(Daté du 14 Mai 2007)

Un druide entama la préparation d'un rituel bien étrange. Cela faisait déjà longtemps qu'il allait et venait entre l'extérieur du Fort et la place avec les bras chargés de choses divers. Maintenant, il s'attelait à organiser chaque ingrédients. Des plantes grimpantes furent plantées à proximité d'un mur et l'eau de la fontaine fut purifiée par l'habitant de la forêt.

Cette eau d'habitude si dégueulasse avait désormais un goût potable. Auparavant des effluves de métal venant probablement de la forge avait souillé cette eau pour s'en servir pour les cultures. Désormais, elle était de bonne qualité.

Le druide continuait ses préparatifs tout en bavardant avec diverses personnes. Il préparait son rituel depuis un certains temps déjà. Il entremêlait ses préparatifs de conversations avec les soldats mais il restait tout de même concentré sur sa tâche. Le druide avait déjà entrepris de faire pousser des plantes grimpantes à l'entrée du fort. Celles-ci s'étaient bien développées et avaient atteintes une taille suffisante pour être robustes et solides. Mine de rien, ce morceau de nature contrastait grandement avec l'atmosphère si austère du Fort.

Il quitta les conversations qu'il avait initiées pour se consacrer pleinement à son rituel. Le temps était parfait pour ce genre de tâche qui ne devait souffrir d'aucun retard. Le druide s'assit au milieu de la place, se saisit de son amulette à l'effigie de Te Dannan dans sa main gauche et d'une couronne dégageant une puissante aura maléfique, qu'un soldat lui tendit, dans sa main droite.

Le druide entra en communion avec Mère Nature au moyen de diverses psalmodies dont le sens échappa totalement. Il murmurait de drôles de paroles pour des non-initiés. En tout cas, aucun phénomène visible n'accompagna ces préparatifs. Même pour le druide, le résultat de cette communion ne semblait guère satisfaisant car il esquissa une moue dubitative. Seule son amulette de druide semblait luire d'une douce lumière.

Soudain le serviteur de la nature déchaîna un flot de magies arcaniques diverses et variés. Elles s'écoulaient de sa main droite qui contenait la couronne de la liche vers l'amulette dans sa main gauche. Une aura nécromantique puissante s'échappait de la couronne. L'amulette du druide semblait absorber cette magie avec efficacité car aucune des personnes présentes sur la place ne ressentit la morsure de cette magie. Mêlée à cette aura, on pouvait aussi s'apercevoir que la magie ténébreuse était à l'oeuvre. Cette déduction était aisée même pour des soldats plus versés dans les armes que la magie car la lumière déclinait vivement autour du druide. D'ailleurs, le druide semblait désormais dépositaire de cette noirceur. L'aura ténébreuse s'écoulait de la couronne vers le druide. L'amulette semblait incapable de l'absorber ou de la contrecarrer.

Au bout d'un moment, le flot de magies nécromantiques et ténébreuse venant de la couronne se tarit. La couronne était vidée de son essence malsaine. Le druide se leva alors avec difficulté. Son amulette était plus terne qu'au départ et le visage du druide semblait plus charbonneux. Manifestement, l'habitant de la forêt avait souffert de ce rituel.

Il l'acheva par une bénédiction de la couronne au moyen de l'arcane lumineuse. La purification de la couronne était un succès total. Plus aucune aura ne se dégageait de l'objet possédé par le Sir le plus triste des terres odysséennes. Le druide l'accrocha alors aux plantes grimpantes qui trônait désormais à l'entrée du fort. La couronne était là au vu de tous, symbole de la victoire des soldats courageux contre la Fournaise.

Le druide s'écarta de la couronne désormais suspendue pour tenter de redonner à son amulette un éclat plus lumineux. Il n'y parvint pas. Frustré, le druide en profita pour donner un coup de pieux rageur dans le muret du puits. Il échangea quelques mots avec les personnes présentes avant de tomber de fatigue et de se rouler en boule sur le sol, entouré d'une aura lumineuse qui faisait penser à un cocon protecteur. Quelques personnes purent entendre le druide murmurer le mot Forêt avant qu'il ferme les yeux.