE nous annonça également qu'il connaissait peut-être un moyen de retrouver la trace de ce mage criminel, quelles que soient les protections dont il s'est entouré.
En effet, il savait que le dragon de la forêt avait, dans sa tanière, un merveilleux artefact magique qui permettrait de voir dans le passé.
Malheureusement, selon les légendes, cet objet ne peut être utilisé qu'une fois et le dragon le conserve pour une occasion importante… se sera donc à nous de le convaincre que la situation est suffisamment grave pour justifier l'utilisation de cet artefact.

Comme, pour pouvoir rencontrer le dragon, il nous fallait nous rendre de l'autre coté de la forêt et subir une épreuve administrée par un certain Kronberg, nous partîmes au plus vite de manière à atteindre ces lieux avant le soir.

Une fois arrivés là-bas, je fus très surpris d'apprendre que le Kronberg en question était un lutin et que la fameuse épreuve, que je craignais tout de même un peu, était une simple énigme qui fut aisément résolue par un de mes compagnons.

Ceci fait, nous nous dirigeâmes donc vers Iria, une amazone résidant dans cette partie de la forêt, qui devait nous conduire à l'antre du dragon.
Quelle ne fut pas sa surprise de découvrir que nous étions aussi nombreux…
Soucieuse de préserver la tranquillité du dragon, elle nous demanda de désigner trois volontaires qui auraient le privilège de rencontrer le grand reptile.

Le choix de ces volontaires donna lieux à de très longues discussions mais Arthus, Vendor et moi avons eu l'honneur d'être désignés pour représenter le groupe.

Iria nous conduisit alors à la caverne où nous avons rencontré Draco, le Dragon d'Odyssée.

Il s'avéra qu'il était prêt à nous laisser utiliser son artefact, une sphère de cristal, à condition que nous réussissions deux tests : un test “physique” qu'Arthus passa avec succès et un test “intellectuel”, une énigme, que j'eus l'honneur de résoudre.

Le Dragon fut donc contraint de se séparer de son bien mais exigea que nous utilisions immédiatement l'artefact car il était également intéressé par l'affaire de l'incendie.

Nous décidâmes de nous plier à sa volonté et nous activâmes la magie de la sphère.
Nous venions de faire une grave erreur. En effet, alors que la sphère nous permettait d'assister au lancement du sort qui allait allumer l'incendie, Draco reconnut le mage criminel, un certain “Yilian”, et décida d'aller faire justice soi-même. A partir de ce moment, la course contre le temps commença, il fallait arriver à Yilian avant le dragon si on voulait avoir la chance de l'interroger.

Il fallait agir vite. Arthus et Vendor rejoignirent les autres puis partirent à toute vitesse vers la Baie car c'est dans cette direction que, selon la boule, Yilian se serait rendu après avoir mis le feu à la forêt.

Pendant ce temps, je suis retourné auprès de JASPE pour lui montrer la sphère ainsi que pour l'informer des derniers développements de l'affaire.
Il m'apprit alors quelque chose qui me parut, à l'époque, fort étrange : Yilian avait été un de ses élèves, un des plus doués d'ailleurs, puis l'avait quitté parce qu'il voulait protéger la forêt d'une manière un peu plus active que ne le faisait JASPE.

J'étais aussi étonné que JASPE par ce revirement brutal mais je décidais d'aller rejoindre au plus vite mes compagnons pour les informer de ceci. De plus, j'avais également obtenu de la boule de cristal un renseignement capital : Yilian était bien arrivé à la Baie et s'était alors mis à la recherche d'un guérisseur car il s'était beaucoup fatigué en cours de route.

Me renseigner auprès de Cristale, l'herboriste de la Baie, fut donc la seconde chose que je fis une fois arrivé là-bas, la première étant, bien sûr, d'informer mes compagnons de mes découvertes.

Coup de chance, c'est elle que Yilian était allé voir. Ne connaissant pas ses méfaits, elle l'a soigné et il a pu repartir, non sans avoir payé Cristale pour ses services, encore une action qui ne ressemblait pas à ce qu'aurait fait un incendiaire criminel…

Comme elle m'avait dit qu'elle l'avait vu se diriger vers le Fort, ce fut donc vers l'ouest que nous dirigeâmes ensuite nos pas.

Pour avoir un maximum de chances de retrouver Yilian, nous nous séparâmes de manière à couvrir tous les lieux où il pourrait trouver refuge au plus vite.

Pour ma part, je décidais d'aller jusqu'au château de Brumevent, en partie car je n'avais jamais visité ce lieu, même si j'en avais souvent entendu parler, il faut le reconnaître.

Une fois que j'eus obtenu l'autorisation d'entrer auprès de Sir Bricktor, le chef de la garde de Brumevent, je visitai la forteresse de fond en comble, de la salle du trône aux cachots, sans trouver la moindre trace d'Yilian. Visiblement, il n'était pas arrivé jusque là.
J'ai donc rebroussé chemin jusqu'au village où j'ai retrouvé Arthus, ainsi que quelques uns des autres, mais également le Dragon qui, après avoir causé quelques terreurs à la Baie, était également parvenu à pister Yilian jusqu'ici.

En interrogeant les villageois, Arthus avait découvert qu'Yilian se cachait probablement dans la taverne du village avec l'aide de Débora Noirargent, la tavernière.

Ce fut la période la plus noire de la quête, nous essayions de tirer des renseignements de Débora sur la cache d'Yilian alors que Draco, qui s'était posé sur la place, grondait et menaçait de tout casser si on ne lui livrait pas le mage.

Fort heureusement, l'affaire se termina bien car Arthus et un ami de passage, Merlin, attaquèrent Draco et réussirent à le blesser suffisamment gravement pour qu'il abandonne et retourne à sa grotte panser ses plaies, non sans nous avoir gratifié d'un souffle de feu dévastateur avant de partir.
Or ce combat titanesque avait fait des ravages et la taverne était en piteux état. Grâce à ce désordre, nous avons pu fouiller les lieux sans être dérangés et retrouver Yilian, qui s'était caché dans un tonneau de la cave à l'arrivée du Dragon.

Une fois que nous l'avons sorti de son tonneau, Yilian avoua tout. C'était bien lui qui avait mis le feu à la forêt mais ses intentions n'étaient pas criminelles, il cherchait uniquement à démontrer que la forêt s'affaiblissait et qu'elle n'était plus capable de résister aux catastrophes naturelles comme un feu de forêt.

Nous délibérâmes longuement sur notre prochaine action puis nous décidâmes de ramener Yilian à JASPE pour qu'il le juge. Après tout, c'était lui le gardien de la forêt et nous n'avions pas à nous ériger en juges pour un problème relevant de ses compétences.
Une fois cette décision prise, nous sommes retournés, avec une grande diligence, à la clairière où nous attendait JASPE et avons remis Yilian entre ses mains.

Il décida que, même si les moyens d'actions utilisés n'étaient pas adaptés, les intentions d'Yilian étaient justes et, donc, qu'il ne pouvait le punir.

C'est sur cette conclusion étonnante que se termina cette quête, qui a été passionnante bien qu'un peu longue, et que je repris la route à la découverte des autres lieux de ce continent.

Étant tout jeune (bien avant de me retrouver dans cette forêt), mon grand-père, ma mère, mon père et moi, nous nous sommes retrouvés face à un dilemme alors que nous voyagions dans une lointaine contrée orientale.

Le problème était le suivant : devant un profond précipice, nous dûmes emprunter une passerelle dont la solidité ne pouvait supporter que deux personnes au plus et sur laquelle tout dépassement était impossible.
Malheureusement, il était déjà tard, la nuit était tombée et il ne nous restait que 17 minutes pour le traverser, avant que la dernière nacelle ne nous descende à destination.
Cependant, nous ne disposions que d'une unique lampe à huile, indispensable pour toute traversée de la passerelle. Sachant que mon grand-père ne pouvait traverser la passerelle qu'en 10 mn minimum, ma mère en 5 mn, mon père en 2 mn et moi en 1 mn, quelle astuce avons-nous dû trouver pour atteindre la nacelle avant qu'elle ne parte.

Réponse :
Alors dans un 1er voyage on a le père et le fils (2=2 mn).
Puis le fils revient (2+1=3 mn).
Dans une 2eme traversée on a la mère et le grand père (3+10=13 mn).
Ensuite le père rejoint son fils au départ (13+2=15 mn).
Enfin le père et le fils retrouvent leur famille à l'autre bout (2+15=17 mn) juste assez pour réussir…

“Je suis plus parfait que la goutte d'eau. Les enfants avides de gloire rêvent de moi, ainsi que les savants avides de savoir et les navigateurs sur leur radeau…”

Réponse : le Soleil.